27 mars 2021

L'Armée appelée en renfort dans la campagne de vaccination

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Avec l'installation prochaine de vaccinodromes censés accélérer et fluidifier la distribution des vaccins, le savoir-faire des militaires en matière de logistique, quoique disposant de moyens modestes, va être mis à contribution. Avant la France, d'autres pays ont fait appel à leurs militaires pour gérer la crise.


En route pour un nouveau couac ? Interrogé à la suite des déclarations du ministre de la Santé, Olivier Veran, qui évoquait lors d'un déplacement à Epinay-sous-Sénart (Essonne) le déploiement de grands centres de vaccination par l'Armée et les pompiers, l'entourage de Florence Parly s'est contenté de mentionner la mobilisation des huit hôpitaux d'instruction des Armées pour accélérer la campagne de vaccination.

Les hôpitaux Begin et Percy en région parisienne, Legouest à Metz, Robert Picqué près de Bordeaux et Sainte-Anne à Toulon ont déjà été mobilisés le week-end des 6 et 7 mars. Ils seront rejoints par les hôpitaux de Lyon, Marseille et Clermont-Tonnerre. En revanche, l'Armée déclare ne pas être appelée à construire les « vaccinodromes » à partir du mois prochain.

Mobilisation de 8 hôpitaux militaires

Alain Fischer, président du conseil d'orientation sur la stratégie vaccinale, l'a pourtant annoncé lundi matin : « L'Armée va être impliquée. Elle sait faire, elle a une logistique et elle participera à cette activité ». A Epinay-sous-Sénart (Essonne), le ministre Olivier Véran a précisé qu'« au moins 35 » de ces grands centres de vaccination seraient déployés par l'Armée et les pompiers.

Au service de santé des armées, on souligne avoir participé dès la première heure à la lutte contre la pandémie, tout en rappelant que le personnel militaire ne représente qu'un petit pourcent de l'offre de soins en France… Plus de 1.600 soignants sont projetés en opération extérieure pour s'occuper des soldats au combat. Pour l'heure, seuls les soldats partis en mission en mer ont été vaccinés. Ceux qui partent en opération ne sont pas considérés comme prioritaires.

Comme toujours, l'armée reste l'un des rares corps à garder la confiance des Français. Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié dimanche, 40 % de ceux qui désirent se faire vacciner souhaitent qu'elle s'implique davantage dans la campagne de vaccination.

Un général est le « Monsieur Vaccins » en Italie

Après avoir lancé l'opération Résilience il y a un an, pendant la première vague de la pandémie, l'armée française s'est fait plus discrète, là où d'autres pays mettent en scène la participation des militaires. Israël s'appuie sur son armée, mais le service y est obligatoire et mobilise toute sa jeunesse. Aux Etats-Unis, les télévisions relaient les images d'immenses vaccinodromes contrôlés par des militaires. En Espagne ou au Royaume-Uni, des soldats sont mobilisés pour tester les populations, tandis que le nouveau président du conseil italien, Mario Draghi, a nommé début mars le général Francesco Paolo Figliuolo comme coordinateur de la campagne de vaccination.

Aide à l'Outre-mer

Lors de la première vague au printemps 2020, l'Armée avait toutefois installé un hôpital de campagne en Alsace afin de soulager les hôpitaux locaux, alors débordés par l'afflux de personnes atteintes du Covid-19. Elle avait aussi transféré des patients en réanimation vers des hôpitaux moins surchargés, ainsi que des réservistes dans les agences régionales de santé, totalement débordées par la gestion des commandes de masques.

Depuis, l'Armée a recentré ses moyens sur l'Outre-mer. Elle est en première ligne à Mayotte où elle a envoyé au début de l'année du matériel et une équipe médicale. Fin 2020, elle a livré à la Martinique et à la Guadeloupe les « supercongélateurs » indispensables pour conserver certains types de vaccins. Le 20 mars, les habitants de Saint Pierre et Miquelon ont reçu par convoi militaire les 10.000 doses nécessaires à leur vaccination.

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