[...] Les contrôles vont «s'intensifier», dans les «gares, aéroports et péages routiers», tout en «poursuivant les contrôles des gestes barrières» pour lutter contre le Covid-19, a indiqué vendredi 26 mars Matignon. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé, dans un point presse, la mobilisation de «plus de 90.000 policiers» dans ces zones, pour «s'assurer qu'il n'y ait pas de changement de départements et que les Français acceptent bien l'idée de rester sur leur territoire».
Ces mesures, annoncées par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'une réunion avec le premier ministre Jean Castex, interviennent alors que la situation est «critique avec l'entrée en action de la troisième vague et la prédominance du variant britannique». «Une course contre la montre est engagée», a souligné Matignon dans un communiqué. Le chef du gouvernement réunissait les préfets et directeurs généraux des ARS des 19 départements faisant l'objet de mesures renforcées, pour un point de situation détaillé. Jean Castex a estimé lors de cette réunion que «plus que jamais, nous avons besoin de l'État, quoi que l'on fasse et quoi que l'on en dise», ajoute le communiqué.
Depuis que la Nièvre, le Rhône et l'Aube ont rejoint la liste jeudi, 19 départements sont soumis à des mesures de «freinage renforcé» de l'épidémie: pas de déplacements à plus de 10 km sans dérogation, pas de sortie de la région sans motif impérieux, de nouveaux commerces fermés et des demi-classes en lycée. «Ces semaines qui viennent seront difficiles, nous prendrons toutes les mesures utiles en temps et en heure et il n'y a à mes yeux aucun tabou», a averti le président de la République Emmanuel Macron, tard jeudi soir après un Conseil européen en visioconférence.
La SNCF réduit sa cadence
Après les annonces de Jean Castex jeudi 18 mars avec le passage de 16 départements, incluant la région Île-de-France, en confinement 7 jours sur 7 pour au moins quatre semaines, la SNCF avait enregistré «deux fois plus de réservations par rapport à la veille», soit 73.000 voyages vendus. Les Franciliens étaient nombreux à avoir pris la route pour quitter la capitale avant que les mesures sanitaires ne rentrent en vigueur.
Les déplacements interrégionaux sont en effet désormais restreints : il n'est plus possible de passer d'une zone rouge à une zone verte, sauf pour un motif impérieux ou professionnel. De son côté, la SNCF a annoncé jeudi qu'elle réduirait la cadence sur les TGV à partir de lundi 29 mars, les mesures de confinement partiel dans une partie du pays ayant encore fait chuter la fréquentation.
4500 policiers et gendarmes à Paris
Si le trafic est restreint, les contrôles se sont eux intensifiés, en commençant par les gares. Dès vendredi soir, plusieurs dizaines de policiers et gendarmes étaient sur les quais afin de vérifier les attestations des voyageurs. Déplacement professionnel et motif familial impérieux semblent les raisons qui poussent les Français à quitter les territoires confinés. Sur l'ensemble de la région Île-de-France, l'heure n'est plus à la pédagogie, confiait au Parisien Christophe Guénard, commissaire de police adjoint à la brigade des réseaux franciliens (BRT) de transports en commun. En une soirée, 1369 contrôles, 18 verbalisations pour défaut de port du masque et 63 verbalisations pour défaut d'attestation ont été réalisés par la préfecture de police de Paris. 4500 membres des forces de l'ordre vont se relayer tout le week-end pour assurer un respect strict des mesures de confinement.
La capitale n'est pas la seule visée par les contrôles policiers. À Lille, la gare principale Lille-Flandres était dès vendredi soir bordée par une trentaine de policiers. Les autoroutes sont elles aussi sous surveillance renforcée pour contrôler l'interdiction des trajets interrégionaux.
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