13 janvier 2021

Pas d'immunité collective en 2021 malgré les vaccins, selon l'OMS

http://

Alors que plus de 1,9 million de personnes sont décédées dans le monde depuis le début de la pandémie, il y a un an jour pour jour, l'OMS prévient que, malgré le développement des vaccins, l'immunité collective ne sera pas atteinte en 2021. Pour l'Europe, la course contre la montre est lancée depuis la découverte de la nouvelle souche britannique, qui est au moins 50% plus contagieuse et se propage sur tout le Vieux continent.

Pas d'immunité collective en 2021, selon l'OMS

L'immunité collective contre le Covid-19 ne sera pas atteinte «en 2021» bien que des vaccins aient commencé à être distribués, a mis en garde la responsable scientifique de l'OMS, Soumya Swaminathan, rappelant l'importance de continuer à appliquer les mesures de protection pour contrôler la pandémie. Le déploiement des vaccins, quand il s'agit de milliards de doses, «prend du temps», a-t-elle expliqué, exhortant à «faire preuve d'un peu de patience».

De son côté, le directeur de la Santé de La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), Emanuele Capobianco, a mis en garde contre un «potentiel faux sentiment de sécurité dû au déploiement des vaccins».

La France ne pourra pas échapper au variant britannique, selon une infectiologue

Alors que l'Europe entière a les yeux rivés sur le Royaume-Uni qui compte environ 50.000 nouveaux cas quotidiens, «cela va nous arriver», avertit Anne-Claude Crémieux, sur RTL le 12 janvier. Pour le professeur en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris, membre de l'Académie de médecine, le temps est compté : «Soit nous avons quelques jours soit quelques semaines, tout dépend du taux de circulation de la nouvelle souche britannique sur le sol français». Un diagnostic essentiel qui devrait être déterminé dans 48 heures. «Cette semaine est fondamentale, ajoute-t-elle, elle va déterminer l'intensité des mesures de freinage que les autorités sanitaires vont devoir prendre».

Même si le variant britannique n'est pas plus virulent, il est 50 à 70% plus contagieux et va remplacer les actuelles souches du virus. Il reste une inconnue, souligne Anne-Claude Crémieux, l'efficacité certaine des vaccins. Pour elle, «il faut se préparer à l'idée que les vaccins vont être obligés d'intégrer les mutations du virus» qui peuvent permettre au virus d'être plus résistant.

Un demi-million d'habitants confinés en Chine

Un an après l'annonce par les autorités chinoises d'une pneumonie sévissant à Wuhan qui avait déjà coûté la vie à une personne, un confinement provisoire de 500.000 habitants dans la municipalité de Pékin a été déclaré afin de prévenir la propagation d'un petit foyer épidémique.

Régulièrement confrontées à l'émergence de foyers localisés, la Chine les traite avec des confinements, dépistages massifs et suivi des déplacements. Les autorités sont vigilantes à l'approche des fêtes du Nouvel an chinois (11-17 février) durant lesquelles des centaines de millions de Chinois se déplacent.

Pays voisin, la Malaisie a déclaré l'état d'urgence national jusqu'au 1er août pour faire face à une résurgence rapide de l'épidémie qui menace de submerger le système de santé du pays d'Asie du Sud-Est. Le premier ministre a annoncé de nouvelles restrictions dans plus de la moitié du pays pour deux semaines et les déplacements entre les différents États du pays ont notamment été interdits.

Multiplier les doses de vaccins

Face au virus qui continue de se propager, le monde entier a les yeux rivés vers les vaccins, montrés comme la solution la plus efficace pour mettre fin à la pandémie qui a touché plus de 90,19 millions de personnes sur le globe. Pour lutter contre une potentielle pénurie des précieux liquides, la société allemande de biotechnologie BioNTech a estimé être en mesure de produire «2 milliards de doses» du vaccin contre le Covid-19 d'ici la fin 2021, nettement plus que le précédent objectif portant sur 1,3 milliard de doses. La PME allemande, associée au géant américain Pfizer, est parvenue à cette nouvelle estimation en tenant compte du «nouveau standard» permettant d'administrer 6 doses par flacon au lieu de 5.

De son côté, la Russie envisage de lancer une version «light» de son vaccin Spoutnik V qui aurait l'avantage de ne nécessiter qu'une seule dose, mais qui serait moins efficace. Ce vaccin pourrait «devenir une solution temporaire efficace pour plusieurs pays ayant atteint un pic de la maladie», selon Kirill Dmitriev, PDG du Fonds souverain russe (RDIF) qui finance le développement du vaccin.

Le Royaume-Uni ouvre de grands centres de vaccination

De nouveau sous cloche depuis le 5 janvier et inondé par la nouvelle souche, le Royaume-Uni mise sur une vaccination massive de sa population. Pour cela, sept grands centres de vaccination ont ouvert lundi 12 janvier pour administrer les deux doses à 15 millions de personnes d'ici mi-février et ainsi d'enrayer l'actuelle flambée.

Au total, 2700 centres de vaccination seront mis sur pied dans le pays avec l'objectif de vacciner à terme deux millions de personnes par semaine.

De son côté, le Portugal se prépare à un nouveau confinement strict après de nouveaux records atteints avec 122 morts en 24 heures et près de 4000 personnes hospitalisées. À deux semaines de l'élection présidentielle du 24 janvier, pour laquelle il est donné largement favori, le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa a été testé positif et a annulé tout son agenda public.

Une vaccination annuelle est envisageable pour la Haute Autorité de Santé

«Se faire vacciner tous les ans, c'est une possibilité», a révélé lundi 12 janvier le docteur Dominique Le Guludec, présidente de la Haute autorité de Santé, invitée sur France Info. Elle insiste sur l'importance pour l'instant «de vacciner le plus de monde dans les cibles prioritaires», avant d'ajouter que les enfants pourraient faire l'objet de la liste des personnes à vacciner «s'il est démontré que le vaccin limite la transmission du virus», ce qui n'est pour l'instant pas le cas. Elle espère s'appuyer sur les médecins généralistes en cabinet pour augmenter la vitesse de vaccination même si pour l'instant «avec des vaccins à -80°C, ce n'est juste pas possible». Il faut donc attendre l'arrivée d'autres produits comme celui d'AstraZeneca qui vient de déposer une demande d'autorisation auprès de l'Agence européenne des médicaments.

Source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.