Un mois et demi après le passage de la tempête Alex, les habitants de la vallée de la Roya réclament toujours l’aide du gouvernement. Xavier Pelletier, le préfet chargé de la reconstruction des zones sinistrées, explique au micro de France Inter que les moyens de l’armée ne sont pas suffisants pour cette opération.
Une cinquantaine de kilomètres de routes abîmées, 12 ponts détruits, des habitants isolés: la tempête Alex, avec ses crues du 2 octobre, a ravagé la vallée de la Roya, dans l’arrière-pays niçois. Si l’armée a été mobilisée dès le départ pour venir en aide aux sinistrés, elle n’y est quasiment plus présente aujourd’hui, au grand dam des élus de la région. Selon le préfet Xavier Pelletier, chargé de la reconstruction de ces zones, cette mobilisation «doit être en phase avec les réalités du terrain».
«Les capacités et les matériels que l'armée peut mobiliser ne sont plus ceux d'hier. Le génie est notamment mobilisé aujourd'hui sur des théâtres extérieurs, pour l'opération Barkhane. On sollicite [l'armée] dans la lutte antiterroriste, on a renforcé le dispositif Sentinelle, l'armée est extrêmement sollicitée», a-t-il expliqué sur France Inter.
«Les capacités et les matériels que l'armée peut mobiliser ne sont plus ceux d'hier. Le génie est notamment mobilisé aujourd'hui sur des théâtres extérieurs, pour l'opération Barkhane. On sollicite [l'armée] dans la lutte antiterroriste, on a renforcé le dispositif Sentinelle, l'armée est extrêmement sollicitée», a-t-il expliqué sur France Inter.
Pour une question de moyens et de priorités, les opérations de l’armée se limitent désormais «aux besoins vitaux et à de l’expertise», détaille le média. Sa présence n’y est plus jugée indispensable, tandis que la gestion de la catastrophe est passée à sa deuxième phase, à savoir la reconstruction des axes de circulation.
Selon le bilan des dégâts actuel, il faudra environ deux milliards d’euros pour les vallées de la Roya, de la Vésubie et de la Tinée (Alpes-Maritimes). La dotation de solidarité, le fonds de solidarité français et le fonds de solidarité européen seront sollicités pour amorcer les coûts de réparation.
Une aide de 20 millions pour le département
Mardi 17 novembre, le ministre délégué aux Comptes publics Olivier Dussopt a confirmé l’octroi d’une enveloppe de 20 millions d’euros pour les Alpes-Maritimes, «qui a besoin de ce soutien». La mesure s’inscrit dans le projet de budget 2021. L’annonce a fait réagir le maire de Nice Christian Estrosi, lequel estime lui aussi avoir besoin de fonds.
«Je m'étonne que le gouvernement ne parle pas de la Métropole Nice-Côte-d'Azur, alors que nous avons pourtant évalué à près d'un milliard d'euros le montant total des dégâts sur l'ensemble de nos infrastructures et de nos réseaux», a-t-il déclaré. Le bilan humain de la catastrophe s’élève à neuf morts, et neuf autres personnes sont toujours portées disparues.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.