07 octobre 2020

Vers plus d'humanité...



Je suis heureux de partager avec vous - grâce à l'autorisation de son auteure, que je remercie - le texte suivant qui pose fort bien quelques-unes des questions essentielles soulevées par le Covid au sujet de la pratique médicale.

J'avais déjà publié un texte cet été de cette médecin-psychiatre, préoccupée (comme beaucoup d'entre nous) par la déshumanisation de la médecine et les transgressions de plus en plus graves de repères humains et éthiques franchies à l'occasion de cette pandémie.

Au sommet du hit-parade de l'horreur, il y a pour moi l'obligation faire aux parturientes, même négatives au Covid, d'accoucher en portant un masque.

Une forme d'horreur "sanitaire", laide, brutale, inhumaine. Complètement insensée, sans la moindre utilité autre que l'application psychorigide d'une norme en l'espèce imbécile et brutalisante.

Les formes moins graves sont pourtant nombreuses, souvent perverses dans leur nature, ce que l'auteure ose aborder et développer dans son article.

Je la remercie d'oser nommer les choses, c'est le seul antidote à ces dérives : oser les dire, les montrer, les mettre en question, c'est-à-dire les soumettre à la réflexion à l'aune de la pertinence et des valeurs.

L'auteure conclut en rappelant l'importance vitale de la conscience réflexive. Les découvertes des neurosciences nous montrent que la faculté de porter un regard distancié sur moi-même s’appuie sur les structures cérébrales également impliqués dans l'intelligence émotionnelle, la conscience de l'autre, l'empathie et l'éthique.

Le "connais-toi toi-même" en prend d'autant plus de valeur : s'il permet (peut-être) de connaître l'Univers et les dieux, il semble en tout cas mettre à l'abri de la propension à causer des dommages et de la souffrance aux autres -ce qui pourrait être simplement le plus important !

Les autorités politiques et médicales ne semblent actuellement plus très douées en la matière, dans l'emballement post-traumatique qu'elles continuent de propager pour s'y trouver elles-mêmes enfermées -ce qui mérite bien sûr aussi notre compassion.

Et j'observe que nombre de psychiatres tentent de nous alerter sur cette psychopathologie collective en cours qu'il faudrait peut-être finir par prendre en compte !

Vers plus d'humanité


Je tente ici de nourrir la nécessaire réflexion et d’alimenter l’indispensable débat qui devra suivre pour aller vers une médecine plus saine, plus humaine et souveraine.

La crise actuelle révélée par le SARS-CoV-2 est apocalyptique au sens étymologique du terme. Elle agit comme un révélateur très puissant.

En médecine, c’est en premier lieu la révélation des conflits et liens d’intérêt incroyables que certains médecins entretiennent avec les laboratoires pharmaceutiques et qui les empêchent d’exercer leur rôle de médecin en toute transparence et en toute liberté.

France Soir a publié la liste de 13 médecins (1) payés par des laboratoires et qui sont encore actuellement des experts radicalement opposés au traitement préconisé par le Pr Didier Raoult pour traiter précocement les malades atteints par le virus. Peut-on être juge et partie ?…

C’est aussi la révélation de la corruption systémique (2) qui règne dans le monde médical. Le système pervertit l’esprit des personnes, fausse leurs jugements et favorise des prises de décision qui ne servent que l’intérêt du système et non l’intérêt de ses acteurs. il s’agit soit de faire douter les individus sur le bien-fondé de leur éventuelle résistance : on veut tout de même toujours que les laboratoires pharmaceutiques fassent de la recherche et fassent avancer la science et il faut donc bien qu’ils vendent des médicaments toujours plus chers pour financer tout cela ; de faire douter sur le bien-fondé de ses propres croyances : tous les autres pensent différemment donc ils ont sans doute raison ; de faire douter du bien-fondé de ses propres actions : tout le monde accepte des repas, voyages, nuits d’hôtel…c’est l’usage, inutile voire idiot d’y renoncer.C’est enfin la révélation des conflits violents, sourds et profonds qui rongent la profession. Je rappelle un passage du Serment d’Hippocrate que prête tout étudiant en médecine qui atteint le stade du doctorat : « Je témoignerai à mes professeurs, à mes collègues et à mes étudiants le respect et la reconnaissance qui leur sont dus ; Je partagerai mes connaissances médicales au bénéfice du patient et pour les progrès des soins de santé » (version de Genève 2017).

Le Prof Raoult exerce dans cette crise sanitaire exactement son rôle de médecin et professeur des Universités : il examine, observe, réfléchit et soigne au mieux en fonction des connaissances actuelles et il vérifie l’efficacité du traitement. Enfin, il partage ses connaissances et constatations pour en faire profiter tous ses collègues et patients. Or, beaucoup de médecins crient au scandale et accusent le Prof. Raoult de bidouiller ses résultats, d’être incompétent, de jouer au druide, d’être un charlatan, de devenir une sorte de gourou, de ne pas faire de la science et même de participer à la « gilet-jaunisation » de la médecine voire d’alimenter des théories complotistes… Un tel déferlement de haine et de violence est strictement interdit et punissable par le Conseil de l’Ordre. Or, pour ne citer qu’eux, deux médecins généralistes mosellans qui ont traité et guéri certains de leurs patients atteints de Covid-19 sont poursuivis par le Conseil de l’Ordre des médecins au motif d’avoir utilisé un protocole thérapeutique - celui dit de « Marseille » - en dehors de la législation en vigueur. J’ignore à ce jour s’ils ont été ou non sanctionnés mais le seul fait que le Conseil de l’Ordre convoque 2 médecins qui soignent leurs patients en leur âme et conscience et ne convoque pas tous ceux parmi les médecins qui insultent ou nuisent à la réputation du Prof. Didier Raoult est proprement scandaleux.C’est finalement la révélation de la perversité de notre époque. La perversion, au sens étymologique de « per via « c’est-à-dire par voie détournée, est ici extrêmement visible.

Voici quelques-uns des principaux mécanismes pervers utilisés dans cette crise :

Inversion des valeurs

On encense des « experts » achetés par les laboratoires dont les prises de position sont par conséquent très discutables et on condamne ceux qui restent des cliniciens de terrain.


Transfert de responsabilité

Le politique fait faire le sale boulot par les médecins eux-mêmes les dressant ainsi les uns contre les autres. Les médecins ne sont formés qu’à traiter des maladies, pas à faire de la santé publique et encore moins de la politique.

Accusation de folie et humiliation

Le Prof. Raoult est un druide, un gourou ou un charlatan…


Semer la confusion

Tous les jours des médecins, des experts, une task-force de tel ou tel pays disent une chose et d’autres, le contraire, et ce, sur tous les médias disponibles. Une chatte n’y retrouverait pas ses petits.

Entretenir une peur déraisonnable


En semant et maintenant sciemment la confusion entre « cas dépistés » et « malades donc avec des symptômes », en ne distinguant pas les malades graves de tous ceux qui pourront se soigner en ambulatoire, en entretenant l’idée qu’aucun traitement n’est efficace et qu’il faut attendre encore de longs mois notre délivrance avec l’arrivée d’un vaccin.

Culpabilisation majeure et incessante


Comme le souligne le Dr Badel, psychiatre (5), « Celui qui ne respecte pas les consignes est responsable de l’aggravation des consignes restrictives, de la poursuite de l’épidémie, de la mort de ses proches. »

Pour les autres mécanismes pervers utilisés tous les jours depuis plusieurs mois, je renvoie à cet excellent article du Dr Badel disponible sur Covidinfos.

Alors comment aider les médecins eux-mêmes à sortir de la perversité du système auquel ils participent ? Dans lequel ils travaillent ? Dans lequel ils étudient ? Dans lequel ils poursuivent leur formation continue ? …

Pour entrer dans une démarche de changement, il faut tout d’abord réaliser la perversité du système et en accepter le diagnostic. Cette première étape nécessite de regarder la réalité en face. Et c’est déjà un gros travail sur soi que de regarder la réalité en face et ne pas se laisser aller à suivre la pensée de tel ou tel qui nous plaît, nous séduit ou nous paraît convaincante. Car alors, ce ne serait pas « penser par soi-même » mais juste « répéter les propos de » et risquer de tomber dans la croyance. Il ne faut rien croire à priori mais toujours en faire l’expérience par soi-même. Ne rien croire que je ne puisse expérimenter. Ce n’est pas facile d’appliquer cette ligne de conduite lorsqu’il s’agit de connaissances dites scientifiques. Cependant, c’est à la portée de tous de lire les avis pour et contre. Lire ceux qui ne pensent pas comme nous est éminemment instructif. Soit pour se forger des arguments contraires, soit pour infléchir son propre système de pensées.

Ensuite il faut travailler sur soi pour apprendre la maturité émotionnelle, l’autonomie et la modération de l’esprit qui sont un préalable à toute évolution individuelle puis collective. Le travail sur soi n’étant en aucun cas une fin en soi mais un préalable pour le développement d’une intelligence collective. Il s’agit de travailler à prendre conscience de la réalité pour sortir de nos illusions. Prendre conscience de notre réalité individuelle et sortir de nos propres résistances qui mènent à l’illusion. Le chemin thérapeutique nous confronte à ce que nous n’avons pas su entendre ou pas pu voir. Et la « vie spirituelle est de laisser émerger en nous le réel » - Père Philippe Dautais (6).

Il existe plusieurs manières de travailler sur soi : la philosophie, la psychothérapie, la méditation et la spiritualité sont en quelque sorte des voies royales pour ce faire. La méditation est sans doute celle de ces techniques qui est la plus facile à apprendre et à reproduire. D’ailleurs le Dalaï-Lama postule que « si la méditation était enseignée à tous les enfants âgés de 8 ans sur la Terre, la violence du monde disparaîtrait en une génération ». Je partage avec beaucoup d’autres la conviction que la méditation est une étape essentielle et facilement reproductible pour aller vers ce que Michel Maffesoli nomme l’Humanisme intégral (4):

« L’effervescence en gestation va rappeler, à bon escient, qu’un humanisme bien compris, c’est-à-dire un humanisme intégral, repose sur un lien fait de solidarité, de générosité et de partage. Voilà ce qui est l’incarnation de l’absolu dans la vie courante. »

Il est grand temps d’imaginer toutes les réformes nécessaires des études médicales et plus largement de l’éducation pour amener davantage d’humanité et de souveraineté dans notre société.


1-http://www.francesoir.fr/societe-sante/top-13-des-revenus-annuels-recents-verses-par-lindustrie-pharmaceutique
2-https://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/08/05/mars-2020-la-date-ou-l-industrie-pharmaceutique-aura-definit-308012.html#more

3-« C’est en ce sens que Tosquelles disait qu’en psychiatrie on est retard de plus de cent ans sur la médecine et la chirurgie. « On n’a pas encore inventé l’asepsie. » Ou comment chaque institution n’a pas à affronter la lettre contre le nosocomial « physique », mais contre le nosocomial « psychique », au sens où il y a une contamination tout aussi délétère pour les structures de soin, qui n’est pas Marielle mais immatérielle, relationnelle, intersubjective, et qui renvoie aux instances de domination, de mépris, de discrimination dans les rapports sociaux. »
4-Michel Maffesoli dans « Stratégie de la peur » 
5-:Culpabilisation, conditionnement, mensonge…” Le Dr Badel dénonce des “techniques de manipulation mentale dignes des régimes totalitaires” 7 septembre 2020 Covidinfos
6-Père Philippe Dautais à voir sur Youtube : Lecture de nos vies à la lumière de l'apocalypse Entretien avec Père Philippe Dautais 


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