Il n’y a pas à dire l’expérience, le temps, et les connaissances permettent de mettre les choses en perspective.
Lorsque j’ai lu ce rapport spécial de la BCE consacré à la mise en place de l’euro numérique, le « bitcoin » européen, les avantages en moins, j’ai fait un bond 23 ans arrière.
Lorsque j’ai lu ce rapport spécial de la BCE consacré à la mise en place de l’euro numérique, le « bitcoin » européen, les avantages en moins, j’ai fait un bond 23 ans arrière.
23 ans déjà.
Nous sommes en 1997 et votre serviteur ici présent était dans ces jeunes années, assistant du coordinateur euro d’une grande banque française. J’avais eu la chance d’être recommandé par mon professeur de géopolitique, il faut dire que j’avais de bonnes notes tout de même ! Et je me suis retrouvé là, au cœur de la préparation du passage à la monnaie unique.
Comme je savais me servir de ce que l’on appelle le pack office de l’époque puisque nous étions avec windows3.1, et oui (les plus vieux esquisseront un sourire nostalgique), et particulièrement de PowerPoint et de Word, j’étais de toutes les réunions des grands chefs, et je prenais en note ou réalisais les présentations PowerPoint pour les grands pontes, ce qui me valait le surnom de Sherpa… puisque je m’occupais également des photocopies. C’est incroyable ce que l’on peut apprendre en fréquentant les assistantes et… les photocopieuses !
Ils voulaient tous des présentations PowerPoint pour faire bien. Alors je préparais ce qu’ils voulaient et comme je savais faire marcher l’ordinateur ils me trimballaient avec eux un peu partout. D’ailleurs il y avait à cette époque plein de restaurants très luxueux dans les sièges des banques, des restaurants réservés aux directions générales avec des vues superbes et un service discret assuré par des employés de la banque.
Pourquoi je vous raconte cela ?
Parce qu’en lisant ce rapport, je me suis retrouvé devant la même étendue de questions pour le moment sans réponse.
Parce qu’à cette époque, l’introduction de l’euro, monnaie commune, posait une série d’interrogations très nombreuses, multiples et pas forcément évidentes à première vue.
L’histoire a montré que cette préparation à l’euro qui a commencé en 1996 pour les banques de la future zone euro, a permis progressivement de trouver des solutions à l’ensemble des sujets qui pouvaient être très préoccupants.
Que l’on soit pour ou contre depuis le début ou maintenant, tout cela avait remarquablement fonctionné, et le passage à l’euro a été une grande réussite. La suite, fut une autre histoire.
Les questions soulevées par ce rapport trouveront très probablement des réponses efficaces, efficientes, et donc l’acceptabilité sera assurée par une bonne communication.
La mise en place de l’euro a duré 6 ans. C’est à la fois long et très court. En 1996 les intermédiaires que sont les banques ont commencé leur préparation, en 1999 il y a l’introduction de l’euro pour les activités de marchés (la finance), puis en 2002, il y a eu l’introduction de l’euro pour les particuliers.
A cette période purement technique, vous pouvez rajouter la nécessaire convergence des économies de la zones euro, qui elle a duré une dizaine d’années, un peu moins en fait, disons 4 ans de plus. L’histoire de l’euro, entre la décision politique de Maastricht de 1992 acceptée par referendum et les euros dans votre poche, c’est une histoire de 10 ans.
Pour l’euro numérique, il est fort possible qu’il voit le jour dans des délais nettement plus courts et le processus est désormais lancé.
Si l’euro, monnaie commune, a totalement changé nos vies, nos économies, et notre quotidien, parfois en bien et bien souvent en mal, il en sera de même pour cette nouvelle révolution monétaire qui s’annonce avec l’avènement de l’euro digital.
Un euro digital dont la conception qui vient de commencer, se fait dans un contexte si particulier de tensions géopolitiques, de tensions intra-européennes, de crise économique paroxystique avec une crise sanitaire mondiale sans précédent, le tout avec la tentation d’un grand « reset », d’une grande réinitialisation.
Que va-t-il se passer ?
Personne ne peut répondre avec certitude à cette question, mais nous avons des contours de plus en plus précis qui se dessinent.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
Nous sommes en 1997 et votre serviteur ici présent était dans ces jeunes années, assistant du coordinateur euro d’une grande banque française. J’avais eu la chance d’être recommandé par mon professeur de géopolitique, il faut dire que j’avais de bonnes notes tout de même ! Et je me suis retrouvé là, au cœur de la préparation du passage à la monnaie unique.
Comme je savais me servir de ce que l’on appelle le pack office de l’époque puisque nous étions avec windows3.1, et oui (les plus vieux esquisseront un sourire nostalgique), et particulièrement de PowerPoint et de Word, j’étais de toutes les réunions des grands chefs, et je prenais en note ou réalisais les présentations PowerPoint pour les grands pontes, ce qui me valait le surnom de Sherpa… puisque je m’occupais également des photocopies. C’est incroyable ce que l’on peut apprendre en fréquentant les assistantes et… les photocopieuses !
Ils voulaient tous des présentations PowerPoint pour faire bien. Alors je préparais ce qu’ils voulaient et comme je savais faire marcher l’ordinateur ils me trimballaient avec eux un peu partout. D’ailleurs il y avait à cette époque plein de restaurants très luxueux dans les sièges des banques, des restaurants réservés aux directions générales avec des vues superbes et un service discret assuré par des employés de la banque.
Pourquoi je vous raconte cela ?
Parce qu’en lisant ce rapport, je me suis retrouvé devant la même étendue de questions pour le moment sans réponse.
Parce qu’à cette époque, l’introduction de l’euro, monnaie commune, posait une série d’interrogations très nombreuses, multiples et pas forcément évidentes à première vue.
L’histoire a montré que cette préparation à l’euro qui a commencé en 1996 pour les banques de la future zone euro, a permis progressivement de trouver des solutions à l’ensemble des sujets qui pouvaient être très préoccupants.
Que l’on soit pour ou contre depuis le début ou maintenant, tout cela avait remarquablement fonctionné, et le passage à l’euro a été une grande réussite. La suite, fut une autre histoire.
Les questions soulevées par ce rapport trouveront très probablement des réponses efficaces, efficientes, et donc l’acceptabilité sera assurée par une bonne communication.
La mise en place de l’euro a duré 6 ans. C’est à la fois long et très court. En 1996 les intermédiaires que sont les banques ont commencé leur préparation, en 1999 il y a l’introduction de l’euro pour les activités de marchés (la finance), puis en 2002, il y a eu l’introduction de l’euro pour les particuliers.
A cette période purement technique, vous pouvez rajouter la nécessaire convergence des économies de la zones euro, qui elle a duré une dizaine d’années, un peu moins en fait, disons 4 ans de plus. L’histoire de l’euro, entre la décision politique de Maastricht de 1992 acceptée par referendum et les euros dans votre poche, c’est une histoire de 10 ans.
Pour l’euro numérique, il est fort possible qu’il voit le jour dans des délais nettement plus courts et le processus est désormais lancé.
Si l’euro, monnaie commune, a totalement changé nos vies, nos économies, et notre quotidien, parfois en bien et bien souvent en mal, il en sera de même pour cette nouvelle révolution monétaire qui s’annonce avec l’avènement de l’euro digital.
Un euro digital dont la conception qui vient de commencer, se fait dans un contexte si particulier de tensions géopolitiques, de tensions intra-européennes, de crise économique paroxystique avec une crise sanitaire mondiale sans précédent, le tout avec la tentation d’un grand « reset », d’une grande réinitialisation.
Que va-t-il se passer ?
Personne ne peut répondre avec certitude à cette question, mais nous avons des contours de plus en plus précis qui se dessinent.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
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