En 1976, Ingmar Bergman, victime des tracasseries du fisc, décide de quitter la Suède et de s'installer à Munich. Le producteur Dino De Laurentiis lui propose un projet doté d'un budget de superproduction comme il n'en a jamais eu. Il réalise alors L'Œuf du serpent.
Le film restera dans l’œuvre de l'auteur de Cris et chuchotements comme un objet à part, singulier. Il raconte les déboires d'un jeune acrobate juif américain au chômage dans le Berlin de 1923. La crise économique plonge le pays dans une situation effroyable. Les nationalistes préparent un putsch.
Le personnage principal du film, incarné par David Carradine, cherche à comprendre les raisons du suicide inattendu de son frère. Avec l'aide de la femme de celui-ci, il tente tout à la fois de survivre et de trouver une réponse. Il est mis en présence d'un inquiétant savant, aux pulsions sadiques, qui effectue des expériences atroces sur des malheureux acceptant de servir de cobaye pour quelques marks.
Plus que l'irrépressible montée du totalitarisme (même si le putsch de 1923 fut étouffé dans l'oeuf), le véritable sujet du film de Bergman est la peur. Le cinéaste, en multipliant les hommages et pastiches au cinéma expressionniste allemand, tente en effet de décrire une société où la peur devient le sentiment dominant.
Montrer comment cette peur débouche inexorablement sur l'abjection pure apparaît progressivement comme l'objectif du cinéaste, qui livre ici une oeuvre particulièrement étouffante.
Source
Le film restera dans l’œuvre de l'auteur de Cris et chuchotements comme un objet à part, singulier. Il raconte les déboires d'un jeune acrobate juif américain au chômage dans le Berlin de 1923. La crise économique plonge le pays dans une situation effroyable. Les nationalistes préparent un putsch.
Le personnage principal du film, incarné par David Carradine, cherche à comprendre les raisons du suicide inattendu de son frère. Avec l'aide de la femme de celui-ci, il tente tout à la fois de survivre et de trouver une réponse. Il est mis en présence d'un inquiétant savant, aux pulsions sadiques, qui effectue des expériences atroces sur des malheureux acceptant de servir de cobaye pour quelques marks.
Plus que l'irrépressible montée du totalitarisme (même si le putsch de 1923 fut étouffé dans l'oeuf), le véritable sujet du film de Bergman est la peur. Le cinéaste, en multipliant les hommages et pastiches au cinéma expressionniste allemand, tente en effet de décrire une société où la peur devient le sentiment dominant.
Montrer comment cette peur débouche inexorablement sur l'abjection pure apparaît progressivement comme l'objectif du cinéaste, qui livre ici une oeuvre particulièrement étouffante.
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