29 octobre 2020

La néo-banque allemande N26 taxera désormais ses clients ayant un encours supérieur à 50.000 euros

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Cette taxe de 0,5% par mois concerne tous les clients européens de la banque en ligne allemande et donc les Français.

C'est une première en France pour une banque de détail grand public, mais pas en Allemagne. La néo-banque allemande N26 a annoncé qu'elle taxerait désormais à 0,5% les comptes de ses clients européens disposant d'encours mensuels supérieurs à 50.000 euros. Seuls les clients ayant souscrit à l'offre baptisée "Metal" sont exemptés de cette ponction, précise le magazine Capital.



La banque en ligne tient à relativiser cette annonce, soulignant que les clients français impactés par cette mesure constituent "une infime part" de sa base sans en préciser le nombre exact.

Elle explique également qu'il s'agit d'inciter les titulaires de ces comptes à flécher leur épargne vers des produits rémunérateurs. "Nos clients se voient proposer des solutions pour ne pas se retrouver en situation de devoir payer ce frais. Nous leur conseillons des solutions pour éviter de devenir tributaire de ces frais", explique à nos confrères, Jérémie Rosselli, directeur général de N26 France.

Inciter à flécher l'épargne

La taxation des encours sur les comptes courants est néanmoins déjà une réalité dans d'autres établissements bancaires dans d'autres pays. Des banques allemandes, suisses, scandinaves ont fait des annonces dans ce sens même si jusqu'à présent, seuls les dépôts supérieurs à 75.000 ou 100.000 euros étaient concernés.

En France, la taxation des dépôts est également une réalité mais qui ne concernait jusqu'à aujourd'hui que les banques privées gestionnaires de fortunes. Exemple avec le groupe bancaire Lombard Odier qui avait annoncé en 2019 qu'il appliquera une pénalité sur les dépôts de ses clients supérieurs à un million d'euros.

Même chose chez UBS France depuis avril dernier avec une taxe de 0,6% pour des dépôts supérieurs à 500.000 euros pour les clients en gestion libre. "Facturer les dépôts en cash devient une nécessité. Naturellement, en fonction des attentes du client", explique Jean-Frédéric de Leusse, président du directoire d'UBS France. "Notre métier, c'est d'investir, pas de gérer des dépôts qui nous coûtent cher. Nous facturerons les dépôts après avoir laissé aux clients la possibilité d'investir".

Ces décisions s'expliquent par un contexte de taux d'intérêt et interbancaires négatifs, de plus en plus de banques européennes décident ponctionner les dépôts en liquide de leurs gros clients afin de compenser l'impact de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

Olivier Chicheportiche

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