Au Carrefour d'Ormesson-sur-Marne, le 19 septembre. Malgré le durcissement des règles pour le port du masque, hypers et supermarchés en écoulent cinq fois moins que les prévisions maximalistes.
Pour les grands distributeurs, le business des masques a commencé par un coup de com' raté. Fin avril, à l'heure du déconfinement, les dirigeants de Carrefour, Leclerc, Intermarché, Système U ont défilé pour annoncer dans les médias des commandes mirobolantes - respectivement 225, 170, 100 et 70 millions de masques - destinées à rassurer les Français… et à s'assurer au passage une bonne publicité. Las, cette communication tapageuse leur a plutôt attiré la vindicte des soignants (médecins, infirmiers, sages-femmes, kinés, dentistes, pharmaciens…) qui, dans un communiqué virulent, se sont indignés de cette " surenchère de l'indécence " alors que, depuis le début de la crise du Covid-19, ils faisaient face à une pénurie cruelle de ces fameux masques chirurgicaux. " Toute guerre a ses profiteurs, accusait le texte, mais l'heure viendra de rendre des comptes. "
Ventes à perte
Cinq mois plus tard, les grands distributeurs font effectivement leurs comptes. Et ils sont mauvais. Ils perdent leur chemise. Face à la polémique, les enseignes avaient toutes juré vouloir vendre à prix coûtant. "En réalité, elles se retrouvent aujourd'hui contraintes de vendre à perte".
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