29 octobre 2020

Et si la deuxième vague tant attendue n’était que la houle des viroses respiratoires saisonnières ?

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En préambule, il est important de signaler que les auteurs de cet article pensent qu’il n’est pas improbable qu’une deuxième vague survienne. Les recherches menées depuis le mois de mars, les inclinent à penser que la possibilité d’une seconde vague est à prendre au sérieux. Par contre, ils pensent justement que pour être prêt à affronter cette deuxième vague éventuelle, il faut réserver les forces, s’organiser et palier aux défaillances de notre système de santé, ce qui, dans l’urgence, aurait dû être fait depuis le mois de mai 2020. L’énergie déployée pour affronter ce qui ne semble être que la houle habituelle des infections virales respiratoires aiguës qui met à mal chaque année notre système hospitalier régulièrement démuni devant n’importe quelle épidémie de gastro-entérite ou de grippe, cette énergie déployée risque de nous coûter cher en vies humaines si, d’aventure, une réelle deuxième vague nous frappait (1). A s’agiter frénétiquement et à affoler la France, en s’appuyant sur des modèles de modélisations mathématiques très rentables pour Big Pharma et ses filiales de Big Data, Mr Véran, qui n’a fait que se tromper sur tout depuis le début de la pandémie, prend le risque de conséquences sanitaires et économiques désastreuses et irréversibles pour notre pays, la France.

La France entière vit sous la menace dans un régime de loi d’urgence. Serait-ce un envahisseur, un risque de bombardement ? Que nenni, la menace vient d’un virus dont le bilan, hautement « survendu » par les médias et les politiques, fera sourire les épidémiologistes au regard des grandes épidémies qui ont frappé l’histoire : cette pandémie n’aura généré qu’une très faible surmortalité et ne sera probablement pas considérée comme une grande pandémie avec le temps. Heureusement d’ailleurs que cette épidémie générée par le Sars-Cov-2 est bien moins grave que ce que nos dirigeants politiques et nos médias évoquent, car avec des responsables politiques à l’incohérence flagrante depuis le début, cela aurait été une hécatombe avec une pandémie type grippe espagnole. Olivier Véran, nommé ministre en janvier, en lieu et place de Mme Buzyn, mais actif dans les choix de la politique sanitaire depuis 2008 sous Nicolas Sarkozy, en tant qu’attaché parlementaire de Geneviève Fioraso, illustre à merveille la débâcle de nos élites politiques et sanitaires devant cette oligodémie. A tel point, que les caricatures fleuriront et qu’il ne serait pas étonnant de voir la source du désastre sanitaire et économique dont le bilan sera sans aucun doute, bien plus meurtrier que la Covid-19, illustrée comme le « Coronavéran ».

Edouard Philippe s’est excusé de ses erreurs devant la commission parlementaire par le fait qu’il s’était appuyé sur les experts médicaux pour déclarer que les masques ne servaient à rien, pour avoir commandé des respirateurs inadaptés donc inutiles, pour n’avoir pas utilisé les lits disponibles dans le privé et pour l'imbroglio surréaliste concernant les tests. Pourtant, notre ancien premier ministre, pouvait alors compter sur un ministre de la Santé dont l’expertise, en tant que médecin de formation, aurait dû nous prémunir de tels choix erronés. Du moins, d’une telle répétition d’erreurs. Mr Véran aurait dû, devant cette succession de mauvais choix, interroger la lucidité de ses conseils et élargir son champ d’écoute.

Le Coronavéran

Qui est Olivier Véran, ministre de la Santé : c’est un fonceur, c’est un ambitieux, de ceux qui se rasent plusieurs fois par jour. Et cela ne date pas d’aujourd’hui qu’il donne toute son énergie pour se faire un nom en politique, suffisamment longtemps qu’il en rongeait son frein. Dans son numéro du 26 février 2020, le canard enchainé, sous la plume d’Anne-Sophie Mercier, avait consacré un encart pour faire le portait de M. Véran et expliqué avec quelle énergie ce dernier se limait les incisives en attendant son heure. Toujours dans le Canard, certains parlementaires l’avaient baptisé en guise de bienvenue. Il avait voulu montrer sa science et son aisance au Sénat lors des questions au gouvernement, avec un succès mitigé. « Il nous a fait le coup du ministre qui parle sans notes et domine tous les sujets, mais ça n’a pas impressionné grand monde. On commence à être habitués à tous ces soi-disant cadors de la Macronie. On s’est juste dit qu’il faudrait élargir les portes pour qu’il puisse entrer sans difficulté dans l’hémicycle », rigole la sénatrice socialiste de l’Oise Laurence Rossignol. « C’est un bosseur, mais il est sûr d’avoir toujours raison et il a un tout petit peu les dents qui rayent le parquet », sourit Jean-Pierre Door, député (LR) du Loiret et membre de la commission des Affaires sociales. Une assurance qui ne date pas d’hier. « Je l’ai vu, tout jeune diplômé de son master de santé publique à Sciences-Po, expliquer à de vieux patrons au CHU comment on allait faire le virage ambulatoire », a confié aux « Echos » Olivier Casez, lui aussi neurologue à Grenoble.

Certains pourraient y voir une qualité nécessaire à une carrière politique. Mais, cette qualité peut devenir un défaut rédibitoire lorsqu’il s’agit de garder la tête froide et d’être dans l’anticipation malgré l’urgence. Olivier Véran fonce depuis février, tête baissée et il ne se rend plus compte que cela fait bientôt un an qu’il se tape la tête contre un mur, le mur de son ambition. Ce qu’il dit être une deuxième vague ne serait-elle qu’une opération de communication visant à montrer qu’il gère très bien, qu’il est l’homme de la situation et que les erreurs du printemps n’étaient dues qu’au contexte et à l’inconnu qui a pris au dépourvu tous les pays ? Pourtant, là encore, il va au-devant d’un échec encore plus retentissant que la gestion douteuse de la première vague. Il ne finira peut-être par lever la tête et par prendre le temps de réfléchir avant d’agir.

Quoi qu’en coûtent les tests.

Ainsi dit Véran, ainsi soit-il. Il y avait en effet des allures de César dans la manière dont notre ministre de la Santé, nous expliqua qu’il ne compterait pas les milliards pour sauver les français, au risque d’entrainer la sécurité sociale vers une situation de faillite pure et simple. C’est tellement simple d’être généreux avec l’argent des autres. A l’orée de la panique dans laquelle se trouvent nos hôpitaux, il eût mieux valu dépenser une grande part de cet argent pour ouvrir les lits supplémentaires qu’il manque à la France depuis 20 ans, lits dont le nombre a été sabré par les mêmes qui aujourd’hui sont au chevet de l’hôpital.

Cela est d’autant plus évident que l’utilité des tests RT-PCR, du moins comme arme principale pour prendre des décisions, interroge de plus en plus le monde médical. En effet, ces tests diagnostic posent plusieurs problèmes et notamment des problèmes de fiabilité.

C’est ainsi que le Center for Disease Control and Prevention, l’équivalent de notre autorité sanitaire en France, a publié de nouvelles recommandations pour la durée de l'isolement et précautions pour les adultes atteints de COVID-19 ce 19 octobre 2020. On y apprend qu’il ne faut plus baser ses décisions dans la gestion de l’épidémie sur les tests PCR et donc sur les taux de contamination, car la précision de ces derniers ne permet pas d’être sûr que la positivité au test corresponde effectivement à une contamination récente car l’ARN viral peut demeurer 3 mois au moins dans l’organisme. Pis, une grande partie des positifs ne seraient plus du tout contaminants puisque pour les asymptomatiques et les formes modérées, la capacité de réplication du virus et donc sa contagiosité ne dure que 10 jours, et n’est que de 20 jours pour les formes graves et les immunodéficients (2).

Or notre ministre de la Santé, outre sa précipitation sur certains sujets, ne parait pas toujours s’entourer des meilleurs. Il fait reposer ses décisions et son alarmisme zélé sur des modèles mathématiques qui s’appuient sur l’accélération du taux de contamination et donc sur les tests RT-PCR, ce qui est totalement contraire aux préconisations que vient de faire le CDC. En effet, nous voyons défiler à la télévision les mêmes médecins qui ont cumulé un nombre sidéral de contrevérités depuis le début de l’épidémie, venir bravache, la mine satisfaite de celui qui se retient de dire « T’as vu ? J’avais raison », nous expliquer qu’au regard de l’accélération du taux de contamination dont la courbe ressemble à l’Everest, il est évident que les 15 jours, trois semaines à venir si l’on s’en réfère à ce qu’il se passait en mars, les réanimations seront pleines et nous serons obligés de trier les patients. Ils sont aussi doués en mathématiques qu’en virologie.

Tout d’abord, ce qui différencie de manière évidente ce printemps de l’automne qu’on nous promet meurtrier, c’est qu’en mars, on ne testait que très peu et seuls les patients qui pensaient avoir des symptômes évoquant le Covid-19 devaient se signaler. Cela est d’ailleurs rassurant car si on devait avoir un nombre de morts équivalent aux nombres de personnes contaminées, nous en serions à des milliers de morts par jour depuis début septembre. Avec 30 000 contaminations supplémentaires au moins chaque jour, et ce depuis plusieurs semaines, nous devrions enregistrer de 2 à 3000 morts par jour en s’en référant au mois d’avril dernier. Nous ne déplorons, qu’une centaine à 160 morts par jour depuis cette rentrée.

Hormis le nombre de tests et donc de détection des cas positifs bien plus importants qui ne peut expliquer à lui seul cet écart considérable même quand on considère les estimations du nombre réels de contaminations en avril, il y a le rôle joué par les tests PCR. Ces derniers ont été conçus pour obtenir une très forte sensibilité, ce qui permet de détecter le moindre fragment de virus surtout au regard du degré d’amplification qui a été décidé. C’est l’inconvénient d’avoir des tests trop sensibles, il repère tout, même des fragments d’ARN viral inerte, sans aucun potentiel infectieux. C’est bien de cela dont il s’agit dans les recommandations du CDC : les tests diagnostic donnent et donneront lieu à une très grande majorité de faux positifs, de porteurs du virus qui ne sont ni malades, ni contaminants, pour la simple raison que les personnes testées positives seront pour une grande majorité d’entre elle asymptomatiques et qu’il y a de grandes chances qu’une part de ces asymptomatiques aient même contracté le virus il y a plusieurs semaines. Car, comme le mentionne très bien le CDC, des fragments d’ARN viral subsistent jusqu’à trois mois au moins dans l’organisme. Vous pouvez par exemple avoir contracté le virus au moins de juillet ou au mois d’août, lorsque celui-ci ne causait alors plus trop de dégâts, et être aujourd’hui testé positif.

Cela suffit à comprendre pourquoi le CDC recommande de ne plus baser sa prise de décision sur les tests RT-PCR. C’est l’inverse de ce qui est proposé par le ministre Véran et ceux qui nous gouvernent, qui bille en tête, ont eu la fulgurante idée de noyer les laboratoires sous les tests PCR pour le Covid-19. Lumineuse idée qui, outre le fait d’empêcher à l’instar des réanimations, de prendre en charge de nombreuses maladies pourtant plus létales, rallonge les délais pour obtenir les résultats des tests, qui en deviennent pour le coup encore plus inutiles. A tel point que le coût de ces tests qui s’élèvent déjà à plusieurs centaines de millions d’euros et dépassera à n’en pas douter plusieurs milliards, pourrait mettre en péril la santé financière de la sécurité sociale. Il est alors intéressant de consulter la notice des différents tests : pour tous, il a toujours été mentionné que le résultat du test devait toujours être interprété à l’orée de l’analyse clinique. Il était donc inutile dès le départ, et bien avant que la CDC en vienne à ces conclusions, de démultiplier les tests notamment pour les asymptomatiques. Pis, cette frénésie de tests voulue par notre ministre chamboule tout, aura annihilé le peu d’utilité que l’on aurait pu avoir de ces tests.

A la pêche aux houles, houles, houles

Il faut alors bien comprendre comment fonctionnent ces tests RT-PCR. Il s’agit de fabriquer des amorces que nous pouvons considérer comme des hameçons. Nous en utilisions un seul au printemps, mais depuis les tests PCR multiplex se sont démocratisés et nous utilisons maintenant deux à trois amorces, c’est ce que l’on appelle le multiplex. Cela revient donc à avoir trois hameçons sur sa canne à pêche. Ce qu’il faut savoir, c’est que ces hameçons sont particuliers : ils sont censés être spécifiques à des régions du poisson, le Covid-19 et ne sont censés reconnaître que ces régions présentes sur le Covid-19. En terme plus classique, ces amorces sont spécifiques de séquences de nucléotides exclusives du Covid-19.

Le problème avec ces hameçons, c’est que même s’ils étaient ultra spécifiques au Covid-19, ils ne peuvent distinguer les poissons vivants des poissons morts. Or dans la mare très riche que forment nos muqueuses nasales et pulmonaires, il y a énormément de poissons morts pour une personne qui a contracté le virus même trois mois avant. Il y a donc de fortes chances d’attraper un poisson mort chez de nombreuses personnes comme le CDC le signale.

Vous pouvez observer ci-dessus l’ARN du virus où sont localisées les gènes dont on se sert pour fabriquer les amorces qui permettent de déceler sa présence. On se sert de logiciels puissants pour trouver des séquences spécifiques à ce virus et à aucun autre. Comme pour la prise de décision qui repose sur de gros ordinateurs qui projettent l’hécatombe qui vient en reposant leurs calculs sur l’accélération du taux de contaminations, là encore, on s’en remet à des processeurs, à de l’intelligence artificielle qui est au cerveau humain ce que la neige artificielle est au flocon. Car bien évidemment, ce modèle est un modèle théorique, qui même s’il a été testé en laboratoire, in vitro, n’en demeure pas moins théorique. C’est un peu comme pour les tests PCR ou la conception du Remdesivir, ce médicament miracle qui ne soigne rien : on a fait passer l’outil avant l’idée, on a confié nos responsabilités à des jouets technologiques plutôt que de mettre ces jouets au service de nos responsabilités. Cette recherche d’amorce permet le séquençage des génomes viraux et le croisement de milliers de souches de virus différents est indéniablement un bel outil, un outil révolutionnaire. Mais à la manière des tests, il ne remplacera jamais une analyse humaine, une analyse clinique, inférentielle qu’aucune de vos consoles de jeux ne parviendra à effectuer. Jamais, je l’espère, au regard du pouvoir déjà bien trop important que vous offrez à ces innovations technologiques.

L’ARN d’un virus est une molécule fragile. C’est d’ailleurs cela qui explique le nombre de mutations très important malgré la petitesse des fragments en question. Sans rentrer dans le détail, il suffit de comprendre que les modèles informatiques qui projettent un « lien » entre les amorces des tests PCR et l’ARN viral est purement hypothétique et que les conditions in vivo induisent que la variété des fragments ARN présents dans les muqueuses respiratoires qui pourraient effectivement correspondre aux amorces des tests est considérable : fragments d’ARN humain, fragments d’ARN de tous types de virus ou de bactéries mortes, fragments d’ARN de SARS-Cov-2 morts. Une récente publication explique même que « de façon inattendue, les données obtenues montrent qu'en plus des espèces d'ARN "matures", le plasma humain contient une proportion importante de fragments d'ARN « dégradés » et que « une proportion substantielle d'exARN d'origine non humaine, proviennent de la peau humaine et du microbiote intestinal, y compris le microbiote viral. Ces exARN exogènes représentent jusqu'à 75-80% de l'ARN total contenu dans les vésicules extracellulaires hautement purifiées » (3). Or comme nous l’avons déjà expliqué, l’ARN est une molécule fragile et encore plus lorsqu’elle est sous forme dégradée dans le milieu extracellulaire. La probabilité d’avoir un nombre incalculable d’ARN dégradé et recombiné est très forte. D’ailleurs ce nouvel univers des ARN extracellulaires et notamment ceux contenus dans les vésicules majoritairement d’origine microbienne font de l’objet de recherches très intense depuis quelques années pour leur potentiel rôle de biomarqueurs de maladie chronique comme le cancer. Mais les scientifiques se heurtent au même obstacles que nos élites sanitaires qui font reposer leurs décisions sur des tests RT-PCR, à la différence qu’eux en ont conscience : il est très compliqué de purifier l’ARN extracellulaire vésiculaire et il y a un consensus à adopter d’après la Société internationale des vésicules extracellulaires, « nos connaissances incomplètes de la nature des ARN extracellulaires vésiculaires et de la façon de les étudier efficacement et de manière fiable, interdit actuellement la mise en œuvre de normes d’or dans la recherche de cet ARN » (4). En somme, nous ne savons rien de la diversité des ARN contenus dans les fluides humains et donc dans les muqueuses des voies respiratoires.

Or cet aveu d’ignorance est tout aussi vrai pour l’ARN du SARS-Cov-2 : celui-ci n’a jamais été purifié à partir des fluides extracorporels humains. Comme le spécialiste australien des maladies infectieuses Sanjaya Senanayake, l'a déclaré dans une interview à la télévision "ABC TV" en réponse à la question : Quelle est la précision du test COVID-19 ? »

« Si nous avions un nouveau test pour détecter le staphylocoque doré dans le sang, nous avons déjà des hémocultures, c'est notre étalon-or que nous utilisons depuis des décennies, et nous pourrions comparer ce nouveau test à cela. Mais pour COVID-19, nous n'avons pas de test de référence. »

Cela signifie que les tests PCR même multiplex qui nous servent de diagnostic actuellement et sur lesquels se fondent les arguments et les prises de décisions de nos autorités sanitaires ne se basent que sur le séquençage du génome du virus et sur les essais in vitro donc sur un modèle purement spéculatif qui ne tient pas compte des multitudes interactions que subit l’ARN viral dans notre organisme et surtout, de la variété incommensurable des fragments d’ARN présents dans nos muqueuses respiratoires. Le Dr Charles Calisher, virologue chevronné, a reconnu lors d’une interview « qu’aucune publication à ce jour ne travaillait sur un virus SARS-Cov-2 isolé et purifié. » Cela reviendrait à dire qu’en fait qu'on ne peut pas conclure que les séquences génétiques d'ARN, que les scientifiques ont prélevées dans les échantillons de tissus préparés dans les essais in vitro mentionnés et pour lesquelles les tests PCR sont finalement « calibrés », appartiennent à un virus spécifique - dans ce cas SRAS-CoV-2.

Même le professeur Chen Wang, vice-président de l’Académie chinoise d’ingénierie et président de l’Académie chinoise des sciences médicales et président du Peking Union Medical College, a admis en février 2020 que les tests PCR n'étaient « précis qu'à 30 à 50% ». Le Dr Sin Hang Lee du Milford Molecular Diagnostics Laboratory a envoyé une lettre à l'équipe de lutte contre les coronavirus de l'Organisation Mondiale de la Santé et à Anthony S. Fauci, conseiller auprès du président des Etats-Unis quant à la Santé Publique, le 22 mars 2020, disant que : « Il a été largement rapporté dans de sérieux médias sociaux que les kits de test RT-qPCR [Reverse Transcriptase quantitative PCR] utilisés pour détecter l'ARN du SARSCoV-2 dans les échantillons humains génèrent de nombreux faux positifs et ne sont pas assez sensibles pour détecter certains cas réels positifs. »

Et cela est d’autant plus évident quand on sait que des fragments d’ARN viral du SARS-Cov-2 mais aussi de tous les virus respiratoires pouvant provoquer des infections respiratoires aiguë et qui sont très variés (adénovirus, rhinovirus, entérovirus, influenza…) peuvent rester 3 mois dans les muqueuses des voies respiratoires. Alors que dire des multiples recombinaisons possibles de ces fragments d’ARN soumis à l’environnement très réactif de nos muqueuses. En considérant toujours ces tests RT-PCR comme des cannes à pêche munies de plusieurs hameçons, c’est comme si des hameçons spécialisés pour la pêche à la carpe capturaient de la perche, du brochet, du goujon, de la truite, du silure et même des algues.

De faux tests peuvent donner lieu à de fausses épidémies

Il y a une jurisprudence, qui démontre mieux qu’on ne pourrait le faire qu’il y a de fortes chances que cette nouvelle vague tant annoncée par nos autorités sanitaires et de nombreux médecins trop désireux d’avoir eu raison d’être alarmistes ; cela permet aussi de dénoncer les « rassuristes ».

En effet, une fausse épidémie a déjà été montée de toutes pièces en se basant sur ces fameux tests RT-PCR. Il s’agit d’une épidémie de coqueluche survenue dans le New Hampshire aux Etats-Unis en 2006 (5). Des milliers de personnes travaillant dans le centre hospitalier de Dartmouth ont été testées par test PCR et ont été vaccinés puis traités aux antibiotiques pour que l’on finisse par découvrir huit mois plus tard qu’aucune de ces personnes n’avait contracté la coqueluche. Un cas similaire est intervenu à l’hôpital pour enfants de Boston avec toujours une épidémie de coqueluche révélée par des PCR. Les cultures en laboratoire, là encore, ne révèleront plus tard qu’aucun des enfants n’avait contracté la coqueluche. On parle pourtant ici de bactéries et de la molécule d’ADN bien plus robuste que l’ARN…Ces deux cas d’écoles interrogent sur l’opportunité d’utiliser à nouveau la culture des pathogènes suspectés pour s’assurer du diagnostic précoce.

Dans notre cas, la supposée deuxième vague de l’épidémie de Covid-19, plusieurs publications interrogent justement la spécificité des tests RT-PCR utilisés pour diagnostiquer la maladie. En effet, une publication récente, qui n’a pas vocation à dénoncer ces tests, ni même à remettre en cause la reprise de l’épidémie, propose innocemment d’inclure une nouvelle amorce dans les tests PCR car d’après les auteurs :

« L’OMS recommande des gènes RdRP, E et N pour la détection du coronavirus (Corman et al., 2020a) : dépistage par gène E pour la première ligne, gène RdRp pour l’essai de confirmation et gène N pour un test confirmatoire supplémentaire. Bien que ces gènes aient été signalés comme cibles potentielles pour la détection du coronavirus, nous avons découvert qu’un seul d’entre eux (RdRP_SARSr-P2) était presque spécifique pour le nouveau coronavirus et que les autres sondes introduites détecteraient les autres types de coronavirus. À cet égard, les résultats des tests faussement positifs peuvent s’étendre pour la Covid-19, et de nombreux patients présentant peuvent être infectés par les autres types de coronavirus » (6). D’après cette équipe de chercheurs et leur publication validée et soumise à un comité de lecture, le test RT-PCR le plus élaboré, le multiplex, qui s’appuie sur 3 amorces, pourrait générer des tests positifs Covid-19 alors qu’il s’agirait d’autres coronavirus, dont les souches sont très nombreuses. Mais il y a plus encore, les auteurs expliquent que deux des trois amorces ne sont que très peu spécifiques et que la troisième peut aussi induire des réactions croisées avec d’autre coronavirus. Or les laboratoires biologiques valident la positivité des tests Covid-19 même lorsqu’une seule des trois amorces est positive. Il est donc indéniable que les personnes testées positives sont probablement porteuses de nombreux coronavirus que le SARS-Cov-2, ainsi que comme on peut le penser de d’autres virus saisonniers. Ci-dessous, vous pouvez apprécier le protocole de test d’un des plus grands laboratoires d’analyse biologique français :

Donc, outre toutes les remarques faites précédemment sur la diversité des fragments d’ARN présents dans nos muqueuses respiratoires et le fait que même les fragments réels d’ARN du SARS-Cov-2 ne nous renseignait en rien sur la capacité de réplication de ces ARN viraux donc sur la contagiosité des porteurs, on apprend que les tests diagnostiques ne sont pas spécifiques du SARS-cov-2 et peuvent détecter d’autre coronavirus, ainsi que, d’après nous, des adénovirus, des entérovirus et des rhinovirus.

En d’autres temps, nous serions en pleine épidémie de rhinovirus et les urgences devraient être saturées comme chaque année par l’arrivée massive de malades souffrant de viroses respiratoires aiguës : bronchiolites, rhinites, pneumopathies virales, virus syncitial. Car toutes les années, à la même époque, c’est-à-dire quelques semaines après la rentrée des classes, les services hospitaliers sont plus que saturés.

Or, depuis l’arrivée du Covid-19, c’est comme si toutes les autres pathologies virales respiratoires avaient disparu. La grippe et ses différentes souches avec à peine une centaine de cas pour 2020 comparativement aux milliers de cas annuels habituellement observés, semble être partie en vacances, les rhinovirus, adénovirus, entérovirus semblent s’être confinés en présence de la Covid-19. On estime que les viroses respiratoires, toutes confondues, sont responsables de 8 % des décès chaque année. Cela signifie qu'en prenant la fourchette la plus basse de mortalité, on estime à quelque 44 000 décès pour viroses respiratoires aiguës mais les chiffres bruts démontrent que l’on est bien en-deçà du chiffre réel.

Afin de ne pas induire des discussions interminables sur les chiffres, nous prendrons la fourchette basse, à savoir 44 000 décès pour infections virales aiguës des voies respiratoires. Actuellement sur les décès dus à la Covid-19, nous nous approchons des 35 000 décès alors que nous sommes bientôt au mois de novembre et donc à la fin de l’année. Or si l’on considère que la grippe, principale cause de mortalité dans cette catégorie de décès, les viroses respiratoires, ne provoquera cette année tout au plus quelques centaines de décès, on peut penser que le nombre de décès suite à une infection virale aiguë des voies respiratoires n’excédera pas le chiffre moyen des décès annuels pour cette même cause, à savoir 44 000, en incluant les décès dus au Covid-19. C’est d’ailleurs pour cela que malgré la pandémie de Covid-19 et le nombre important de décès au printemps, nous n’observons qu’une surmortalité très faible (6 à 9%) due à la Covid-19, par rapport aux années 2018 et 2019.

Alors, bien sûr nos « élites alarmistes », expliqueront que ce qu’elles observent dans les hôpitaux ne prête pas à discussion. Sauf que là encore, cela n’est que de la communication. Aucun de ces médecins, chercheurs ou carriériste politique ne peut affirmer que la situation actuelle est due au Covid-19 et encore moins la saturation des hôpitaux actuelle est plus importante cette année que les autres, à moins d’admettre que l’épidémie de Covid-19 a fait partir en vacances tous les autres virus responsables d’infections virales respiratoires aiguës. Sur quoi se baseraient-ils d’ailleurs pour démontrer que c’est bien la Covid-19 qui génère cet afflux de patients à l’hôpital ? Sur les tests PCR ? Nous avons établi qu’ils ne permettaient pas de distinguer sérieusement l’étiologie de l’infection respiratoire responsable des hospitalisations, des admissions en réanimation et mêmes des décès. Sur l’analyse clinique ? Là encore, nous sommes au regret de leur apprendre, et même la HCSP s’en émeut, que la distinction clinique entre les infections causées par les virus de la grippe ou d’autres virus respiratoires n’était pas aisée pour ne pas dire quasi impossible tant la symptomatologie est semblable entre ces différentes atteintes (7). En effet, dans son avis relatif à la préparation des épidémies de virus hivernaux en période de circulation du SARS-CoV-2 du 17 septembre 2020, la HCSP affirme clairement que « les éléments strictement cliniques ne permettent pas d’éliminer formellement un diagnostic de Covid-19, particulièrement chez les personnes âgées. »

Pis, la haute autorité sanitaire reconnaît que « chez l’adulte comme chez l’enfant, toutes les pathologies virales saisonnières respiratoires ou digestives peuvent donner des signes compatibles avec un Covid-19 ».

Mieux, la HCSP écrit : « S’il existe des signes cliniques hautement évocateurs du Covid-19 (anosmie ou agueusie, cf.infra), aucun n’est toutefois pathognomonique de cette infection. En outre, de nombreux signes cliniques sont communs aux infections par les virus respiratoires, en particulier à la grippe et au Covid-19 ».

A moins de traiter de complotiste, le CDC autorité sanitaire américaine qui remet en cause la précision des tests PCR, ainsi que la HCSP, autorité sanitaire française qui dit clairement que les signes cliniques ne sont pas pathognomoniques de la Covid-19, nos alarmistes n’ont plus guère d’arguments pour affirmer de manière péremptoire comme ils le font que nous sommes devant une nouvelle vague de Covid-19.

Alors, certains viendront nous montrer les données publiées par Santé publique France. En termes de fiabilité, il est évident que si les tests PCR et l’analyse clinique ne peuvent être considérées comme fiables, alors les données de santé publiques France ne peuvent être considérées que comme fantaisistes. Outre leur aspect grossier, ces données ne précisant en rien la segmentation des données quant aux hospitalisations et aux admissions en réanimation, nous avons déjà démontré que ces données étaient bidouillées dans tous les sens (8) et qu’elles nécessiteront un traitement postérieur pour permettre de séparer l’ivraie de la lie. Que dire par exemple des chiffres de ce début de semaines qui trahissent la manipulation des données par nos autorités sanitaires et les alarmistes des plateaux télés : Santé publique France a en effet commis une boulette qui restera dans les annales. Dimanche Santé publique France publie un bilan quotidien, sauf que le dimanche, les chiffres n’étant pas tous remontés, il est très difficile de donner des chiffres fiables.

Comme nous pouvons le voir sur ce tweet posté par l’alarmiste Docteur Marty habitué des plateaux télés mais qui se fait le rapporteur de la situation à l’hôpital, Santé Publique France se met à la voyance en donnant les chiffres du lundi, le dimanche. Cette erreur sera alors corrigée dans la foulée par l’administration qui antidatera le bilan au dimanche. Malheureusement, la supercherie aura été relevée par de nombreux internautes et surtout, le bilan du lundi sera exactement le même que celui du dimanche, ce qui bien sûr n’est pas crédible.

De suite, il est aisé de comprendre le but de l’opération : faire gonfler artificiellement le nombre de décès les jours suivants pour maintenir l’état d’alerte. Et bien sûr, cela ne loupa pas : ce mardi, le nombre de décès affichés s’élevaient à 288, laissant penser qu’il y avait une accélération des décès alors que ce n’était que les décès du weekend qui n’avaient pas été reportés sur le lundi. Ce nombre de 258 décès démontre d’ailleurs une baisse significative des décès puisqu’il inclue les décès du weekend, ce que bien sûr les alarmistes et les autorités sanitaires se garderont de dire. Comme, ils se garderont d’expliquer pourquoi de manière très spontanée, les chiffres des EHPAD, jusque-là jamais déclinés pour cette seconde vague, font tout à coup leur apparition. 258 morts en EHPAD déclarés ce mardi. Sur quelle période ? Difficile de ne pas se poser la question de savoir : les autorités sanitaires ne feraient-elles pas une réserve de décès et ainsi les déclarer à leur guise ? Est-ce une coïncidence que ces cumuls soit fait juste avant le conseil de guerre hebdomadaire et avant que notre président intervienne ? Notre Président est-il au fait de ces éléments qui s’apparentent plus à des montages orientés à des fins de communication qu’à de faits réels ?

Certains, à la lecture de ce papier, pourront user de l’argument comparatif que « tous les pays observent une recrudescence des cas Covid-19 et tous sont débordés ». Ce serait assez intéressant de se servir cet argument alors que depuis le début de cette pandémie, en effet, tous les pays ont vécu la même chose quelles que soient les mesures prises. Mais surtout se sont fourvoyés dans la même direction : s’en remettre à Big Pharma et à leur Big Data. Tous ces pays pourraient en effet s’être trompés en chœur et systématiquement : retard à l’allumage au début de l’épidémie, fermeture des frontières, masques, ventilations mécaniques mortellement ajustée, tests en début de pandémie, traitements. La liste est tellement longue, une véritable chorégraphie internationale, le ballet des élites mondiales décontenancées. Est-il envisageable que toutes les élites aient fait la même erreur ? De s’en remettre à des entreprises privées dont l’objectif légitime est de faire de l’argent, qui vendent des traitements, des masques, des tests PCR et des analyses biologiques. Jamais ces entreprises n’auraient rêvé d’un tel afflux d’argent. Le Covid-19 est une affaire en or pour elles. D’ailleurs, c’est aussi ce qui explique la médiocre qualité des tests PCR : dès le début de la pandémie, il y a une véritable course pour créer et commercialiser le premier des tests PCR, à tel point qu’il en existe des milliers de différents (9). Précision et précipitation n’ont jamais fait bon ménage. Si ce propos se vérifiait, il faudrait penser à redistribuer l’argent gagné par ces grands laboratoires à tous les restaurateurs, patron de bar ou de discothèque qui ont été ruinés.

Quoi qu’il en soit, en science, lorsque l’on est confronté à plusieurs hypothèses, on choisit la plus simple. Ici, deux hypothèses sont plausibles au regard des éléments que nous venons de présenter et des chiffres de la mortalité : soit il y a un amalgame de toutes les viroses respiratoires aigües qui chaque année font imploser nos hôpitaux, soit les autres pathologies virales ont disparu, sont parties en vacances ou se sont confinées en présence du SARS-Cov-2. A vous de choisir, quelle hypothèse est la plus simple et la plus plausible. Pour le docteur Bensadoun, médecin consultant pour Cnews, qui n’a rien d’un complotiste, ni d’un « rassuriste », dit clairement cela : Dans mon cabinet, toutes les rhino-pharyngites que j’aurais étiquetées « rhino-pharyngites » les années précédentes je les étiquette « Covid ». A bon entendeur.


En conclusion, le collectif citoyen et l’association « Bon sens » avec laquelle nous travaillons, demandent au Président de la république d’exiger une analyse plus sérieuse et plus précise de la situation épidémiologique en France avant de s’engager dans un contresens et de prendre des décisions dont les conséquences seront assurément bien plus funestes que la Covid-19. A cet effet, il semble indispensable de mettre en place d’autres éléments diagnostics permettant de minimiser les risques de confusion entre la Covid-19 et les autres infections virales respiratoires saisonnières. Aussi, dans un souci de transparence et d’apaisement du sentiment anxiogène délétère qui s’empare de nombre de nos concitoyens, nous demandons aux autorités sanitaires de fournir des données plus précises, incluant entre autres la place des autres pathologies, notamment respiratoires, dans la saturation habituelle des services hospitaliers.

Ni alarmistes, ni rassuristes, simplement réalistes.



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