Extraits et inspiration ajoutée de 1984, Livre de Georges Orwel :
"Quand ils commencèrent officiellement l'instauration d'une dictature mondiale, les peuples surpris et abattus, ne purent faire autrement que de l'accepter.
La destruction de leurs nations était déjà irrémédiablement amorcée à leur insu depuis bien longtemps, leurs intérêts n'avaient plus aucun poids ni aucune importance pour les nouvelles puissances dirigeantes à grandes échelles.
Pourtant ils l'ont voulu, sans se rendre compte que cela allait évidemment et inévitablement se retourner contre eux.
Les télécrans ont fait ce pour quoi ils ont été inventés, c'est à dire de l'ingénierie sociale visant avant tout à formater les esprits des masses.
En effet les pays furent définitivement et totalement dissouts dans des blocs continentaux en quelques décennies sans qu'il n'y ait de véritable opposition populaire.
Pourtant majoritairement les populations étaient contre cette idée avant que big brother ne la leur fasse avaler à coup de propagande et de chantage.
On assistait là à une véritable uniformisation du monde, permettant ensuite, très simplement, un regroupement et une soumission planétaire.
Mais la majorité des gens n'ont rien vu venir.
Il y avait continuellement des attentats. Faits au hasard un peu partout.
Avec big brother, le moindre fait divers impliquant une personne originaire du Moyen-Orient devenait un attentat, et était matraqué en boucle sur tous les télécrans pendant des jours et des jours.
Pendant ce temps on oubliait la pauvreté, le chômage, bref la baisse du niveau de vie et son coût toujours plus élevé.
Le musulman, était devenue détenteur du monopole du terrorisme.
On lui avait collé l'étiquette, telle une marque déposé, et quand une personne ayant commis un attentat n'avait pas le profil type, on le désignait comme un déséquilibré seul et isolé.
Cela servait à maintenir constamment le peuple divisé et asservi par la peur, et permettait ainsi à l'état de limiter sans cesse la liberté des citoyens, sans que ceux-ci ne s'y opposent.
Les conflits communautaires étaient la parade pour éviter que le peuple ne s'en prenne à ses vraies bourreaux.
La haine de l'autre, la haine de son voisin, la haine de la religion, était ce qui empêchait et détournait la haine du banquier, du policier, du juge, du journaliste, bref la haine de tout un système qui ne pouvait être que détestable tellement il devenait invivable.
Encore mieux, cette haine de l'ennemi désigné conduisait même le peuple à aimer d'autant plus sa condition et sa servitude, et à défendre sa propre prison.
À chaque attentat, des lois de plus en plus liberticides étaient adoptées, tout cela dans l'indifférence générale et avec le consentement des masses.
C'est ainsi que ce qui semblait être une démocratie se révéla être ce qu'elle avait toujours été une oligarchie.
Le peuple n'avait jamais eut aucun réel pouvoir mais celui-ci ne s'en était pas rendu compte jusqu'à ce que le pouvoir ne l'ait totalement et définitivement enchaîné, muselé et asservi.
Le totalitarisme ne s'imposa pas, il s'installa tranquillement, petit à petit."
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