Tout le monde parle de la “nouvelle normalité”, comme s'il y avait une garantie que la vie reviendrait à la normale. Mais la “nouvelle normalité” est la dénormalisation, que je définis comme étant la disparition de tout ce qui était normal et qui ne sera pas remplacé par une nouvelle normalité. En d'autres termes, la normalité a disparu, c'est fini, terminé, rideau : l’ancienne normalité, la nouvelle normalité, peu importe : la normalité, c’est de l’histoire ancienne.
La dénormalisation est actuellement utilisée pour décrire un processus d'optimisation de base de données, mais c’est un concept trop précieux pour être limité à un terme geekpeak étroit.
Ce que j’entends par dénormalisation est le démantèlement complet de ce qui était considéré comme normal et la perte de toute version future de la normale. Prenons l’exemple du sport. Nous connaissons tous l'ancienne normalité que des millions d'individus espèrent voir revenir par magie : des contrats de 100 $millions par joueurs, des $milliards en revenus publicitaires à la télévision, des franchises professionnelles valant des milliards de dollars, les éliminatoires de la NCAA, etc.
Un sale petit secret qui érodait le royaume bien avant Covid-19 était une érosion constante de l'assistance aux matchs en direct et du nombre de téléspectateurs. Les jeunes générations s'intéressent relativement peu à tous les attraits et habitudes des manies sportives des Boomers [des années 1940-1950]. Ils préfèrent regarder la vidéo des moments forts de 3 minutes sur leur téléphone plutôt que de passer une demi-journée à regarder des matchs, qui manquent généralement de dramaturgie et qui sont largement remplaçables par un autre jeu.
Ce que peu de gens semblent remarquer, c'est que l'ancienne normalité était devenue follement chère, lassante et appauvrissante, des activités qui s’abimaient dans l’habitude sans divertissement. Les personnes intégrées dans l'ancienne normalité s’étaient habituées aux sièges absurdement hors de prix, aux collations, à la bière, au stationnement, etc. événements de visu, aux trajets incroyablement longs nécessaires pour se rendre sur place et revenir chez elles ; leurs souvenirs heureux des sièges à $5 d’il y a des décennies étaient la cause principale de leur dévouement et des habitudes de toute une vie.
Les vieux fans qui se satisfaisaient des rituels s’étaient habitués à la nature à l'emporte-pièce des jeux, tandis que ceux qui n’ont jamais acquis cette habitude regardent avec étonnement la progression apparemment sans fin et ennuyeuse de centaines d'événements sportifs interchangeables.
Les annonceurs finiront par remarquer que les jeunes générations n'ont jamais pris l'habitude de vénérer le sport et qu'il n'y a donc plus rien pour endiguer l’effondrement de l'ancienne normalité, et qu’une partie des fans plus âgés jugent qu’il ne leur manque rien une fois débarrassés de leur habitude.
Une autre partie des vieux fans constatera qu'ils n'ont plus les moyens d'assister à des matchs en direct, ou qu'ils ne pensent plus que cela vaut la peine de se faufiler dans la circulation ou les transports en commun juste pour s’asseoir pour quelques heures avant de retourner rependre leur habitudes à la maison.
Un autre partie encore se réveillera brusquement pour mesurer l'artifice de l'ensemble ; ces vieux fans perdront tout simplement tout intérêt pour la chose. D'autres réaliseront enfin que la manifestation de cette machine à fric (qui comprend les sports universitaires) a perdu depuis longtemps tout lien avec l'époque dont ils se souviennent si bien.
Cette même dénormalisation démantèlera la restauration fastfood, les restaurants huppés, les voyages en avion, les soins de santé, l'enseignement supérieur et d’innombrables autres itérations de la normalité qui sont devenues inabordables alors même que les retours sur les somptueux investissements de temps et d’argent nécessaires diminuent fortement.
Combien d'entre vous regrettent profondément les voyages en avion ? Vous plaisantez, n'est-ce pas ? Seuls les dingues de l’air regretteront les tracas et l'inconfort, les retards interminables dus aux problèmes mécaniques (vous avez des pièces de rechange avec vous, ou est-ce que tout arrive juste à temps comme tous les autres systèmes cassés en Amérique ?) ; les sièges qui ne cessent de se réduire à mesure que les passagers grossissent, les terminaux fétides et puants, etc.
Comme toutes les autres itérations de la normale, l'ensemble de notre vie expérimentait le déclin depuis des décennies, mais nous nous étions tous habitués à ce déclin parce que nous étions coincés avec lui.
Ce que peu de gens semblent comprendre, c'est que tous les systèmes de l'ancienne normalité ne peuvent pas se stabiliser à un niveau légèrement inférieur des rendements décroissants ; leur seul avenir possible est l'effondrement. Tout comme les restaurants de fine cuisine ne peuvent pas survivre à 50 % de leur capacité parce que leur structure de coûts est astronomique, il en va de même pour les sports, les aéroports, les compagnies aériennes, les croisières, la restauration rapide, les cinémas, les soins de santé, l'enseignement supérieur, les services publics locaux et tout le reste de l'ancienne normalité, incroyablement fragile et inabordable.
Aucun de ces systèmes ne peut fonctionner à moins de 80 % de sa capacité et avec des clients qui payent 80 % de la pleine capacité, c'est-à-dire la vente au détail couvrant le tout. Comme leurs structures de coûts fixes sont très élevées et leurs capacité d’adaptation très faible, il n'y a rien en dessous du niveau de 80 % à part le vide, c'est-à-dire une chute rapide vers l’extinction.
Voici ce que signifie la dénormalisation : il n'y a pas eu de nouvelle normalité pour les dinosaures. Quelques espèces ailées ont survécu et ont évolué pour devenir les oiseaux d'aujourd'hui, mais il ne s'agit en aucun cas d'une nouvelle norme qui incluait toutes les autres espèces de dinosaures. Pour eux, la dénormalisation signifiait l’extinction.
La dénormalisation : tout ce qui était normal a disparu et ne sera pas remplacé par une nouvelle normalité. La normalité a disparu, c'est fini, terminé, rideau : adieu à tout cela.
La dénormalisation est actuellement utilisée pour décrire un processus d'optimisation de base de données, mais c’est un concept trop précieux pour être limité à un terme geekpeak étroit.
Ce que j’entends par dénormalisation est le démantèlement complet de ce qui était considéré comme normal et la perte de toute version future de la normale. Prenons l’exemple du sport. Nous connaissons tous l'ancienne normalité que des millions d'individus espèrent voir revenir par magie : des contrats de 100 $millions par joueurs, des $milliards en revenus publicitaires à la télévision, des franchises professionnelles valant des milliards de dollars, les éliminatoires de la NCAA, etc.
Un sale petit secret qui érodait le royaume bien avant Covid-19 était une érosion constante de l'assistance aux matchs en direct et du nombre de téléspectateurs. Les jeunes générations s'intéressent relativement peu à tous les attraits et habitudes des manies sportives des Boomers [des années 1940-1950]. Ils préfèrent regarder la vidéo des moments forts de 3 minutes sur leur téléphone plutôt que de passer une demi-journée à regarder des matchs, qui manquent généralement de dramaturgie et qui sont largement remplaçables par un autre jeu.
Ce que peu de gens semblent remarquer, c'est que l'ancienne normalité était devenue follement chère, lassante et appauvrissante, des activités qui s’abimaient dans l’habitude sans divertissement. Les personnes intégrées dans l'ancienne normalité s’étaient habituées aux sièges absurdement hors de prix, aux collations, à la bière, au stationnement, etc. événements de visu, aux trajets incroyablement longs nécessaires pour se rendre sur place et revenir chez elles ; leurs souvenirs heureux des sièges à $5 d’il y a des décennies étaient la cause principale de leur dévouement et des habitudes de toute une vie.
Les vieux fans qui se satisfaisaient des rituels s’étaient habitués à la nature à l'emporte-pièce des jeux, tandis que ceux qui n’ont jamais acquis cette habitude regardent avec étonnement la progression apparemment sans fin et ennuyeuse de centaines d'événements sportifs interchangeables.
Les annonceurs finiront par remarquer que les jeunes générations n'ont jamais pris l'habitude de vénérer le sport et qu'il n'y a donc plus rien pour endiguer l’effondrement de l'ancienne normalité, et qu’une partie des fans plus âgés jugent qu’il ne leur manque rien une fois débarrassés de leur habitude.
Une autre partie des vieux fans constatera qu'ils n'ont plus les moyens d'assister à des matchs en direct, ou qu'ils ne pensent plus que cela vaut la peine de se faufiler dans la circulation ou les transports en commun juste pour s’asseoir pour quelques heures avant de retourner rependre leur habitudes à la maison.
Un autre partie encore se réveillera brusquement pour mesurer l'artifice de l'ensemble ; ces vieux fans perdront tout simplement tout intérêt pour la chose. D'autres réaliseront enfin que la manifestation de cette machine à fric (qui comprend les sports universitaires) a perdu depuis longtemps tout lien avec l'époque dont ils se souviennent si bien.
Cette même dénormalisation démantèlera la restauration fastfood, les restaurants huppés, les voyages en avion, les soins de santé, l'enseignement supérieur et d’innombrables autres itérations de la normalité qui sont devenues inabordables alors même que les retours sur les somptueux investissements de temps et d’argent nécessaires diminuent fortement.
Combien d'entre vous regrettent profondément les voyages en avion ? Vous plaisantez, n'est-ce pas ? Seuls les dingues de l’air regretteront les tracas et l'inconfort, les retards interminables dus aux problèmes mécaniques (vous avez des pièces de rechange avec vous, ou est-ce que tout arrive juste à temps comme tous les autres systèmes cassés en Amérique ?) ; les sièges qui ne cessent de se réduire à mesure que les passagers grossissent, les terminaux fétides et puants, etc.
Comme toutes les autres itérations de la normale, l'ensemble de notre vie expérimentait le déclin depuis des décennies, mais nous nous étions tous habitués à ce déclin parce que nous étions coincés avec lui.
Ce que peu de gens semblent comprendre, c'est que tous les systèmes de l'ancienne normalité ne peuvent pas se stabiliser à un niveau légèrement inférieur des rendements décroissants ; leur seul avenir possible est l'effondrement. Tout comme les restaurants de fine cuisine ne peuvent pas survivre à 50 % de leur capacité parce que leur structure de coûts est astronomique, il en va de même pour les sports, les aéroports, les compagnies aériennes, les croisières, la restauration rapide, les cinémas, les soins de santé, l'enseignement supérieur, les services publics locaux et tout le reste de l'ancienne normalité, incroyablement fragile et inabordable.
Aucun de ces systèmes ne peut fonctionner à moins de 80 % de sa capacité et avec des clients qui payent 80 % de la pleine capacité, c'est-à-dire la vente au détail couvrant le tout. Comme leurs structures de coûts fixes sont très élevées et leurs capacité d’adaptation très faible, il n'y a rien en dessous du niveau de 80 % à part le vide, c'est-à-dire une chute rapide vers l’extinction.
Voici ce que signifie la dénormalisation : il n'y a pas eu de nouvelle normalité pour les dinosaures. Quelques espèces ailées ont survécu et ont évolué pour devenir les oiseaux d'aujourd'hui, mais il ne s'agit en aucun cas d'une nouvelle norme qui incluait toutes les autres espèces de dinosaures. Pour eux, la dénormalisation signifiait l’extinction.
La dénormalisation : tout ce qui était normal a disparu et ne sera pas remplacé par une nouvelle normalité. La normalité a disparu, c'est fini, terminé, rideau : adieu à tout cela.
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