26 août 2020

A propos de la marine russe



La Journée de la marine arrive en Russie et, au milieu des festivités, la marine russe s’apprête à recevoir ses cadeaux. Ils sont vraiment intéressants : six grands navires de combats ont été déposés dans les chantiers navals russes.

1. Deux nouveaux navires d’assaut amphibies, le Sevastopol et le Vladivostok, du projet 23900, au quai Zaliv à Kertch, en Crimée. Il s’agit de navires amphibies de 25 000 tonnes de déplacement standard (28 000 à pleine charge), capables d’emporter 20 hélicoptères d’attaque et autres et deux bataillons d’infanterie de marine. Ils intègrent des complexes de déni d’accès (AD) et, en général, sont un signe du mouvement de la Russie vers une présence beaucoup plus importante en Méditerranée. Poutine (en russe) célèbre l’événement ci-dessus lors de la cérémonie de mise à terre de ces navires.

Ces navires sont plus grands (de manière significative) que les navires de la classe Mistral, que la France a refusé de vendre à la Russie (voir le tout premier article de ce blog) et l’ironie de ces nouveaux navires d’assaut, construits en Crimée, dont le retour à la mère patrie est la raison principale pour laquelle la France a refusé de livrer les Mistral, ne peut être perdue de vue pour quiconque connaît la question, même de loin.

2. Deux nouveaux navires, beaucoup plus grands et améliorés, ont été construits. Les frégates de typa 22350M, Amiral Yumashev et Amiral Spiridonov, n’ont de « frégates » que de nom – il s’agit, de toute évidence, de navires de déplacement beaucoup plus grands, dotés d’un plus grand nombre de cellules VLS 3C14 UKSK et qui transportent des Zircon 3M22 et tout ce qui est disponible ou le sera à l’avenir. Remarquez que le navire Amiral Golovko de la même série est déjà à flot et s’équipe.

3. Deux nouveaux bateau du type SSGN 885M, Voronezh et Vladivostok, sont porteurs non seulement de tous ces jolis Zircons, mais aussi du 3M14 Kalibr amélioré avec une portée de 4500 kilomètres. Cela, naturellement, s’applique également aux nouvelles frégates.

J’omets bien sûr ici un programme assez dynamique de construction de SSK, de corvettes et de corvettes à missiles dédiés – vous pouvez en voir la liste ici. Je n’inclus pas non plus ici l’introduction des nouveaux SSBN de pointe, tels que le Prince Oleg de la classe Borey-M. Il doit encore faire les essais. Le voici il y a trois jours :

Bien sûr, je ne m’attends pas non plus à ce que toute cette cabale d’« analystes » de toutes sortes, qui ont eu l’audace ces dernières années de prédire des « troubles » pour le programme de construction navale russe, ravalent leurs paroles. Mais juste une petite remarque : la modernisation de la marine russe, qui ne se limite pas aux navires de combats, progresse rapidement maintenant, tant en termes de forces de lutte anti-sous-marine (ASM) que de relance de facto de ce qu’on appelait autrefois l’Aviation Navale Porte-Missiles (ARM). Ce rythme permet non seulement une défense fiable des côtes russes, ce qui a déjà été réalisé, mais aussi une expansion de la bulle A2/AD jusqu’à la zone océanique, si nécessaire, et de projeter des forces dans ce que j’appelle un « mode pompier ». Vous pouvez également appeler cela des opérations de stabilisation, comme cela a été fait en Syrie. Mais là encore, je me répète : la Russie exporte la stabilité politique et ce produit est chaud, très chaud.

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