01 juillet 2020

« Pandémie COVID-19 » - « Dessine-moi un idiot »



« Quand le mystère est trop impressionnant, on n’ose pas désobéir. Aussi absurde que cela me semblât à mille milles de tous les endroits habités et en danger de mort, je sortis de ma poche une feuille de papier et un stylographe. Mais je me rappelai alors que j’avais surtout étudié la géographie, l’histoire, le calcul et la grammaire et je dis au petit bonhomme (avec un peu de mauvaise humeur) que je ne savais pas dessiner. (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Ch. 2). »

Ce passage n’est-il pas de circonstance s’agissant de décrire la sidération dans laquelle nous ont placé nos maîtres depuis l’éclosion de la pandémie de coronavirus ? Et oui, désormais, en l’absence de démocratie et la condition dans laquelle ces gens entendent nous assigner, je pense que le terme maître est bien plus approprié que celui de dirigeant. Et penser avec les mots appropriés vous permet de retrouver votre souveraineté, loin de l’impuissance à laquelle vous réduit l’usage de la langue de bois.

Tout d’abord, ceux qui me connaissent savent que j’ai le chic pour poser les questions que personne, tout d’abord, n’aurait pensé à se poser, la raison étant que je crois plus à l’observation et à la raison qu’à la propagande, à laquelle je suis pour le moins rétif. Ainsi, je vais vous demander de remettre en question une proposition que vous tenez plus que probablement pour vraie, ou en tout cas qu’une majorité d’entre vous tient pour vraie…

Nos dirigeants sont des incompétents

Que l’on pourrait traduire par « nos maîtres sont des idiots ». Mais d’où vient cette étrange idée ? Ne s’agirait-il pas d’une sorte de pseudo-lapalissade de pure fabrication, une propagande répétée à l’envi par tous les médias à la botte pour précisément instiller l’idée que la seule raison qui pourrait pousser nos maîtres à raboter nos libertés, nous appauvrir toujours plus, mentir en tout temps et en tous lieux serait une supposée incompétence ?

Parce que d’un point de vue strictement logique, il existe nombre d’explications tout aussi valables que celle-ci, et nous le verrons, bien plus crédibles.

1. Dans lequel on casse deux pattes à un canard

Pourquoi nos maîtres seraient-ils plus cons que l’immense majorité d’idiots moutonniers qui leur tiennent lieu de troupeau (moi inclus) ? Oui, je sais, elle est un peu raide, alors si cela peut vous aider (un peu comme une béquille, en somme) voici la contraposée rédigée en langue de bois garantie 100% bio et disposant du label politiquement correct™.

Nos dirigeants, par leur cursus universitaire et leur expérience sont, de toute évidence, les plus aptes à présider aux destinées la nation.

Vu comme ça, c’est nettement plus digeste, n’est-ce pas, et puis cela évite d’avoir à vous poser la question de votre propre entendement, même si cela vient en contradiction directe avec l’idée que nos maîtres seraient systématiquement incompétents (1), hypothèse qui implique d’office l’immunité pénale puisqu’au pire, on ne parlerait que d’erreurs ou de fautes, mais jamais de trahison ou d’agissements criminels. Responsables mais pas coupables, vous connaissez la chanson.

Ceci constitue la première raison pour laquelle votre subconscient inclinera à tenir pour vraie l’idée que les dirigeants seraient tout simplement incompétents, parce que le contraire impliquerait que l’idiot, c’est vous, et l’idée n’est guère plaisante. A contrario, l’idée que chacun de nous puisse bien voir que nos maîtres tapent systématiquement à côté de la plaque renforce le sentiment que nous serions plus compétents qu’eux, et donc d’accepter le principe de leur incompétence. Qu’il est doux de se sentir supérieur ! C’est tellement plus gratifiant que d’avoir à réaliser que nous ne sommes que les dindons de la farce.

2. Biais psychologique

Cela pourra vous sembler étrange, mais il y a au moins une étude réalisée par l’American Psychological Association (APA) sur 1.500 sujets qui montre que des personnes perçues comme malhonnêtes sont plus susceptibles d’être vues comme incompétentes par leurs collègues/relations. Il est également précisé que ce biais découle de l’idée qu’une personne malhonnête serait d’abord une personne peu sociable. Au contraire, une personne malhonnête qui serait particulièrement sociable serait perçue comme machiavélique. Vous comprenez pourquoi vos maîtres ajoutent souvent l’outrage à l’insulte en faisant mine de ne rien comprendre, tel le poudré qui ne rate pas une occasion d’insulter les Français, spécialement quand il est à l’étranger ? En fait cela renforce la probabilité qu’il soit perçu comme incompétent, plutôt que malveillant.

3. Refus de voir la situation en face

La troisième raison pour laquelle la plupart des gens voient nos maîtres comme incompétents, et probablement la plus importante, est la peur que suscite l’idée qu’on n’a pas affaire à des idiots, mais à des gens malfaisants qui sont parfaitement conscients de leurs actes et qui poursuivent des objectifs n’ayant aucun rapport avec le bien public, quand ils ne vont pas à l’encontre des citoyens eux-mêmes.

C’est une chose d’ouvrir peu à peu les yeux au sortir de la caverne(2), c’en est une autre que de réaliser pleinement l’horreur dystopique dans laquelle nous nous trouvons. L’idée étant hautement anxiogène, beaucoup préféreront retourner se réfugier dans la caverne (l’hyperréalité), et tenteront de se persuader que nos maîtres ne peuvent être aussi malveillants, ils ne peuvent donc être qu’incompétents.
Vous ne pouvez gagner que si vous savez que vous êtes en guerre

Qu’une victoire soit obtenue avant que la situation ne se soit cristallisée, voilà ce que le commun ne comprend pas.

Sun Tzu, l’Art de la guerre.

Eh oui, au risque de vous choquer, je me permets de vous signaler que vous êtes en guerre, ou plus exactement que vos maîtres sont en guerre avec vous (le peuple), et j’entends bien vous convaincre de ceci au-delà du moindre doute.

C’est seulement lorsque vous aurez intégré cette réalité difficile à contempler que vous pourrez percevoir par quels moyens vos maîtres entendent vous asservir. Et c’est seulement lorsque vous serez capable de nommer votre ennemi et que vous connaîtrez ses plans que vous serez en mesure de le combattre.

La situation n’est pas désespérée et ne le sera jamais parce que nous sommes l’immense majorité et que l’ennemi ne peut l’emporter que par la duplicité et la sournoiserie. On n’a jamais vu une dictature reposer sur la seule peur, mais seulement des dictatures qui reposaient sur la collaboration d’un certain nombre d’individus, soit qu’ils disposaient d’un faible entendement, soit de sociopathes qui acceptaient consciemment d’être instrumentalisés par le pouvoir en échange de quelques rogatons ou menus avantages.

Les faits, plutôt que la propagande

Vous conviendrez que l’histoire récente, et notamment la pandémie de covid, s’est avérée une tribulation saisissante à l’échelle de l’Occident. Cela a donné lieu à toutes sortes de dysfonctionnements et d’erreurs… Mais était-ce bien des erreurs ? Prenons le cas des masques par exemple. Vous savez que le gouvernement français a fait détruire son stock stratégique de masques, mais saviez-vous que c’est exactement la même chose pour la Belgique ? On sait aujourd’hui que le gouvernement français, contrairement à ce qu’il avait prétendu, n’a commandé en réalité que 100 millions de masques, mais savez-vous que c’est tout pareil en Belgique, et que toutes les contradictions, les interdictions, les pénuries, se sont produites systématiquement dans tous les pays touchés ? Ne distinguez-vous pas le fil rouge ?

De même la France, la Belgique, certains États (démocrates) des États-Unis, l’Angleterre, le Québec ont fait la même « erreur » d’accueillir dans les résidences pour personnes âgées des patients covid, et qu’au contraire ils ont systématiquement empêché que ces malades soient transférés en isolement, voire en réanimation dans des hôpitaux disposant des équipements nécessaires. La France a même été jusqu’à publier un décret permettant au médecin d’injecter du Rivotril aux patients en détresse respiratoire, ce qui revient à les tuer comme des chiens. Là, vous ne le voyez toujours pas, le fil rouge ? Si on avait voulu maximiser la mortalité et accessoirement liquider tous ces petits vieux qui coûtent un pognon de dingue, comme dirait le Poudré, on ne s’y serait pas pris autrement. Ce sont les faits.

De même on parle dans tous ces pays d’une seconde vague parfaitement hypothétique, en se basant sur strictement aucune donnée scientifique, on parle d’imposer un vaccin alors que la maladie aura très probablement disparu à la fin de l’été, et on veut imposer le port du masque alors que l’épidémie est terminée.

Comment tout ceci pourrait-il être attribué à des erreurs ? On parle de gouvernements différents de pays se trouvant parfois séparés de plusieurs milliers de kilomètres, et conseillés par des équipes différentes.

S’agissant du confinement, on a constaté rapidement que celui-ci n’avait absolument pas ralenti la progression du virus, mais avait largement accru la mortalité, ne serait-ce qu’en raison du stress induit et de nombre de pathologies nécessitant des soins qui ont été reportés de plus de trois mois. On le savait, il suffisait de regarder les chiffres de pays n’ayant pas confiné, comme la Hollande, voisine directe de la Belgique. Et pourtant, tous les pays adeptes du confinement tous azimuts ont persévéré dans l’erreur, mais était-ce bien une erreur ?

Le prix du confinement vient avec la destruction du tissu de l’économie réelle : les indépendants, les petites entreprises, les restaurants, les cafés, le secteur du tourisme. Mais sachant ce qui précède, était-ce une erreur, ou au contraire était-ce voulu, pour justifier le tsunami économique qui arrive et qui n’a strictement rien à voir avec le virus, mais qui résulte de l’effondrement des marchés les 9 et 12 mars derniers, qui sera suivi par l’effondrement du système économique et monétaire ?

Lors de la Faillite de Lehman Brothers, en septembre 2008, et qui a marqué le début de la crise bancaire et monétaire de 2009, celle-ci avait un leverage (effet de levier) autour de 37. Le leverage étant inversement proportionnel au ratio de solvabilité, cela indique que la banque n’était plus solvable, elle n’avait plus de liquidités, et plus aucun moyen de procéder à un margin call (appel de marge), en vendant les meubles, la belle-mère ou l’écran plat du salon.

Aux dernières nouvelles, les banques les plus pourries en Europe sont très largement au-dessus de ce levier, elles sont déjà en état de faillite frauduleuse (pour cause de dissimulation de bilan) mais maintenues artificiellement à flot par l’injection massive de fausse monnaie sur les marchés via le Quantitative Easing. Il faudrait y ajouter la Monte Paschi di Sienna, qui est une banque systémique italienne, mais celle-là est tellement mourue que plus personne ne prend la peine de faire comme si elle était encore en activité.

 

Parmi les flots tumultueux de la propagande anxiogène autour d’une épidémie qui n’existe plus, vous n’aurez probablement pas lu la déclaration pourtant on-ne-peut plus claire de la directrice générale du FMI :

La « Grande Réinitialisation » (« Great Reset ») sera le thème d’un sommet unique qui aura lieu en janvier 2021, et qui sera convoqué par le Forum Économique Mondial.

La « Grande Réinitialisation” est un engagement à construire conjointement et de manière urgente les bases de notre système économique et social pour un avenir plus juste, plus durable et plus résistant.

Elle exige un nouveau contrat social centré sur la dignité humaine et la justice sociale, et dans lequel le développement économique n’empiète pas sur le progrès de la société.

La crise sanitaire mondiale a mis à nu des ruptures de longue date dans nos économies et nos sociétés, et a créé une crise sociale qui nécessite de toute urgence la création d’emplois décents et significatifs. (…)

Source : Fonds Monétaire International (EN), voir aussi Forum Économique Mondial (FR)

Et si l’on vous parle d’un grand reset, d’une refonte du système monétaire et économique c’est parce qu’à moment-là, celui que nous connaissons sera tombé. Ils font tout pour ça.

Et là, vous commencez à le voir, le loup ? Pourquoi croyez-vous que les mondialistes, sous couvert de soi-disant conflits inter-raciaux essaient de semer la guerre civile aussi bien aux États-Unis qu’en France et en Belgique pour ne citer que ceux-là ? Ne voyez-vous pas que s’agissant de détruire, piller, mettre le feu et déboulonner les statues (effacer notre passé) les autorités sont plus que tolérantes et empêchent les forces de l’ordre de faire leur travail ? Essayez un peu de faire une manifestation pacifique de 10.000 gilets jaunes en plein Paris ou à Bruxelles, vous allez voir que ce ne sera plus la même limonade !

Ce que la plupart des observateurs n’ont pas encore bien intégré, c’est la raison derrière tout ceci. Pourquoi imposer le chaos et l’anarchie ? Eh bien tout simplement pour le remplacer par une dictature mondiale. Finis les gouvernements fantoches, finis les États souverains, abolies les frontières, vous serez en prise directe avec vos vrais maîtres, ce sera le règne sans partage des multinationales sur les peuples, asservis comme jamais, écrasés dans un système où se rejoindront le pire du communisme et le pire du néolibéralisme.

N’est-il pas piquant de voir nos maîtres tomber les masques précisément au moment où ils veulent nous les faire porter sans aucune justification scientifique, comme simple marque de notre soumission ? C’est le même genre d’humour cabalistique qu’on retrouve dans l’acronyme RIP qui désigne le Referendum d’Initiative Populaire.

Quand réaliserez vous que ce que vous voyez comme des échecs (politique sociale, développement économique, soins de santé, pensions) ne sont un problème que pour la population dans son ensemble, mais sont source de profit pour nos maîtres et leurs serviteurs zélés ? Loin d’être un échec c’est pour eux une réussite presque totale aujourd’hui, préparant l’avènement du capitalisme mondialisé dans sa forme la plus dure, appuyé sur une dictature à la manière communiste, pour ne pas dire Orwélienne.

Philippe Huysmans


Notes :

1- C’est le « en même temps » du petit marquis Poudré, concept très Orwéllien s’agissant de propositions systématiquement antagonistes et irréconciliables. En pratique cela vous fait accepter tout, et son contraire, comme étant des propositions également vraies.
2- Platon, allégorie de la caverne – https://www.institut-pandore.com/philosophie/caverne-platon/

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