Dans la Bible, l’invasion de sauterelles est une des dix plaies d’Egypte, les calamités envoyées par Dieu au pharaon pour le punir d’avoir réduit le peuple juif en esclavage. Aujourd’hui, l’Amérique su Sud subit une invasion de criquets qui s’ajoute à deux autres plaies : les épidémies de Covid-19 et de dengue, une maladie transmise par les moustiques.
Le nuage de criquets (Schistocerca cancellata) que l’Argentine tente de contenir depuis quelques jours est impressionnant par son étendue : il couvre 20 km2, soit 20% de la superficie de Paris. Repéré en mai au Paraguay, l’essaim géant s’est déplacé à la vitesse de 150 km par jour vers l’Argentine. Il se trouve désormais dans la province de Corrientes, à l’arrêt en raison des températures basses de l’hiver austral. Le nuage pourrait remonter vers le nord et la frontière avec le Brésil, à la recherche de la chaleur.
Comportement imprévisible
Les essaims de criquets ne représentent pas un risque pour les humains et les animaux, et peu de dégâts ont été constatés jusqu’à présent dans les cultures, mais le comportement des criquets est imprévisible, et ils peuvent fondre sans préavis sur une parcelle ensemencée de blé, de maïs, de riz ou de soja et ruiner toute une récolte. C’est face à cette menace que le ministère brésilien de l’Agriculture a décrété jeudi «l’état d’urgence phytosanitaire» dans les Etats de Rio Grande do Sul et de Santa Catarina, pour faciliter l’adoption de mesures préventives.
Absents des campagnes argentines depuis les années 50, les criquets ravageurs ont fait leur réapparition en 2015, et des invasions similaires ont eu lieu en 2017 et 2019. Un phénomène lié selon les spécialistes au réchauffement climatique. «Les orthoptères [famille des sauterelles et des criquets, ndlr] ne régulent pas leur température corporelle et se déplacent pour compenser les différences de températures», expliquait cette semaine à l’AFP Nathalie Siefert, chercheuse du parc du Mercantour, sur les départements des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence.
Le nuage de criquets (Schistocerca cancellata) que l’Argentine tente de contenir depuis quelques jours est impressionnant par son étendue : il couvre 20 km2, soit 20% de la superficie de Paris. Repéré en mai au Paraguay, l’essaim géant s’est déplacé à la vitesse de 150 km par jour vers l’Argentine. Il se trouve désormais dans la province de Corrientes, à l’arrêt en raison des températures basses de l’hiver austral. Le nuage pourrait remonter vers le nord et la frontière avec le Brésil, à la recherche de la chaleur.
Comportement imprévisible
Les essaims de criquets ne représentent pas un risque pour les humains et les animaux, et peu de dégâts ont été constatés jusqu’à présent dans les cultures, mais le comportement des criquets est imprévisible, et ils peuvent fondre sans préavis sur une parcelle ensemencée de blé, de maïs, de riz ou de soja et ruiner toute une récolte. C’est face à cette menace que le ministère brésilien de l’Agriculture a décrété jeudi «l’état d’urgence phytosanitaire» dans les Etats de Rio Grande do Sul et de Santa Catarina, pour faciliter l’adoption de mesures préventives.
Absents des campagnes argentines depuis les années 50, les criquets ravageurs ont fait leur réapparition en 2015, et des invasions similaires ont eu lieu en 2017 et 2019. Un phénomène lié selon les spécialistes au réchauffement climatique. «Les orthoptères [famille des sauterelles et des criquets, ndlr] ne régulent pas leur température corporelle et se déplacent pour compenser les différences de températures», expliquait cette semaine à l’AFP Nathalie Siefert, chercheuse du parc du Mercantour, sur les départements des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence.
«Urgence nationale»
D’autres zones de la planète sont victimes d’invasions d’insectes. L’Afrique de l’Est s’attend dans les semaines à venir à une troisième vague de criquets du désert, après celles de novembre-février, puis février-mai, qui menacent sa sécurité alimentaire malgré l’épandage de pesticides. En Ethiopie, entre janvier et avril, les criquets ont détruit 1,3 million d’hectares de pâturages et près de 200 000 hectares de champs, entraînant la perte de 350 000 tonnes de céréales, note l’organisme régional est-africain Igad, dans un rapport publié le 4 juin. La Somalie a déclaré début février l'«urgence nationale» face au fléau.
L’Inde, de son côté, combat ces jours-ci sa pire invasion de criquets pèlerins en près de trois décennies, des essaims de dizaines de millions d’insectes détruisant des cultures dans des régions septentrionales de son territoire.
François-Xavier Gomez
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