24 juin 2020

Interview de juin 2020, avec le général Didier Tauzin

 

Mes chers lecteurs, désolé pour le retard, l'interview a pris plus de temps que prévu pour la retranscription et l'aller-retour, avec Didier Tauzin pour la relecture. Depuis mon premier interview avec lui en 2014, en direct sur Ici & Maintenant FM, en passant par sa première campagne politique lors des présidentielles de 2017 (il n'avait pas obtenu ses 500 signatures), l'ex grand patron du 1er RPIMA de Bayonne (un des bras armés de la DGSE pour ses opérations, on va dire "spéciales") revient dans l'actualité avec son nouveau petit livre "Rebâtir la France après le Covid19 sur le roc", aux éditions Mareuil. Vu les tensions sociales de toutes sortes que nous observons en ce moment, c'était l'occasion ou jamais de l'interroger, pour une raison simple: il a connu 4 guerres civiles au cours de sa carrière.

Depuis ses premières déclarations (dignes du 11e Choc) à FranceTV ("l'État islamique est l'ennemi sur le terrain, mais il y a quelqu'un derrière Daech et il faut le désigner. Je parle précisément du wahhabisme de l'Arabie Saoudite et du Qatar. C'est une idéologie impérialiste qui se sert de l'islam pour combattre au nom de Dieu, ce qui est une aberration", la France a fait depuis des vrais progrès en termes de tensions ethniques et religieuses).

Du coup, quand il avait ajouté, en 2015: "Je ne crois plus guère en une guerre civile sur le territoire national, mais il est possible qu'on ait une guerre ethnique, religieuse", eh bien il ne s'était pas trompé au vu des derniers événements (donc 5 ans plus tard). On peut dire que Didier Tauzin a également un côté visionnaire. A cause de cela, cette interview prend une autre dimension.

Pierre Jovanovic : Général Tauzin, vous avez publié "Rebâtir la France après le Covid19 sur le roc" (ça a un côté Mont Saint Michel) qu'avez vous ressenti lorsque le gouvernement a décidé sans prévenir personne d'arrêter soudainement tout le pays ?

Didier Tauzin : Plusieurs choses : le gouvernement a été pris de court et faisait à peu près n'importe quoi, ensuite je me suis dit il y a beaucoup d'éléments qui vont à l'encontre de la Constitution, comme le droit des gens à se déplacer, de se réunir, etc. En réfléchissant j'ai réalisé que le confinement aurait des conséquences beaucoup plus graves que le virus lui même. Au bout du compte, le Covid19 en France c'est moins de 30.000 morts, et la plupart étaient des gens de plus de 80 ans. Je n'ai rien contre les personnes âgées évidemment, moi même j'ai 70 ans et la vie humaine est respectable du début à la fin, néanmoins il aurait suffi de dire aux personnes de plus de 65 ans "écoutez, restez chez vous".

P. J.: Ou leur interdire de sortir?

D. T. : Interdire c'est trop fort. Leur dire "on vous conseille de rester chez vous car vous courez de grands risques" d'autant plus que 30.000 morts sont les conséquences d'une grippe annuelle. Ce sont 2 jours à peine des combats de la Guerre 14-18... Et à l'époque c'était des gamins de 18 à 25 ans qui étaient tués. Donc c'était l'avenir de la France qui était en cause. Tandis que là, malgré tout le respect que j'ai pour eux, les gens de 80 ans passés, ce n'est plus l'avenir de la France. Donc il ne s'agissait surtout pas de les sacrifier mais, en même temps, le souci du bien commun qui aurait dû conduire le gouvernement à ne pas cloîtrer tout le pays, avec des entreprises qui se cassent la figure, l'Etat risquant la banqueroute, etc., etc. Et quand j'ai vu que les autres pays en faisaient autant, je me suis dit "on marche sur la tête, il y a quelque chose qui ne va pas". Donc on a une ambiance générale de gens paumés dans les gouvernements parce qu'ils sont voués au fric, à l'argent roi, et ça a tout obscurci pour leurs décisions politiques. En plus ils sont tous dans un système désastreux de réélection de partis comme le notait De Gaulle, et donc ils n'ont plus une vision claire des choses.

 

P. J.: Emmanuel Macron avait dit "nous sommes en guerre", cela a dû faire un écho chez vous?

D. T.: Il a eu tort de dire cela, vraiment tort, c'était juste une épidémie, elle peut revenir, elle peut être grave, on en a connu dans le passé comme la Grande Peste qui a éradiqué 40% de la population européenne, mais manifestement cette épidémie n'était pas de ce genre. On n'a pas tout cela. Il ne s'agit pas de négliger ou dire que c'est une "grippette". Les mesures n'ont pas été prises, à moins qu'il y ait eu autre chose derrière, et cela sans aller dans le complotisme, sachant que les complots aussi ont existé dans toute l'histoire de l'humanité et il y en a forcément aujourd'hui.

P. J.: Allez jusqu'au bout de votre pensée, il y aurait eu un complot ?

D. T. : C'est l'impression que j'ai aussi, mais je ne peux pas l'affirmer vu que je ne dispose pas des éléments pour dire qu'il y a bien eu un complot. Si j'en avais les preuves, je le dirais, mais je n'ai pas tous les éléments en mains à ce stade. En revanche je vois bien que tout a été fait pour inquiéter la population, déséquilibrer le pays, et ça continue. On dispose de deux options; soit le gouvernement s'est laissé surprendre, d'autant que je me souviens qu'une pandémie a forte létalité a été mentionnée pour la première fois dans le Livre Blanc de la Défense en 2008 or aucun gouvernement n'a rien fait depuis 2008 au moins, soit il a laissé faire. Donc ça montre bien que les gouvernements sont obsédés par autre chose que la sécurité de leur populations.

P. J.: On se souvient en effet de ce fameux Livre Blanc de la Défense qui suggérait ni plus ni moins que la suppression de la totalité de la défense nucléaire française. Cela vous inspire quoi que les deux (pandémie et suppression de la défense nucléaire française) aient été injectés en même temps dans ce rapport? Ensuite, en tant que militaire vous connaissez le principe de la mobilisation et de la démobilisation; comment expliquez vous que le déconfinement de la France (donc démobilisation) a été confiée à une firme américaine, Bain & Co, connue pour ses liens historiques avec le Mossad, et pas à des officiers de Saint-Cyr par exemple ?

 

D. T.: Je ne l'explique pas, et je trouve cela d'ailleurs totalement anormal. Ca corrobore en effet la thèse du complot mondialiste. Mais ce n'est pas un élément suffisant, même si je suis informé de l'article de Marianne. Mais aujourd'hui on confie tellement de choses à l'étranger, on est dans une sorte de "dénationalistion" si je puis dire, ce n'est pas surprenant certes, mais je ne trouve pas cela normal, c'est clair. Je doute que Bain & Co soit dans l'esprit du service à la France. Cette notion d'être au service de la France est totalement méconnue. Le service à la France aurait suggéré sur cette pandémie (dont on ne savait pas grand chose finalement) un peu de recul et réfléchir avant de mettre le pays à l'arrêt. Même avec disons 100.000 morts... C'est grave 100.000 morts, mais le bien commun national aurait dit que cela ne valait pas la peine de mettre le pays par terre pour 100.000 morts. Là on risque d'avoir des conséquences qui iront bien au-delà. Aux Etats-Unis cela pourrait se finir par une guerre civile...

 

P. J.: Vous pouvez nous en dire plus sur cette éventuelle guerre civile ?

D. T. : En effet, conséquence de la crise économique et du confinement, et des manigances des fauteurs de troubles habituels, que ce soit l'ultra gauche ou les autres, qui n'ont qu'un seul but, de semer la pagaille en permanence. Même si je ne suis pas un fin connaisseur du pays, on voit bien qu'il y a une scission entre les riches et les pauvres. Vous savez aussi bien que moi que, schématiquement, lorsque les Etats Unis créent 1.000 dollars de richesses, 999 vont aux riches et 1 dollar chez les pauvres. C'est cela la répartition de la richesse américaine. On observe une paupérisation gigantesque, la population est surarmée, et les tensions, y compris raciales, montent. Donc tout remonte. Trump a des soucis à se faire. Oui, je vois l'Amérique partir doucement vers la guerre civile.

P. J.: Justement, que vous inspirent les manifestations raciales américaines transposées maintenant en France ? 15:14

D. T. : Qu'une fois de plus nous copions les Américains et pas pour le meilleur, loin de là. La semaine dernière à Paris, je me trouvais place Vauban et j'ai vu un groupe, de toutes couleurs de peau, rassemblé devant une statue du général Mangin qu'ils voulaient déboulonner. J'ai appelé la police. Ces 30 ou 40 personnes maximum filmaient mais clairement ils ne connaissent pas l'Histoire de France, et ils vont diffuser leurs films. Ils parlaient de la décolonisation des esprits.

Mais où on va?

Mais ils ne savent même pas ce qu'est la décolonisation. Incapables de faire la différence entre le colonialisme et la colonisation. Ils disent même n'importe quoi. Ils ont tous oublié que Léopold Sedar-Senghor et Houphouet-Boigny(dont j'ai été le garde du corps à l'âge de 25 ans) ont été ministres de la IVe République alors que leur pays étaient encore des colonies. Ils ont oublié que sur l'île de Goré au Sénégal il existe un monument aux morts dédié aux médecins et infirmiers qui ont combattu la fièvre jaune... Que des Européens. Morts pour la santé des Sénégalais.

Ils ont oublié tout cela. On leur dit le contraire, on leur parle de massacres. Certes, cela n'a pas été parfait, mais ce n'est pas vrai, Houphouet-Boigny me disait, à moi jeune lieutenant de 25 ans, "Nous les Africains, nous devrions bénir la colonisation jusqu'à la Fin des Temps". Il m'a confié: "J'ai supplié le Général de Gaulle de ne pas nous donner l'indépendance tout de suite, plus tard. Mais il nous l'a donnée quand même". Vous vous rendez-compte ? Entendre Emmanuel Macron dire que la colonisation est un crime contre l'humanité, cela me bouleverse et c'est faux. Le colonialisme peut-être, la colonisation non, car c'est un acte de terrain et cela a été une vrai réussite, et les Africains eux-mêmes le disaient, de moins en moins maintenant puisque la génération qui l'a vécu disparaît progressivement.

Si on a commis des erreurs il faut se racheter, c'est vrai pour les particuliers, c'est vrai pour les Etats. Mais ce n'est pas une raison, même si on a fait des bêtises, pour laisser la France partir à vau-l'eau, en révolution, comme aujourd'hui! Donc ces gens sont drogués d'idéologies, de mensonges, uniquement pour déstabiliser la France. Et je crains qu'ils n'y parviennent, surtout quand j'entends le ministre de l'Intérieur Mr Castaner critiquer publiquement la police. Je ne comprends pas, ce monsieur aurait dû être débarqué immédiatement de son poste de ministre. Le rôle d'un gouvernement consiste à fortifier sans cesse la stabilité du pays, l'unité nationale. Monsieur Castaner a fait exactement le contraire! Certes il y a quelques gens racistes dans la police comme dans l'enseignement ou l'armée, comme partout, mais ce n'est pas pour autant que les policiers doivent être traités de salauds sur la place publique.

Vous savez, il n'y a pas de mauvaises troupes, il n'y a que des mauvais chefs.


P. J.: Dans votre livre vous proposez des solutions pour sortir de cette crise dans laquelle nous a mis le virus... Vous pensez que le gouvernement actuel en est capable ? De nous sortir de là ?

D. T. : Oui, à condition d'un changement radical de logiciel comme on dit aujourd'hui. La France -comme le reste du monde d'ailleurs- vit dans le système des partis politiques. Ici, parce que nous sommes absolutistes, chaque parti érige un dogme, sa doctrine et vise des places, ce qui fait qu'on est constamment dans une guerre civile larvée dont la France pâtit en permanence, en particulier l'unité nationale. Il n'y a plus de repères communs. Le drapeau ? La Marseillaise ? Aujourd'hui cela n'a plus du tout la même valeur de rassemblement qu'il y a 100 ans. Ensuite l'argent est devenu roi, y compris dans l'enseignement. On observe une massification des gens. Les citoyens sont vus comme des futurs producteurs-consommateurs, ensuite des producteurs-consommateurs, avant de devenir des vieux retraités qui coûtent trop. J'ai entendu récemment, je crois que c'était une députée LAREM qui a dit "il faut briser les tabous: quand une personne âgée coûte trop cher à la société il faut accepter l'euthanasie".

P. J.: Ce sont les idées que Jacques Attali avait formulées voici 10 ans...

D. T. : Je sais bien, mais maintenant il n'y pas que lui, même s'il a été le principal diffuseur de cette idée. On est construits comme cela maintenant. Le bien des personnes, l'unité nationale passent après tout le reste, les idéologies, l'argent, etc. Nos gouvernements sont sur ce logiciel là. Pour sauver la maison il faut changer de logiciel. La maison France est sur du sable aujourd'hui. Il importe de la reconstruire, sur le roc.

 

P. J.: On les voyant à l’œuvre, on n'a pas l'impression que "sauver la maison" soit leur principale priorité... Ce serait même le contraire...

D. T. : C'est une véritable conversion qu'il leur faut, une metanoïa comme le disent les Grecs, pas spirituelle (quoique !) mais au moins humaniste et politique, car la politique est faite pour servir la Nation et le peuple. Là, la politique est destinée à servir les politiques, les partis et l'argent donc on aboutit à ce que nous voyons aujourd'hui.

P. J.: On a beaucoup de policiers qui s'estiment trahis par Castaner, pourtant leurs manifestations ont commencé voici 4 ans déjà. Idem pour les militaires, dont beaucoup vous suivent avec intérêt et qui vont lire cet entretien. Et justement, le ressenti des policiers est souvent le même chez les militaires. Quel message leur adressez-vous sachant qu'on observe également en France les premiers signes d'une guerre civile face à cette guerre larvée contre "l'homme blanc de 50 ans" ?

D. T. : Tout à fait. Il faut se rappeler que la mission prioritaire de l'Etat ce sont d'abord ce qu'on appelait autrefois les missions régaliennes: la sécurité extérieure, intérieure, la justice, les affaires étrangères et la monnaie. Pour cela l'Etat a des outils, l'armée, la police et la gendarmerie. Il en est responsable, ce sont des outils vitaux au sens fort du terme, pour la survie de la Nation et sa pérennité. Il doit rendre ces outils aussi efficaces que possibles. Certes s'il y a des bavures, il faut regarder du côté du recrutement et de la formation. L'Etat doit chérir ces trois outils avec des moyens suffisants, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui pour l'armée.

Aujourd'hui, dans l'Armée de Terre nous avons moins de 100.000 soldats en capacité de faire la guerre. Vous imaginez ? C'est ridicule pour un pays avec 60 millions d'habitants.

De même on manque d'effectifs dans la police et la gendarmerie. Quant à mes camarades militaires, policiers et gendarmes, je leur dis "vous êtes au service de la France, vous devez, quoi qu'il vous en coûte, effectuer votre devoir jusqu'au bout. En revanche, ne vous en laissez pas conter par les idéologues, etc. Vous êtes les piliers essentiels sur lesquels repose le pays. Ressourcez-vous à votre vocation qui consiste à servir".

P. J.: Vous parlez de servir, mais vous savez qu'il y a quasiment un suicide tous les deux jours dans la police et la gendarmerie. Le ressenti qu'on a, face à ces suicides, c'est qu'il n'y a que des traîtres au sommet de l'Etat... Comment interprétez vous tout cela ?

D. T. : Je n'irai pas jusque là ! Je suis même prêt à aider ce gouvernement s'il le fallait, à certaines conditions évidemment. Les suicides sont la marque d'un mal-être, du manque de considération à leur égard du gouvernement, de la part d'une partie de la population. Nous, on doit les soutenir, puisqu'ils sont là pour la Nation.

P. J.: Les Français ont un sentiment différent pourtant: la police et les gendarmes ont tiré à boulets rouges sur les Gilets Jaunes, et quand on voit les manifestations des banlieues, là ils opèrent différemment: ils ne se servent plus de leurs LBD40 et ont même l'ordre de ne pas intervenir. Vous pensez quoi de cette différence de traitement Gilets Jaunes Vs Banlieues ?

D. T.: Je sais, et il y a un très sérieux problème là. Je connais pas mal de Gilets Jaunes dont le combat est juste, et sain. Il y a des débordements, etc., mais le fond est juste. Il existe une distanciation et une méconnaisse terribles du gouvernement, quel qu'il soit, du peuple de France. Ces gens ne connaissent plus le peuple, la France.

 

P. J.: Que suggérez-vous ?

D. T.: Une période transitoire, un gouvernement transitoire pour passer d'un système à l'autre. Sinon on y viendra de force, si entre temps le système actuel ne s'effondre pas. Pour éviter cela, pour éviter le sang, pour éviter la guerre civile. En France nous avons actuellement les ingrédients qui y conduisent. Et j'affirme qu'elle pourrait être terrible cette guerre civile.

P. J.: Quels sont les ingrédients ?

D. T.: La désunion. Tout le monde se renferme sur soi et ça provoque la haine. Par exemple le phénomène du communautarisme. La famille c'est bien, c'est la première communauté naturelle. Quand elle va bien elle est ouverte au monde, mais elle a sa vie. Elle ouvre les portes au monde quand elle le veut, et les ferme quand c'est nécessaire pour se ressourcer. Mais quand une communauté va mal, elle considère les autres comme des ennemis, et c'est ce qui se passe en ce moment. On a semé en France les graines d'une guerre ethnique, religieuse, etc. Pour éviter cela, il nous faut une phase de transition, disons 5 ans, peut être moins, pour remettre tout à plat avec des fondations solides. Cela ne veut pas dire que tout sera réglé, mais il faut laisser du temps au temps comme disait Mitterrand. En 5 ans on peut semer les graines essentielles pour l'avenir. Je propose un groupe de réflexion majeur de 250 personnes avec comme dénominateur commun le service à la France. Par exemple l'Etat: on a 25 ou 30 ministères, eh bien l'Etat doit se concentrer que sur ses missions principales, et laisser la gestion du reste aux citoyens. L'Etat est aujourd'hui omnipotent, beaucoup trop.

P. J.: La France est arrivée à 120% d'endettement. Votre analyse pour la suite ?

D. T.: La banqueroute, tout simplement. Après le "geste" d'Angela Merkel, certains croient encore à l'euro! Le devoir d'un chef d'Etat consiste à s'occuper de son pays. Un père de famille s'occupe d'abord de sa famille. Aujourd'hui, si l'euro s'écroule, ou le dollar, etc., on risque tout simplement d'avoir une famine en France. Ca a commencé au Liban, en Syrie, et je sais qu'en France il y a beaucoup de gens déjà qui ont faim. Un de mes amis participe à la distribution de repas et il me dit qu'il y a de plus en plus de monde, que les files s'allongent. Avant c'était des SDF, mais maintenant ce sont des gens "normaux". Là des mesures doivent être prises pour qu'on aille pas jusque là. Il nous faut une monnaie nationale...

P. J.: Clairement vous voyez arriver une crise économique et politique ?

D. T. : Je suis militaire de formation, et on envisage toujours le pire des scénarios, même si le pire n'est pas certain. Mais si on n'est pas prêts, vous imaginez les dégâts. C'est ça aussi le rôle d'un gouvernement. Le monde après le Covid ne sera pas le même qu'avant, c'est une évidence. Il importe de sauvegarder la France et les Français et ensuite de reconstruire le pays et son unité nationale.

P. J.: Le fait que la France accueille de plus en plus de réfugiés ?

D. T.: Ce n'est pas d'aujourd'hui. Vous savez j'ai vécu de nombreuses années en Afrique ainsi qu'au Proche Orient. Je n'ai pas une once de racisme, mais je dis et le redis: il nous faut une pause migratoire d'au moins 20 ans pour qu'on refasse une Nation avec ceux qui sont déjà présents. Et virer les fauteurs de troubles. Mettre en place un processus d'assimilation véritable. Il n'est pas normal que dans certaines écoles françaises on apprenne l'arabe ! La langue française est un facteur d'unité nationale. Il n'est pas normal que dans des écoles il soit enseigné que la femme est inférieure à l'homme, cela est insupportable. Que fait l'Etat là ? Il n'est plus à la hauteur de sa tâche. Donc une pause de 20 ans, éventuellement votée par référendum et prolongeable. C'est au peuple d'en décider.

P. J.: Une conclusion pour cet entretien ?

D. T. : Le pire n'est jamais certain. Si le soleil brille encore un peu, il commence à se voiler sérieusement, et l'horizon est très sombre. N'attendons pas que l'orage nous tombe sur la tête pour réagir, car à ce moment là ce sera trop tard et il y aura des dégâts gigantesques. C'est pourquoi j'ai écrit ce livre, et je suis prêt, comme homme politique, comme soldat, comme Français à travailler avec le gouvernement actuel (sous conditions) pour stabiliser la France et lui donner un autre avenir. Son avenir aujourd'hui est très sombre à court terme. Elle va être fondue dans l'Europe elle même fondue dans on ne sait quoi. Nous risquons surtout une chienlit mondiale majeure, une juxtapositions de guerres civiles, religieuses, ethniques, entre Etats, etc., et des pays pourront connaître toutes ces guerres à la fois. On risque tout simplement un retour à la barbarie. On peut encore réagir.

Propos recueillis par Pierre Jovanovic pour Quotidien.com le 19 juin 2020.

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