Ça va tout de suite mieux dès qu’il fait beau et chaud. Derrière Napoléon notamment. D’abord on commence à y voir débarquer Marlène et Pompy (1), cette dernière ayant conservé intacte son habitude de se percher sur un haut tabouret dévoilant ainsi, par l’entremise d’une jupette de quinze centimètres depuis l’ourlet jusqu’à la ceinture, une paire de cuisses d’anthologie offrant en outre, à la faveur de fréquents décroisements, une vue fabuleuse sur le mini string transparent qui constitue l’élément le plus abouti d’une garde-robe artistement choisie. Marlène, la femme du peintre, celle qui temporibus illis m’avait fait pipi dessus (2), ne manque pas non plus d’attraits, en dépit d’un âge plus avancé, mais respecte toutefois les limites d’une bienséance, certes surannée mais encore de bon aloi au sein du troquet de la brave Thérèse.
Tout ça pour vous dire que ce jour d’hui, à l’heure du Berger, comme on disait dans des temps très anciens… Oui, je fais une parenthèse de vieux car dans les années cinquante -époque bénie où l’on pouvait tout dire sans s’attirer l’opprobre bien-pensante- fleurissait les pub les plus odieuses (je me marre). Par exemple le très illustre Y a bon Banania; sans oublier le délicieux bébé blanc, blond et rose, qui demande à son petit copain noir un peu renfrogné pourquoi sa maman ne le lave pas avec le savon Fairy -un must- ou bien encore le routier qui déclare en montant dans son gros camion: » Je ne prends jamais la route sans avoir dégusté un bon Ricard« ! J’en passe des palanquées, naturellement, pour en venir au Berger en question, un concurrent du célèbre pastaga précité. La réclame, comme on disait alors, passait à la fois par un superbe pichet jaune génialement désigné -comme on ne disait pas car on parlait encore français- et surtout par ce slogan fabuleux « Midi, sept heures: l’heure du Berger! » Les radios « périphériques » nous le balançaient à tire-larigot et les braves ouvriers savaient ce qui leur restait à faire en quittant le boulot… C’était le bon temps, je vous assure! Je n’ai pas réussi à dénicher l’auteur de ce chouette détournement… un poème de Verlaine, vous pensez « La lune est rouge au brumeux horizon… » une merveille, un joyau qui finit en pub pour un petit-jaune! Le marketing, alors, avait de la tenue, des lettres et pas de complexes! Le paradis, vous dis-je…
Mais revenons à nos moutons, enfin à nos occupations de fin de matinée dominicalo-estivale. Vu la conjoncture -et vu, aussi, l’entrecuisse de la Pompy- le bistrot faisait salle comble. Foin des gestes barrière et autres distances de sécurité, ça grouillait carrément! Vous pensez, un jour d’élection! Enfin bon, n’exagérons tout de même pas la portée de l’évènement, les braves-gens sortaient pour la plupart des urnes mais pas tous, loin de là, vu l’engouement assez relatif suscité par un second tour joué d’avance qui nous ramènerait un maire bien réchauffé sinon recuit. D’ailleurs les conversations portaient sur des sujets hétéroclites incluant assez peu le scrutin municipal. En d’autres termes, tout le monde s’en fout… Sauf, soyons justes, Maître Jean Trentasseur dont la présence, peu remarquée mais bien réelle, en dernière position de la liste écolo-pastèque -ben oui, ici pas de liste présipédique, le maire LR sortant fait risette à Jupiter – le conduit à suivre de près les opérations électorales. Même avec un petit score de premier tour on peut toujours espérer un miracle…faut être un peu con mais c’est justement le cas…
Quant à Jean Foupallour, l’œil rivé sur la culotte de notre petite copine et, conséquemment, la bave aux commissures, il n’en trouve pas moins le moyen, avec le secours de l’ami Ricard, de vitupérer les électeurs, insuffisamment attachés pour son goût à préférer le Front National (oui, lui le changement de dénomination il n’en a rien à secouer, Le Front c’est le Front!). Son truc, au Jeannot, ça reste l’absence de testicules des partis respectables, lacune qui les conduit à enfoncer le pays dans une mélasse métissée, invasive, nocive, toxique et mortifère. Alors il ne voit pas, cet infâme nauséabond, ce qui peut conduire l’électeur moyen à se suicider à coups de bulletins de vote… C’est un point de vue, certes non respectable, mais qui pourrait tout de même se défendre si la liberté d’expression avait cours au sein de notre aimable Répupu… en l’occurrence mieux vaut éviter… seule l’intimité de l’isoloir permet encore -mais pour combien de temps?- de faire du mauvais esprit sans avoir l’air d’un salfacho-raciste. Jean Foupallour, malgré un demi siècle de déceptions électorales poursuit inlassablement sa quête éperdue de justice pour les victimes de la colonisation à rebours. Optimiste invétéré il ne désespère pas. En attendant, il tient le choc grâce à une dose quotidienne d’alcool à détromper un éléphant d’Afrique et se satisfait de petites joies, telles qu’en ce moment précis la contemplation un peu mélancolique du minou de la délicieuse salope.
Pour Marcel Grauburle, en revanche, la vie, qui a repris son cours normal, et le doux été revenu, suffisent à son bonheur. Passé à l’isoloir dès l’ouverture, histoire de se donner une bonne raison d’échapper aux griffes de Germaine, il trimballe à l’heure présente une de ces mufflées mémorables dont il ne nous donna d’exemples que dans les occasions les plus exceptionnelles, comme par exemple notre virée à l’Hippodrome pour rencontrer son pote Dédé, le jockey déchu (3). Ayant chopé le crachoir, à la faveur d’un ange qui passait, il ne le lâche plus!
-« Vous comprenez, fait il en tendant vers l’assistance un doigt tremblotant aussi bien que vindicatif, il nous prennent pour des buses! On voit bien, là, quand c’est qu’on interroge la Procureuse Poulette, à la télé…Comment-ça, c’est pas Poulette qu’à s’appelle? Houlette… d’accord, si tu veux, et puis on s’en fout, c’est pas la question, éructe-t-il en abattant son gros poing velu sur le zinc…sauf qu’il loupe le bord du comptoir et, entraîné par l’élan et la gravitation universelle, choit du tabouret qu’il occupait à côté de Pompy embarquant celle-ci dans une chute du plus heureux effet, l’intéressée se retrouvant avec sa micro-jupe en guise de masque anti-covid et les nichons en liberté surveillée par tous les vieux vicelards de l’assistance, y compris naturellement votre serviteur. La petite ne s’est pas abimée le moins du monde, le père Grauburle lui ayant servi d’amortisseur -c’est bien le moins- quant à ce dernier il s’en sort avec mal partout mais, selon toute vraisemblance, rien de cassé car la cuite assouplit les muscles et lubrifie les articulations, c’est bien connu. Sauf que, bien sonné tout de même, il ferme sa gueule, ce dont profite le vieux Maurice afin de surenchérir fort opportunément.
-« Bon, moi je ne vous cache pas qu’elle m’a fait plaisir, la Procureur Roupette, là, ou enfin…Lopette, c’est ça? Houlette, okay, bordel de dieu, on ne sait pas, des fois y a des noms, on n’arrive pas à se les intégrer dans la pensarde! Toujours est il qu’elle m’a vachement plu, en expliquant comme-ça, tout naturellement, comment les camarades Socialos fonctionnent quand un opposant politique leur pose des problèmes. Ce corniaud de Fillon se trouvait en train de gagner la présidentielle? Ben tiens, on va te lui coller au derche un bon juge du Mur des cons , ça va lui apprendre un peu la démocratie à cette saloperie de droitiste! Et voilà! La justice n’avait jamais fonctionné aussi vite et le candidat élu par la Primaire Républicouille passait illico du statut de quasi-président à celui de futur repris de justice même pas sûr du tout d’obtenir le sursis. Idem pour l’histoire des fadettes, nous fait-il en attaquant de front son énième demi, vous savez, l’affaire Sarkozy alias Paul Bismuth, les écoutes illégales sur les bords et le pouvoir socialo qui en fait ses choux gras…un peu comme au bon vieux temps de Mitterrand, vous vous souvenez? – a ce moment Pompy fait non, de la tête (et simultanément de la chatte)…forcément, sous Tonton elle tétait! Je veux dire le sein de sa moman, tout de même, qu’allez vous imaginer!- Mitterrand, enfin! Quand il écoutait tout le monde, Jean-Edern Hallier, le tordu mal voyant qui faisait du vélo…oui bon…même Carole Bouquet il espionnait le vieux salingue! Une tradition chez ces gens-là, des guette-au-trou de la politique, des sans-couilles-sans-honneur-sans scrupules… Comment vous dites Maître? Ah oui, oh bien sûr: et surtout de grands démocrates, voilà qui saute aux yeux comme un pied au cul: de grands démocrates!
Bon, alors évidemment, après un constat de ce calibre, il ne nous restait plus qu’à retourner cuver en attendant les monceaux de conneries qui se débiteront ce soir, ainsi qu’il sied à toute fin de journée électorale.
Conservez vous bien tous et n’oubliez pas les gestes barrière…ni, non plus feu Alain Barrière, le pauvre bougre…si ça se trouve il n’aurait même pas eu besoin de masque, lui…
Amitiés prophylactiques!
Et merde pour qui ne me lira pas.
NOURATIN
(1) Voir Derrière Napoléon, respectivement Chapitre II et Chapitre V
(2) Ibidem mais juste chapitre II
(3) Re-ibidem et ce coup-ci chapitre IX
Tout ça pour vous dire que ce jour d’hui, à l’heure du Berger, comme on disait dans des temps très anciens… Oui, je fais une parenthèse de vieux car dans les années cinquante -époque bénie où l’on pouvait tout dire sans s’attirer l’opprobre bien-pensante- fleurissait les pub les plus odieuses (je me marre). Par exemple le très illustre Y a bon Banania; sans oublier le délicieux bébé blanc, blond et rose, qui demande à son petit copain noir un peu renfrogné pourquoi sa maman ne le lave pas avec le savon Fairy -un must- ou bien encore le routier qui déclare en montant dans son gros camion: » Je ne prends jamais la route sans avoir dégusté un bon Ricard« ! J’en passe des palanquées, naturellement, pour en venir au Berger en question, un concurrent du célèbre pastaga précité. La réclame, comme on disait alors, passait à la fois par un superbe pichet jaune génialement désigné -comme on ne disait pas car on parlait encore français- et surtout par ce slogan fabuleux « Midi, sept heures: l’heure du Berger! » Les radios « périphériques » nous le balançaient à tire-larigot et les braves ouvriers savaient ce qui leur restait à faire en quittant le boulot… C’était le bon temps, je vous assure! Je n’ai pas réussi à dénicher l’auteur de ce chouette détournement… un poème de Verlaine, vous pensez « La lune est rouge au brumeux horizon… » une merveille, un joyau qui finit en pub pour un petit-jaune! Le marketing, alors, avait de la tenue, des lettres et pas de complexes! Le paradis, vous dis-je…
Mais revenons à nos moutons, enfin à nos occupations de fin de matinée dominicalo-estivale. Vu la conjoncture -et vu, aussi, l’entrecuisse de la Pompy- le bistrot faisait salle comble. Foin des gestes barrière et autres distances de sécurité, ça grouillait carrément! Vous pensez, un jour d’élection! Enfin bon, n’exagérons tout de même pas la portée de l’évènement, les braves-gens sortaient pour la plupart des urnes mais pas tous, loin de là, vu l’engouement assez relatif suscité par un second tour joué d’avance qui nous ramènerait un maire bien réchauffé sinon recuit. D’ailleurs les conversations portaient sur des sujets hétéroclites incluant assez peu le scrutin municipal. En d’autres termes, tout le monde s’en fout… Sauf, soyons justes, Maître Jean Trentasseur dont la présence, peu remarquée mais bien réelle, en dernière position de la liste écolo-pastèque -ben oui, ici pas de liste présipédique, le maire LR sortant fait risette à Jupiter – le conduit à suivre de près les opérations électorales. Même avec un petit score de premier tour on peut toujours espérer un miracle…faut être un peu con mais c’est justement le cas…
Quant à Jean Foupallour, l’œil rivé sur la culotte de notre petite copine et, conséquemment, la bave aux commissures, il n’en trouve pas moins le moyen, avec le secours de l’ami Ricard, de vitupérer les électeurs, insuffisamment attachés pour son goût à préférer le Front National (oui, lui le changement de dénomination il n’en a rien à secouer, Le Front c’est le Front!). Son truc, au Jeannot, ça reste l’absence de testicules des partis respectables, lacune qui les conduit à enfoncer le pays dans une mélasse métissée, invasive, nocive, toxique et mortifère. Alors il ne voit pas, cet infâme nauséabond, ce qui peut conduire l’électeur moyen à se suicider à coups de bulletins de vote… C’est un point de vue, certes non respectable, mais qui pourrait tout de même se défendre si la liberté d’expression avait cours au sein de notre aimable Répupu… en l’occurrence mieux vaut éviter… seule l’intimité de l’isoloir permet encore -mais pour combien de temps?- de faire du mauvais esprit sans avoir l’air d’un salfacho-raciste. Jean Foupallour, malgré un demi siècle de déceptions électorales poursuit inlassablement sa quête éperdue de justice pour les victimes de la colonisation à rebours. Optimiste invétéré il ne désespère pas. En attendant, il tient le choc grâce à une dose quotidienne d’alcool à détromper un éléphant d’Afrique et se satisfait de petites joies, telles qu’en ce moment précis la contemplation un peu mélancolique du minou de la délicieuse salope.
Pour Marcel Grauburle, en revanche, la vie, qui a repris son cours normal, et le doux été revenu, suffisent à son bonheur. Passé à l’isoloir dès l’ouverture, histoire de se donner une bonne raison d’échapper aux griffes de Germaine, il trimballe à l’heure présente une de ces mufflées mémorables dont il ne nous donna d’exemples que dans les occasions les plus exceptionnelles, comme par exemple notre virée à l’Hippodrome pour rencontrer son pote Dédé, le jockey déchu (3). Ayant chopé le crachoir, à la faveur d’un ange qui passait, il ne le lâche plus!
-« Vous comprenez, fait il en tendant vers l’assistance un doigt tremblotant aussi bien que vindicatif, il nous prennent pour des buses! On voit bien, là, quand c’est qu’on interroge la Procureuse Poulette, à la télé…Comment-ça, c’est pas Poulette qu’à s’appelle? Houlette… d’accord, si tu veux, et puis on s’en fout, c’est pas la question, éructe-t-il en abattant son gros poing velu sur le zinc…sauf qu’il loupe le bord du comptoir et, entraîné par l’élan et la gravitation universelle, choit du tabouret qu’il occupait à côté de Pompy embarquant celle-ci dans une chute du plus heureux effet, l’intéressée se retrouvant avec sa micro-jupe en guise de masque anti-covid et les nichons en liberté surveillée par tous les vieux vicelards de l’assistance, y compris naturellement votre serviteur. La petite ne s’est pas abimée le moins du monde, le père Grauburle lui ayant servi d’amortisseur -c’est bien le moins- quant à ce dernier il s’en sort avec mal partout mais, selon toute vraisemblance, rien de cassé car la cuite assouplit les muscles et lubrifie les articulations, c’est bien connu. Sauf que, bien sonné tout de même, il ferme sa gueule, ce dont profite le vieux Maurice afin de surenchérir fort opportunément.
-« Bon, moi je ne vous cache pas qu’elle m’a fait plaisir, la Procureur Roupette, là, ou enfin…Lopette, c’est ça? Houlette, okay, bordel de dieu, on ne sait pas, des fois y a des noms, on n’arrive pas à se les intégrer dans la pensarde! Toujours est il qu’elle m’a vachement plu, en expliquant comme-ça, tout naturellement, comment les camarades Socialos fonctionnent quand un opposant politique leur pose des problèmes. Ce corniaud de Fillon se trouvait en train de gagner la présidentielle? Ben tiens, on va te lui coller au derche un bon juge du Mur des cons , ça va lui apprendre un peu la démocratie à cette saloperie de droitiste! Et voilà! La justice n’avait jamais fonctionné aussi vite et le candidat élu par la Primaire Républicouille passait illico du statut de quasi-président à celui de futur repris de justice même pas sûr du tout d’obtenir le sursis. Idem pour l’histoire des fadettes, nous fait-il en attaquant de front son énième demi, vous savez, l’affaire Sarkozy alias Paul Bismuth, les écoutes illégales sur les bords et le pouvoir socialo qui en fait ses choux gras…un peu comme au bon vieux temps de Mitterrand, vous vous souvenez? – a ce moment Pompy fait non, de la tête (et simultanément de la chatte)…forcément, sous Tonton elle tétait! Je veux dire le sein de sa moman, tout de même, qu’allez vous imaginer!- Mitterrand, enfin! Quand il écoutait tout le monde, Jean-Edern Hallier, le tordu mal voyant qui faisait du vélo…oui bon…même Carole Bouquet il espionnait le vieux salingue! Une tradition chez ces gens-là, des guette-au-trou de la politique, des sans-couilles-sans-honneur-sans scrupules… Comment vous dites Maître? Ah oui, oh bien sûr: et surtout de grands démocrates, voilà qui saute aux yeux comme un pied au cul: de grands démocrates!
Bon, alors évidemment, après un constat de ce calibre, il ne nous restait plus qu’à retourner cuver en attendant les monceaux de conneries qui se débiteront ce soir, ainsi qu’il sied à toute fin de journée électorale.
Conservez vous bien tous et n’oubliez pas les gestes barrière…ni, non plus feu Alain Barrière, le pauvre bougre…si ça se trouve il n’aurait même pas eu besoin de masque, lui…
Amitiés prophylactiques!
Et merde pour qui ne me lira pas.
NOURATIN
(1) Voir Derrière Napoléon, respectivement Chapitre II et Chapitre V
(2) Ibidem mais juste chapitre II
(3) Re-ibidem et ce coup-ci chapitre IX
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