07 avril 2020

Gag : si tout va bien, les masques commandés en Chine seront livrés en France après l'épidémie !


Les masques commandés par la France en Chine seront livrés par toute une série de vols d’ici la fin juin, a déclaré lundi 6 avril le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

« Le pont aérien que nous avons mis en place se déroule et les masques commandés arriveront (par) toute une série de vols qui vont s’échelonner d’ici la fin du mois de juin », a-t-il dit sur BFMTV.

Près de deux milliards de masques

La France poursuit ses efforts pour s’approvisionner en masques, un bien désormais convoité par l’ensemble de la planète, et ses commandes auprès de fabricants en Chine atteignent désormais près de deux milliards d’exemplaires, a assuré samedi le ministre de la Santé Olivier Véran.

La compétition pour l’achat de masques est de plus en plus impitoyable. Des Américains ont surenchéri sur des acheteurs français sur le tarmac d’un aéroport chinois, des Tchèques ont saisi des cartons à destination d’autres pays…

« Aujourd’hui la Chine est l’atelier du monde pour les masques et le rôle de la diplomatie française c’est d’être le porte-parole, l’acteur sur le terrain des commandes qu’organise le ministère de la santé », a relevé Jean-Yves Le Drian.

« Je suis d’une certaine manière le courtier d’Olivier Véran. Je fais en sorte qu’on identifie les entreprises chinoises sur leur honorabilité, sur la qualité de la prestation, sur la sécurité de l’approvisionnement et toutes nos équipes […] sont mobilisées pour que les masques arrivent bien », a-t-il expliqué.

Jean-Yves Le Drian espère que des leçons seront tirées de la crise au plan international et que le monde « ne repartira pas comme avant ».

« Cette pandémie doit permettre un sursaut, doit permettre de revisiter, de refonder la relation que les États ont entre eux face à de nouveaux dangers, de nouvelles menaces, de nouveaux enjeux, de nouveaux défis que sont les biens publics mondiaux, au cœur desquels il y a la santé et le climat », a-t-il dit.

« Ce qu’il faut éviter c’est qu’après la crise on considère que nous avons vécu une parenthèse, on soit victime d’amnésie et que tout reparte comme avant », a-t-il insisté.

 

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