29 avril 2020

Des dizaines de pétroliers pleins à craquer qui font des ronds dans l’eau !


Le problème avec le pétrole, c’est qu’une fois extrait, il est difficile d’en faire des épandages pour s’en défaire… Alors le monde qui sombre dans une forme de folie douce, se retrouve à donner un prix négatif de 37 dollars au baril de pétrole, puisqu’il n’y a plus de place pour le stocker et plus de consommateur pour le brûler.

Confinés par milliards, nous ne faisons plus le plein de nos voitures. La consommation de carburant est en chute de 85 % pour le gasoil en France.

A Singapour, il y a 60 navires pleins à craquer de pétrole, d’essence et autres carburants.

Le monde de la finance peut se mentir, et mentir au monde entier.

Le monde de la réalité et du physique, lui, ne ment pas.

Il y a du blé ou il n’y en a pas et quand on en manque des gens ont faim.

Il y a du pétrole. Trop et c’est un problème. Pas assez et c’est un problème.

Le beaucoup trop de demain avec des prix très négatifs prépare le pas assez de demain avec des prix symétriquement positifs et ce sera aussi un problème.

Notre monde est fou. La folie de la fin.

Charles SANNAT


Le littoral singapourien bondé de navires chargés de pétrole


Près de 60 bateaux-citernes pleins de pétrole ou de produits pétroliers, y compris de l’essence et du kérosène, occupent actuellement le littoral singapourien car, avec la baisse de la demande en or noir et le remplissage des réservoirs à terre, les navires sont utilisés pour stocker du pétrole, fait savoir Bloomberg.

Le littoral de Singapour est actuellement bondé de bateaux-citernes contenant du pétrole et attendant que la demande mondiale revienne à son niveau habituel car, avec les fluctuations actuelles sur le marché du pétrole et la baisse de la demande en or noir, les navires sont utilisés pour conserver les surplus, relate Bloomberg.

Environ 60 bateaux-citernes sont actuellement à l’ancre le long des côtes du pays, soit de 30 à 40 navires supplémentaires comparé à d’ordinaire, selon Rahul Kapoor, chef du département d’analyse et de recherche sur les marchés à Markit IHS, entreprise américaine d’information économique.

Les réservoirs à terre sont pleins

Quelques navires sont utilisés pour conserver le pétrole en mer puisque les réservoirs à terre sont pleins, indique Bloomberg. D’autres sont probablement à quai, en attendant d’être expédiés à tout acheteur d’’Asie et du reste du monde dès que les mesures restrictives instaurées dans le contexte de la pandémie de Covid-19 seront levées.

Les navires chargés de produits pétroliers -dont de l’essence et du kérosène- proviennent de raffineries importantes telles que celles de Corée du Sud et de Chine en raison de la baisse de la demande intérieure et du remplissage des réserves domestiques de ces pays.

Les bateaux doivent attendre actuellement environ deux semaines pour décharger, comparé à 4 ou 5 jours d’habitude, explique Bloomberg.

«Les pays exportateurs de pétrole font face aux difficultés en trouvant des stockages pour leurs surplus de barils. À Singapour, les taux de raffinage de pétrole brut sont tombés à environ 60 % de la capacité et pourraient tomber aussi bas que 50 % pendant le deuxième trimestre», a estimé Sri Paravaikkarasu, le directeur du département du pétrole en Asie au sein du cabinet de conseils industriels FGE.

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