03 avril 2020

Covid-19 : un drive test créé à la polyclinique Saint-Côme de Compiègne


Plusieurs voitures ont stationné devant le laboratoire de la polyclinique Saint-Côme de Compiègne. Ce service de l’établissement hospitalier privé a ouvert ce mercredi 1er avril un drive-test, sur le même modèle que celui créé à Beauvais quelques jours plus tôt.

« Il est réservé aux patients symptomatiques sur prescription médicale uniquement », précise toutefois Vincent Vesselle, directeur de la polyclinique. Donc ce n’est pas la peine de s’y présenter spontanément pour se faire diagnostiquer. Pas d’ordonnance de son médecin traitant, pas de test.

« Des places de stationnements ont été réservées pour cette opération, poursuit Vincent Vesselle. Les gens attendent dans leur voiture que l’agent dûment protégé sorte et procède aux prélèvements. Cela permet d’éviter qu’une des personnes concernées attende dans une salle d’attente au risque de contaminer les autres personnes présentes. » Au final, la procédure ne dure que quelques secondes. Il ne reste plus qu’a rentrer chez soi et attendre les résultats. Ceux-ci sont envoyés aux personnes testées dans les jours qui suivent.

Des prélèvements uniquement

Par contre, la polyclinique ne s’occupe que des prélèvements, pas des analyses. « Les éléments sont ensuite envoyés vers des laboratoires spécialisés, type P3, poursuit Vincent Vesselle, il n’y en a que quelques-uns en France. » L’un de ses laboratoires se trouve à Amiens.

L’initiative de ce drive-test vient du laboratoire, en accord avec les autorités sanitaires. Elle permet ainsi « de s’adapter face à l’évolution de l’épidémie, selon le directeur de Saint-Côme. Le laboratoire effectuait déjà des prélèvements, mais les demandes augmentant avec les médecins généralistes, il faut trouver une nouvelle organisation pour gérer cette hausse d’activité. »

Dans la file d’attente

Marie-Anne est une habitante des environs de Compiègne. Souffrant, son médecin l’a envoyée se faire dépister à la polyclinique. Elle est repartie satisfaite par ce drive-test. « Ils Je devais même faire une analyse sanguine, ils ont fait le prélèvement depuis mon véhicule », dit-elle. Elle qui s’attendait à passer plus de temps dans l’enceinte de l’établissement, est finalement repartie au bout de quelques minutes. L’attente étant en fait due aux nombreuses voitures faisant la queue devant le laboratoire. Le flot de véhicules a fini par se tarir au cours de l’après-midi.

François Nerrand

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