06 avril 2020

Castaner prétexte l'épidémie pour tracer les Français


Dimanche 5 avril, Christophe Castaner s’est exprimé sur France 2 à propos des mesures prévues pour lutter contre le coronavirus. Il a confirmé ce qu’avait évoqué le Premier ministre mercredi 1er avril, à savoir la possibilité d’un traçage numérique des citoyens en utilisant les données personnelles des téléphones portables.
«Toutes les intelligences disponibles sont nécessaires et seront utilisées. Le tracking fait partie des solutions retenues par un certain nombre de pays, donc nous aurons fait le choix de travailler avec eux pour regarder ces solutions», a déclaré le ministre de l’Intérieur.

En effet, Israël fait déjà usage des données de géolocalisation pour suivre la population infectée, une technologie qui était auparavant utilisée dans la lutte antiterroriste. La Russie, quant à elle, s’en sert pour prévenir ceux qui se sont trouvés proches d’une personne contaminée. En France, ces dispositifs ne sont pas encore légalement permis mais seront discutés à l’Assemblée nationale.

Le ministre a rappelé que cet outil devrait «respecter nos libertés individuelles», condition pour qu’il soit «retenu et soutenu par l’ensemble des Français». Édouard Philippe avait précisé que le traçage numérique ne serait pas «obligatoire» pour l'instant mais utilisé sur la base «d’un engagement volontaire».

Un problème pour le respect de la vie privée

Le traçage numérique pose bien évidemment un problème de violation de la vie privée. Bien que des projets d’utilisation des données de géolocalisation existent déjà en France, ceux-ci ne permettent pas d’identifier les individus. L’application de cette mesure dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 devrait passer outre cette anonymisation afin d’identifier les personnes en contact avec celles infectées par le virus.

C’est le Comité analyse recherche et expertise (Care) établi par Emmanuel Macron la semaine dernière qui se chargera de conseiller le gouvernement sur les programmes, doctrines et pratiques permettant de lutter contre la pandémie qui a déjà fait plus de 8.000 morts en France selon le bilan du lundi 6 avril.

 
Toujours pas de masques, pas de tests, pas d’utilisation de la chloroquine, des Parisiens qui partent en vacances librement, Barbès, St Denis et les cités exemptés de confinement, mais un traçage numérique des Français ?
Décidément l'épidémie à bon dos, tous les décrets adoptés sous prétexte d'urgence sanitaire resteront en application, comme l'urgence sanitaire qui peut durer ad-vitam æternam...

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