La situation est très, très délicate, et les estimations très sombres. Pour l’OIT jusqu’à 1.25 milliards de travailleurs dans leur monde pourraient perdre leur travail suite à la pandémie de Covid, c’est évidemment un massacre à la tronçonneuse sociale. L’OIT parle de 25 millions de nouveaux chômeurs aux États-Unis par exemple.
Surveillez le chômage, c’est la variable clef pour cerner le niveau du tsunami économique qui va nous frapper et c’est ce niveau de chômage qui va nous permettre d’anticiper et de définir la hauteur de la vague.
« L’OIT pointe les secteurs les plus à risque, le transport, les services d’hôtellerie et de restauration, l’industrie manufacturière, et le commerce de détail. Cela concerne 1,25 milliard de travailleurs exposés à des licenciements, pertes d’activité et de revenus. Si l’OIT suit en temps réel l’évolution, ses experts n’avancent pas de prévision de chômage sur l’année. « Cela dépend de la maîtrise de la pandémie et du rythme de sortie du confinement », explique Guy Ryder qui appelle à des mesures d’urgence. « Des efforts importants ont été consentis au niveau national dans les économies développées pour limiter l’impact économique et social mais il manque une véritable coordination internationale, comme on l’a vu en 2008 au sein du G20, et surtout une solidarité envers les pays en développement qui n’ont pas les ressources à disposition ». Les États ont appris de la grande récession, cherchent à éviter les licenciements secs en élargissant l’accès du chômage partiel, en particulier aux PME plus vulnérables. L’Allemagne a fait figure d’exemple en 2008 avec le Kurzarbeit. « Les entreprises ont beaucoup mieux récupéré de la crise. Il y a une logique économique et aussi sociale à aider les personnes à surmonter la crise », argue Guy Ryder. Cela permet aussi de préserver les compétences ».
Charles SANNAT
Source le Figaro ici
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