Cela fait des années que Bill Gates est à l’avant-garde de la recherche sur les pandémies mondiales et les campagnes de vaccination massive. Au cours de la dernière décennie, Gates a déclaré publiquement à plusieurs reprises que le monde n’était pas prêt pour une pandémie globale.
En octobre 2019 (quelques mois à peine avant l’apparition du COVID-19), la fondation Bill et Melinda Gates (en coopération avec le forum économique mondial) a hébergé Event 201, la simulation « sur table », d’une durée de trois heures et demi, d’une pandémie mondiale.
Les discussions de l’Event 201, New York, le 18 octobre 2019
Chose plutôt troublante, cette simulation concernait un nouveau coronavirus voué à tuer des millions de personnes. Environ huit semaines plus tard, un nouveau coronavirus bien réel a éclos en Chine. Cela a amené certaines personnes à se demander si cet exercice avait de fait prédit la propagation du COVID-19. En réponse à ces questions, le site internet d’Event 201 a publié une déclaration :
Déclaration à propos du nCoV et de notre exercice de pandémie
Au mois d’octobre 2019, le centre Johns Hopkins pour la sécurité sanitaire a hébergé un exercice sur table de pandémie dénommé Event 201 avec ses partenaires, le forum économique mondial et la fondation Bill & Melinda Gates. Récemment, le centre pour la sécurité sanitaire a reçu des questions quant à savoir si l’exercice pandémique en question prédisait l’épidémie en cours du nouveau coronavirus en Chine. Pour dire les choses clairement, le centre de sécurité sanitaire et ses partenaires n’ont pas réalisé de prédiction durant notre exercice sur table. Pour le scénario, nous avons modélisé une pandémie de coronavirus fictif, mais nous avions explicitement déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une prédiction. Au lieu de cela, l’exercice avait servi à souligner les défis en matière de préparation et de réponse qui pourraient sans doute surgir lors d’une très grave pandémie. Nous ne prédisons pas à présent que l’épidémie de nCoV-2019 tuera 65 millions de personnes. Notre exercice sur table avait mis en scène un nouveau coronavirus, mais les données utilisées pour modéliser l’impact potentiel de ce virus imaginaire ne sont pas identiques à celles du nCoV-2019.
Le 13 mars, le lendemain du jour où COVID-19 a provoqué le confinement de l’ensemble du monde occidental, Bill Gates démissionnait du conseil d’administration de Microsoft pour « consacrer plus de temps aux priorités philanthropiques globales, y compris la santé, le développement, l’éducation et le changement climatique ». Alors que la pandémie se répandait à travers le monde, Gates devenait une figure fervente et faisant autorité sur le sujet de la crise pandémique, apparaissant sans arrêt dans les médias de masse pour donner son avis et ses recommandations.
Le 18 mars, Bill Gates a participé à un AMA (Ask Me Anything, demandez-moi ce que vous voulez) sur Reddit, sous le titre je suis Bill Gates, vice-président de la fondation Bill & Melinda Gates. Demandez-moi ce que vous voulez sur le COVID-19, au cours duquel il a répondu à des questions quant à la pandémie. Dans l’une de ses réponses, Gates a mentionné un « certificat numérique » pour garder la trace de qui s’est fait vacciner.
Un utilisateur de Reddit, sous le nom RemoteControlledUser, avait posé cette question :
Quelles modifications va-t-on devoir réaliser sur la manière dont fonctionnent les entreprises pour maintenir notre économie tout en assurant la distanciation sociale ?
Voici la réponse de Bill Gates :
La question de savoir quelles entreprises devraient pouvoir poursuivre leurs activités est difficile. Sans aucun doute le secteur alimentaire et le système de santé. Il nous faut toujours de l’eau, de l’électricité, et l’internet. Les chaînes logistiques des éléments critiques doivent être maintenues. Les pays sont encore en train de déterminer ce qui doit continuer à tourner.
En fin de compte, nous aurons des certificats numériques pour déterminer qui a guéri, ou qui a été testé récemment, ou pour savoir, quand nous disposerons d’un vaccin, qui l’aura reçu.
Capture d’écran de la question et de la réponse sur Reddit.
Si la plupart des réponses de Gates ont été reçues avec des éloges, celle-ci a soulevé beaucoup de doutes. La réponse la plus plébiscitée souligne les similitudes entre la solution de Gates et la « marque de la bête » dans la Bible.
Les commentaires les mieux notés à la réponse de Bill Gates
Ce concept de « certificat numérique » servant à conserver des informations médicales (y compris les vaccins reçus) pour accorder des accès aux droits ou aux services n’était pas qu’une simple suggestion. Il s’inscrit dans un vaste projet promulgué par un groupe très puissant appelé ID2020, soutenu par les Nations Unis, la fondation Rockefeller et… la société Microsoft fondée par Bill Gates.
Le sommet ID2020, en mai 2016
Pour dire les choses simplement, ID2020 s’emploie à créer un système d’identification numérique pouvant conserver pléthore d’informations personnelles, allant au-delà des limites des gouvernements nationaux. Le site internet officiel d’ID2020 affirme qu’une identité numérique mondiale est nécessaire pour garder trace des réfugiés et des personnes sans pièce d’identité dans les pays en voie de développement. Bien entendu, les personnes vivant dans les pays développés y seraient également référencées. Le site internet affirme :
Nous devons bien concevoir l’identité numérique
Malheureusement, les modèles existants d’identité numérique ne répondent pas au besoin de tout le monde. Ils sont le plus souvent archaïques, non-sécurisés, sans protection efficace des données privées, et, pour plus d’un milliard de personnes dans le monde, inaccessibles.
Chacun devrait avoir accès à une identité numérique lui permettant de prouver qui il est à tout moment et par-delà les frontières institutionnelles et internationales, tout en lui laissant le contrôle de la manière dont ses informations personnelles sont rassemblées, utilisées et partagées.
Dans un article publié par ID2020 en 2018, les vaccins constituent la manière idéale pour introduire l’identité numérique dans le monde – en particulier pour les nouveaux-nés. Sous le titre bien trouvé Immunisation : un point d’entrée pour l’identité numérique, l’article énonce :
Parce que l’immunisation se produit durant les premiers temps de la vie, apporter aux enfants une carte numérique de santé pour enfant les doterait d’une identité numérique unique et portable, pour toute la vie. Et au fur et à mesure que les enfants grandissent, leur carte numérique de santé pour enfant pourra être utilisée pour leur accorder des accès aux services secondaires, tel que l’école primaire, ou simplifier le processus d’obtention d’identifiants alternatifs. Dans les faits, la carte de santé pour enfant devient la première étape pour établir une identité légale, reconnue largement.
En résumé, selon ID2020, les vaccinations constituent l’opportunité parfaite pour introduire un identifiant numérique pouvant conserver l’historique médical de chaque personne. Cette identité pourrait être utilisée pour accorder les accès aux droits et aux services élémentaires.
ID2020 est déjà en train de tester l’introduction d’identifiants numériques au Bangladesh. En août 2019, ID2020 publiait un article « Demande d’information« , affirmant :
A2i, ainsi que ses partenaires, Gavi et ID2020, s’engagent pour conjointement rechercher et mettre en œuvre un identifiant unique pour les nouveaux-nés, au travers de la digitalisation du processus de vaccination au Bangladesh.
Ce programme apportera aux nouveaux-nés et aux enfants une identité numérique portable, rattachée à des données biométriques, soit au moment de l’enregistrement de la naissance, soit au moment de leur immunisation, en répondant simultanément à trois objectifs :
- Apporter des améliorations à la couverture et au processus CRVS (démographique et de statistiques sociales)
- Soutenir les améliorations du processus et de l’égalité pour la vaccination.Ultimement, apporter des accès aux droits et aux services pour toute la vie de chacun
Dans cette expérience menée au Bangladesh, l’identité numérique est « rattachée à des données biométriques », ce qui signifie qu’elle est basée sur les empreintes digitales des individus. L’article décrit le processus en place :
Des informations sont nécessaires quant aux scanners biométriques capables de récupérer les empreintes digitales biométriques des parents durant la première phase, avec l’ambition de pouvoir également récupérer les données biométriques du nouveau-né de manière efficace en seconde phase. Les scanners peuvent être reliés par câble ou utiliser du Bluetooth. Les scanners doivent disposer a minima de la certification FAP30 du FBI, être portables, robustes, et capturer au minimum 500 pixels par pouce. Veuillez énoncer le type de port du (des) scanner(s), par exemple, micro USB, USB C, ou autre.
Si ce projet est relié à la biométrie, Bill Gates a également financé des recherches sur une autre forme d’identification par vaccin : le tatouage à points quantiques.
Des informations sont nécessaires quant aux scanners biométriques capables de récupérer les empreintes digitales biométriques des parents durant la première phase, avec l’ambition de pouvoir également récupérer les données biométriques du nouveau-né de manière efficace en seconde phase. Les scanners peuvent être reliés par câble ou utiliser du Bluetooth. Les scanners doivent disposer a minima de la certification FAP30 du FBI, être portables, robustes, et capturer au minimum 500 pixels par pouce. Veuillez énoncer le type de port du (des) scanner(s), par exemple, micro USB, USB C, ou autre.
Si ce projet est relié à la biométrie, Bill Gates a également financé des recherches sur une autre forme d’identification par vaccin : le tatouage à points quantiques.
Le tatouage à points quantiques
En décembre 2019, un groupe de chercheurs du MIT a publié une étude dans Science Translational Medicine, au sujet de l’utilisation de tatouages à points quantiques pour identifier quelle personne a reçu un vaccin.
Une image décrivant l’application d’un tatouage à points quantiques sur la peau, au moment de la vaccination, parue dans la revue Science Translational Medicine, en décembre 2019.
Un article dans Futurism sous le titre : Un « tatouage » invisible à points quantiques pourrait être utilisé pour identifier les enfants vaccinés a passé en revue cette étude :
Pour les personnes supervisant les programmes de vaccination à l’échelle nationale dans les pays en voie de développement, suivre qui a reçu quels vaccins et quand, peut constituer une tâche difficile.
Mais des chercheurs du MIT pourraient disposer d’une solution : ils ont mis au point une encre que l’on peut sans risque implanter sur la peau en même temps que le vaccin, et qui n’est visible qu’en utilisant une application spéciale utilisant la caméra d’un smartphone et un filtre.
En d’autres termes, ils ont découvert une manière dissimulée d’implanter l’historique d’une vaccination directement dans la peau d’un patient, plutôt que de la documenter électroniquement ou sur papier – et leur système de suivi à bas risque pourrait grandement simplifier le processus de suivi des historiques de vaccinations à jour, surtout sur une plus grande échelle. …
Le « tatouage » invisible accompagnant le vaccin est un motif constitué de minuscules points quantiques – de minuscules cristaux semi-conducteurs réfléchissant la lumière – qui brillent sous lumière infrarouge. Le motif – et le vaccin – se voit appliqué à la peau en utilisant des micro-aiguilles solubles de haute technologie, fabriquées à partir d’un mélange de polymères et de sucre.
« Il se peut qu’un jour cette approche ‘invisible’ puisse ouvrir de nouvelles possibilités de stockage de données, de biodétection, et d’applications de vaccins qui pourraient améliorer la manière dont les soins médicaux sont apportés, en particulier dans le monde en développement », affirme Robert Langer, professeur au MIT et auteur principal.
L’article précise que cette étude a résulté d’une demande directe de la part de Bill Gates.
La fondation Bill et Melinda Gates a financé les recherches menées par cette équipe, qui ont été publiées mercredi dans le journal Science Translational Medicine.
Selon un article du Scientific American, le projet est survenu suivant une demande provenant directement de Bill Gates en personne, le fondateur de Microsoft, qui est personnellement impliqué dans les projets d’éradication de la polio et de la rougeole par la vaccination.
Pour conclure
En répondant à une question qui s’intéressait à la conduite des affaires à l’ère de la distanciation sociale, Bill Gates a répondu que des « certificats numériques » seront utilisés pour déterminer qui a eu le COVID-19, qui en a guéri, qui a été récemment testé, et qui a reçu le vaccin. Cette réponse courte (et inattendue) a ouvert une immense boîte de pandore sur ce qui pourrait nous attendre dans le proche avenir : la campagne de vaccination de masse inévitable pour éradiquer le COVID-19 constituerait l’opportunité idéale pour introduire un identifiant numérique à l’échelle mondiale. Ce système pourrait stocker pléthore d’informations sur chaque personne (y compris son historique de vaccination), et serait utilisé pour accorder des accès aux droits et aux services. Bien que Gates ne soit pas entré dans les détails, les « certificats numériques » pourraient être liés à des données biométriques ou à un tatouage à points quantiques.
Si l’on considère le fait que l’ensemble de ce projet rappelle très bizarrement un passage du Livre des Révélations (une marque de la Bête, reçue sur la « main ou l’avant-bras droit », et qui est nécessaire « pour acheter ou pour vendre »), l’introduction d’un tel système ferait sans aucun doute l’objet d’une importante résistance. Et pas uniquement de la part des croyants.
Vigilant Citizen
Traduit par José Martí, relu par Marcel pour le Saker Francophone
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