Enfin légère c’est une façon de parler. Hier je vous ai fait un article intitulé « Apocalyspe-restau », et aujourd’hui c’est « Apocalyspe-boulots »… vous l’aurez compris grâce à votre sagacité, c’est une série sur l’apocalypse économique à l’oeuvre.
C’est ma contribution personnelle au remontage de moral. Hier un lecteur m’a écrit en me disant « désabonnez-moi », j’en peux plus de toutes ces mauvaises nouvelles, j’en peux plus. Le pauvre, il y a marqué dans sa signature en bas » IATA, Agent de voyage sous le numéro 007″ vous aurez compris également que ce n’est pas le bon numéro d’agent de voyage, hein, c’est un numéro d’agent secret (007). D’ailleurs à propos de James Bond, même lui il est au chômage partiel puisque la sortie du dernier James Bond est reportée… jusqu’à nouvel ordre.
Justement notre pauvre camarade lecteur qui n’en peut plus est agent de voyage. Autant dire qu’il est au chômage de fait, qu’il soit partiel ou pas.
Chômage partiel et paye partielle !
Murielle Pénicaud, dont les interventions sont aussi claires que du jus de chique et son articulation assez artistique, a réussi à nous dire qu’il y avait, à ce jour (mais cela monte tous les jours), 337 000 entreprises environ qui avaient activé et demandé du chômage partiel et que cela concernait désormais 3 600 000 de nos concitoyens… Et cela monte tous les jours.
Oui, plus de 3.6 millions de chômeurs en plus en ligne droite, là comme ça en 15 jours.
Jamais dans notre histoire économique vous n’avez assisté à une telle explosion du chômage.
Vous allez me dire, mais Charles, voyons, c’est pas du vrai chômage, c’est du chômage partiel, après tout va redevenir comme avant hein…
L’idée du chômage partiel est une excellente idée (et quand le gouvernement est nul, je ne me prive pas de le dire, et c’est le cas pour cette histoire de masque où ils se sont fait avoir comme des perdreaux de l’année) car cela va permettre au mieux de préserver le potentiel de reprise après la crise en permettant aux entreprises de repartir après… pour celles qui le pourront, pour celles qui tiendront.
Car à l’issue de cette crise sanitaire il va falloir rallumer la machine, mais cette machine est globale.
La Chine par exemple, soit disant, « repart »… Mais pour vendre à qui alors que tous ses clients sont confinés ?
La Chine repart, mais les Chinois, eux, prudents, ne sortent pas car ils savent que le parti raconte n’importe quoi, et que des cas, il y en a encore plein et qu’en réalité, la Chine attend un deuxième pic qui nécessitera peut-être un second confinement…
La Chine repart, mais les Chinois, inquiets, ne veulent pas consommer car ils ont peur pour leur avenir économique.
La Chine repart, mais les divorces explosent. On ne consomme pas quand on divorce… on paye le coût de son divorce, et ce n’est pas forcément productif pour l’économie.
La Chine repart, mais elle enterre ses morts… pas de quoi gonfler le moral des troupes et pousser à la consommation de bidules dont on n’a pas besoin, achetés avec de l’argent que l’on n’a pas.
Au premier trimestre, le PIB de la Chine a plongé de 10 %, oui la récession a été de 10 %. Considérable donc.
En France, même si le dispositif de chômage partiel est de 84 % du salaire, cela fait une baisse de pouvoir d’achat de la paye de 16 %. Pour beaucoup de gens, cette différence est une difficulté en soi à gérer car les charges fixes, elles n’ont pas pour le moment diminué.
Les gens feront globalement face mais cela se ressentira, les mois suivants le déconfinement, sur la consommation qui sera atone. Il y aura le premier mois peut-être un effet rattrapage (et encore sous réserve de la disponibilité des produits attendus) mais après il faudra payer et rattraper les manques à gagner.
Nous aurons les mêmes problèmes de séparation et de divorces, de drames humains qui n’incitent pas à la fête. Il faudra enterrer nos morts et la reprise économique mondiale sera compliquée car il faudra rallumer de manière coordonnée nos capacités de production qui n’ont d’utilité que si en face il y a une capacité de consommation et sans oublier… le risque de seconde vague, épée de Damoclès qui pèse sur notre monde entier tout globalisé qu’il est.
Nous vivons, conséquence de la mondialisation, un effondrement économique également mondialisé.
Ce sont tous ces éléments et bien d’autres sur lesquels nous aurons tout le temps de revenir, qui vont nous conduire à une crise économique et un ralentissement majeur. Nous aurons au bout du compte une très forte augmentation du chômage, car après le chômage partiel, viendra le chômage tout court et les plans de licenciements.
Nous allons vers une apocalypse-boulots sans précédent. Et ça va coûter un vrai pognon de dingue, et que même en traversant la rue, il sera compliqué de trouver une place même de plongeur dans un restaurant encore ouvert.
A votre avis, quel sera le titre de l’épisode de demain ? Faut bien jouer un peu !! Celui qui trouve dans les commentaires en bas gagne une boîte de ravioli dédicacée par mes soins après le confinement, envoyée par la poste quand elle marchera !!
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous et désormais protégez-vous!
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