19 février 2020

Pauvreté : des Français renoncent au contrôle technique


En 2019, selon l’Organisme Technique Central (OTC), près de 739.000 véhicules n'ont pas passé leur contrôle technique, pourtant obligatoire. Cela équivaut à une diminution de 3,57% du nombre de contrôles techniques périodiques par rapport à 2018. En cause : des normes qui se sont durcies associées à la pauvreté.

Les Français boudent-ils les contrôles techniques ? C'est en tout cas le constat qui est fait par l’Organisme Technique Central (OTC). L'organisation, qui dépend du ministère français des Transports, estime qu'en 2019, quelque 739 000 véhicules n'ont pas passé le contrôle technique, pourtant obligatoire tous les deux ans pour les véhicules de plus de quatre ans : « Ces chiffres confirment la situation préoccupante du marché du contrôle technique en 2019, estime le Comité National de Professionnels de l’Automobile (CNPA) dans un communiqué. Cela signifie que de nombreux véhicules ne passent pas ou plus leur contrôle technique. » Des chiffres d'autant plus inquiétants que cela équivaut à une diminution de 3,57% du nombre de contrôles techniques périodiques par rapport à 2018.

Le tournant ? Sans aucun doute le durcissement des normes de contrôle des véhicules, imposé en mai 2018, la forte augmentation des tarifs et la crainte des contre-visites. Le « nouveau contrôle technique » prévoyait entre autres 131 points de contrôle, contre 123 auparavant, susceptibles de recouvrir 606 défaillances potentielles.


Plus dur, plus cher. Résultat : la proportion de contre-visites augmente : « pour les Véhicules Particuliers, le taux de prescription de contre-visites à l’issue des contrôles techniques périodiques est de 21,20% (en 2019) ». Selon l'Organisme Technique Central, il était de 18,99% en 2018. Non négligeable, d'autant qu'avant ce durcissement, la contre-visite d'un véhicule était gratuite pour son propriétaire. Aujourd'hui, le coût varie en fonction de multiples critères : la localisation géographique, le type de véhicule, l'énergie, et la nature des défauts à corriger. 

Business : Les professionnels du secteur au front

Au front, on retrouve notamment les lobbies du contrôle technique, et notamment Auto Sécurité et Sécuritest : ces deux organismes estiment qu'en 2019, 41% des clients soumis à la réglementation ont amené leur véhicule en contrôle technique avec plus d'un mois de retard. Alors, de leurs côtés, les professionnels du secteur, qui voient leur chiffre d'affaires diminuer, s'alarment, et en appellent à des sanctions. « Nous pourrions alors nous autoriser à étudier certaines pratiques de pays voisins européens, comme la vidéo verbalisation ou l'automatisation de celle-ci, l'objectif final étant de préserver la sécurité de tous ceux qui empruntent nos routes et la qualité de notre environnement », estiment les dirigeants de la Société Générale de Surveillance (SGS).
 
De son côté, le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA) réclame à ce que l'amende en cas de défaut du contrôle technique soit majorée. Elle est actuellement de 135 euros. 
 
Source : https://www.ladepeche.fr/2020/02/18/les-francais-de-plus-en-plus-nombreux-a-frauder-leur-controle-technique-obligatoire,8739893.php 
 
Quand le porte monnaie est vide, il est vide, se nourrir et payer ses factures devient prioritaire... 
L'objectif réel du contrôle est de retirer du service le plus de voitures possible, afin d'en vendre des neuves, ce, pour limiter l'effondrement du marché automobile.

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