08 février 2020

Macron : "Un père n’est pas forcément un mâle"


Pour la députée Annie Genevard, la vision qu’ont le président de la République et sa majorité de la famille relève d’un déni de réalité.

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Et si Emmanuel Macron, qui a très certainement lu ce livre [1984], était lui aussi, un adepte de cette négation du réel ? La question peut sérieusement se poser après les propos qu’il a récemment tenus à l’Élysée lors d’un repas auquel était conviée, parmi d’autres, Pascale Morinière, présidente des Associations Familiales Catholiques.
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Alors qu’elle s’étonnait du paradoxe consistant à célébrer les 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant en faisant voter, « en même temps », une loi de bioéthique dont la mesure phare – l’extension de la PMA aux couples de femmes – privera irrémédiablement l’enfant du droit élémentaire d’avoir un père et une branche paternelle à son arbre généalogique, Emmanuel Macron lui rétorque qu’ « un père n’est pas forcément un mâle ».
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Si, pour Emmanuel Macron, un père n’est pas forcément un homme, c’est qu’il peut être une femme. Il faut le répéter pour saisir l’absurdité du propos : un père peut être une femme. Ainsi, l’enfant né par PMA dans un couple de femmes ne sera pas privé de son père : simplement, son père sera une femme. Dormez braves gens, le Président veille sur vous, « l’ignorance c’est la force » !

Si le sujet n’était pas si sérieux, on pourrait en rire. Cependant, cette fameuse loi de bioéthique qui inquiète tant, et à juste titre, Pascale Morinière, Sylviane Agacinski, Jacques Testart, José Bové, de nombreux autres intellectuels de droite et de gauche, deux mille médecins signataires d’un manifeste et les centaines de milliers de Français qui défilent périodiquement et pacifiquement, est traversée par cette négation du réel. C’est ainsi que le gouvernement et sa majorité ont fait adopter en première lecture à l’assemblée nationale un texte qui prévoit qu’il ne suffit pas d’accoucher pour devenir mère. Si la mère n’est pas celle qui accouche, rien de très étonnant à ce que le père puisse être une femme.
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Madame Buzyn, qui est vraisemblablement adepte d’Orwell également, n’affirme-t-elle pas, sans plaisanter, que le père pourrait aussi être « la grand-mère » ? On ne s’étonne donc pas que Mme la députée Dubost, rapporteur du projet de loi affirme sans ciller « je ne crois pas que ce soit l’intérêt de l’enfant qui pilote le mode d’établissement d’une filiation ». 



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