11 janvier 2020

Iran : le Boeing ukrainien pris pour un missile de croisière et abattu


Le soldat qui a effectué le tir contre le Boeing ukrainien a pris la mauvaise décision, a déclaré le commandant des forces aérospatiales des Gardiens de la Révolution iraniens, tandis que le chef de la diplomatie iranienne a souligné que le drame était survenu «au moment de la crise causée par l'aventurisme américain».

Le système de défense antiaérienne iranien a pris l’avion ukrainien pour un missile de croisière et le soldat qui a effectué le tir a pris la mauvaise décision, a déclaré le commandant des forces aérospatiales des Gardiens de la Révolution iraniens, Amir Ali Hajizadeh, lors d’une conférence de presse retransmise ce samedi 11 janvier par le groupe médiatique iranien IRIB.
«Dans de telles situations, il faut d’habitude contacter le pilote, mais le système télécom a connu un brouillage» et le soldat a fait feu sans avoir pu obtenir la confirmation d'un ordre de tir, a-t-il expliqué.

Dans ce contexte, il a rappelé la situation qui s’était créée au cours des quelques jours qui ont précédé le drame.

Ainsi, le système de DCA était en état d’alerte dès le 8 janvier et avait été déployé le 9 au matin.
«Le système de DCA a pris l’avion ukrainien pour un missile de croisière se trouvant à une distance de 19 kilomètres», a indiqué Amir Ali Hajizadeh.

Lorsque l’avion ukrainien a décollé, le militaire n’a eu que «10 secondes pour décider», a-t-il ajouté.

Un drame qui a fait 176 morts

Les Forces armées iraniennes ont reconnu ce samedi 11 janvier avoir abattu le Boeing ukrainien qui venait de décoller avec 176 personnes à son bord. Personne n’a survécu à cette tragédie due à une «erreur humaine».

L'enquête a conclu que, «malheureusement, des missiles tirés à la suite d'une erreur humaine ont causé le terrible accident de l'avion ukrainien et la mort de 176 personnes innocentes», a déploré dans un tweet Hassan Rohani, ajoutant que l’enquête continuait sur «cette grande tragédie et cette erreur impardonnable».

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a constaté que c’était «une triste journée», mais que l’erreur humaine avait été commise «au moment de la crise causée par l'aventurisme américain [ce qui] a conduit à une catastrophe».

L’armée a également fait remarquer que l'appareil avait été «touché» alors que les menaces ennemies avaient atteint leur plus haut niveau.

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