03 novembre 2019

Tweet de soutien aux Algériens pour l'anniversaire de la «Toussaint rouge» en Algérie



En envoyant un chaleureux tweet de soutien aux Algériens, qui selon lui célébraient leur fête nationale le 1er novembre, alors qu’elle a lieu le 5 juillet, le 1er novembre étant le sinistre anniversaire des premiers massacres de Français en Algérie en 1954, Macron atteint les ultimes limites de l’ignominie.

Qu’il n’ait pas un mot pour la Toussaint, fête de tous les Saints, fête religieuse, soit ! Mais alors qu’il fasse de même avec le Ramadan et aussi qu’il s’exprime suite aux multiples profanations de cimetières chrétiens en France hier et aujourd’hui !

Il préfère flatter la haine anti-français...


1er novembre 1954 - «Toussaint rouge» en Algérie

Le 1er novembre 1954, en Algérie, des indépendantistes commettent plusieurs dizaines d'attentats, dont certains meurtriers. C'est la « Toussaint rouge », à l'origine de la guerre d'Algérie.

Ces événements surviennent dans une Algérie française découpée en plusieurs départements mais profondément divisée entre :
– 8 millions de musulmans qui ont un statut d'indigène et relèvent du droit coranique coutumier,
– près d'un million de citoyens français : immigrants de la métropole et du bassin méditerranéen, juifs locaux naturalisés en 1870, musulmans en très petit nombre ayant renoncé à leur statut coranique.

Un soulèvement peu médiatique

Quelques mois plus tôt, en Indochine, les Français ont été défaits par le Vietminh. Quelques indépendantistes algériens y voient un encouragement à se lancer à leur tour dans la lutte armée contre la puissance coloniale, bien qu'ils soient en très petit nombre (quelques centaines au plus) et presque totalement dépourvus d'armes. Ils forment au printemps 1954 un Comité révolutionnaire d'union et d'action (CRUA) et choisissent la date du 1er novembre pour déclencher l'insurrection. Une trentaine d'attentats plus ou moins désordonnés ont lieu en ce jour de la Toussaint : récoltes incendiées, gendarmerie bombardée...

On compte au total dix morts. Les deux premières victimes, assassinées la veille de la Toussaint, sont deux Français d'Algérie : un chauffeur de taxi de confession juive, Georges-Samuel Azoulay et Laurent François, libéré depuis 6 mois du service militaire. Les autres victimes sont l'agent forestier François Braun, l'agent de police Haroun Ahmed Ben Amar et quatre appelés : le soldat Pierre Audat et le brigadier-chef Eugène Cochet, tués en pleine nuit dans le poste de Batna, dans le massif des Aurès, ainsi qu'André Marquet et le lieutenant Darneaud. Sont également tués le caïd Ben Hadj Sadok et Guy Monnerot, qui voyageaient ensemble.

 
La mort de ce dernier émeut plus particulièrement l'opinion. Ce jeune instituteur est venu de la métropole avec son épouse pour instruire les enfants du bled. Leur autocar est attaqué dans les gorges de Tighanimine. Ils sont extraits du véhicule ainsi que les autres passagers et touchés par une rafale de mitrailleuse destinée au caïd Hadj Sadok.

Guy Monnerot succombe sur le champ mais sa femme Jeanine survivra à ses blessures. Les meurtriers des deux Français auraient enfreint l'ordre de ne tuer que le caïd, membre de l'élite musulmane francophile. Ils auraient été plus tard sanctionnés par leurs chefs.

En définitive, les attentats de la « Toussaint rouge » ont très peu de retentissement dans l'opinion française et la presse métropolitaine en fait à peine écho. Ils n'en marquent pas moins le début de la guerre d'Algérie, huit années de tourments qui ont marqué durablement les esprits et les cœurs des deux côtés de la Méditerranée...

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