Un député suppléant LREM des Yvelines, cadre local de la majorité présidentielle à Reims, est mis en examen dans le cadre d'une enquête portant sur un trafic de stupéfiants entre le Maroc et la France.
Moussa Ouarouss est notamment mis en examen pour importation, transport et détention de produits stupéfiants en bande organisée et association de malfaiteurs dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille, confiée aux gendarmes de la section de recherches de Reims, a affirmé une source proche du dossier, confirmant une information du quotidien L'Union.
Moussa Ouarouss a été interpellé fin août alors que des saisies "relativement importantes" ont été réalisées. "Entre six et huit" personnes sont mises en examen, placées pour certaines en détention provisoire, dans le cadre de cette enquête portant sur un trafic en lien avec la région du Rif.
Placé sous contrôle judiciaire
"Il y a eu une période où il était relativement actif. Il était en retrait depuis quelque temps" au moment de son interpellation, a-t-on ajouté de même source. M. Ouarouss a été placé sous contrôle judiciaire et l'instruction est toujours en cours.
Interrogé par l'AFP, Moussa Ouarouss a indiqué qu'il ne souhaitait pas réagir pour l'heure sur le fond de cette affaire. "J'ai répondu aux questions des enquêteurs. Cette affaire ne m'inquiète pas du tout", a-t-il seulement déclaré, affirmant avoir déposé plusieurs plaintes pour diffamation. Cet ex-membre du PS âgé de 33 ans est député suppléant de Nadia Hai, élue lors des législatives en juin 2017 à Trappes (Yvelines), dans l'ancienne circonscription de Benoît Hamon.
Interrogée par l'AFP, Mme Hai a indiqué ne plus avoir de contacts avec son suppléant "depuis plusieurs mois" en raison de "désaccords politiques". "Je suis tombée de la chaise quand on m'a parlé de cette affaire, mais je crois en la présomption d'innocence", a-t-elle ajouté.
Dirigeant d'une biscuiterie créée en 2018, Moussa Ouarouss a sollicité sans succès, au printemps, l'investiture de la majorité pour les élections municipales à Reims, finalement accordée à son rival, l'avocat Gérard Chemla. En 2016, il apparaissait sur des photos des déplacements d'Emmanuel Macron : notamment à Châlons-en-Champagne, le 1er septembre, dans un bar à Paris le 12 septembre - il portait alors une oreillette -, à Marseille le 17 novembre et à Metz le 21 novembre.
Il a aussi été président de l'académie de boxe "Team Hamid Zaïm" à Reims, inaugurée en janvier 2017 et fermée en 2018. Sur des photos publiées sur la page Facebook de l'académie en mars 2018, il apparaissait aux côtés de la ministre de la Justice Nicole Belloubet et du Premier ministre Edouard Philippe.
Qui fournit les "cercles" politiques ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.