Elles étaient «habillées d'un voile simple, un hijab», a déclaré à l'AFP Eric de Valroger, président du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours), confirmant une information du Parisien. Il avait dans un premier temps indiqué que l'une d'elles portait «un tchador», avec «le visage non dissimulé».
«L'officier pensait bien faire, son objectif était d'appliquer la loi, de bonne foi», a souligné Eric de Valroger. «Je pense que c'est une erreur d'interprétation».
L'une des dames voilées, âgée de 36 ans et mère de deux enfants, avait contesté auprès des pompiers leur décision, dont elle s'est dite «choquée». «Je ne m'y attendais pas, j'étais abasourdie», a-t-elle confié à l'AFP, expliquant avoir «pris sur (s)on temps libre» pour accompagner la sortie, «à la demande de l'école, qui manquait d'accompagnateurs». Outre son voile, elle précise qu'elle était «en pantalon et veste».
La trentenaire a ensuite fait part de sa mésaventure dans un message posté sur un groupe privé sur Facebook, qui a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. «Je souhaitais dénoncer un dérapage, une injustice et éviter que ça se reproduise. Mais je ne critique pas les sapeurs-pompiers, j'ai une haute estime d'eux et de leur travail». Elle a tenu à se distinguer des appels au boycott des ventes des calendriers de pompiers qui ont fleuri sur internet.
«Depuis, il y a eu des discussions entre cette dame et l'officier, qui a présenté ses excuses. Les choses se sont apaisées», a annoncé M. de Valroger, également vice-président LR du Conseil départemental de l'Oise. «Je ne prendrai pas de sanction contre cet officier».
Il a également précisé qu'un peu plus tôt lundi, une autre classe du même établissement scolaire avait pu effectuer la visite de la caserne mais qu'une de leurs accompagnatrices, portant un «tchador», s'était vu refuser l'accès. Elle n'avait pas contesté cette décision et la visite scolaire s'était déroulée normalement, sans elle.
Ces incidents survient alors que, depuis plusieurs jours, l'exécutif se divise sur le cas des mères voilées accompagnant les sorties scolaires, entre ceux pour qui porter le foulard à cette occasion n'est «pas souhaitable» et ceux qui plaident pour «l'inclusion» de ces femmes.
En 2013, le Conseil d'État a estimé que les mères voilées accompagnant les sorties scolaires ne sont pas soumises aux «exigences de neutralité religieuse».
Source
Selon la loi, le voile est interdit à l'école. Dans ce cadre, les sorties scolaires sont une extension obligatoire des cours. Les parents, sauf contre-indication médicale, ne peuvent s'opposer aux sorties, dès lors qu'elles ne dépassent pas la demi-journée.
A ce titre, les femmes voilées n'y ont pas leur place. L'école, hors les murs, reste l'école.
A ce titre, les femmes voilées n'y ont pas leur place. L'école, hors les murs, reste l'école.
Liz
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