Sarah est tombée de très haut quand elle a appris la relaxe de l'ancien maître de sa fille, jugé pour agressions sexuelles sur 19 enfants:
"Je suis complètement abasourdie et en même temps écœurée. On a piétiné leur souffrance. Quand je suis venue la chercher à l'école sa première question c'était 'maman, est-ce que Bruno est en prison?', je lui ai dit que non, elle m'a répondu: 'alors il peut aller où il veut? Il peut venir nous chercher?'... J'ai honte de la justice de mon pays".
Dans son délibéré, le juge a considéré que les enfants étaient trop jeunes pour pouvoir porter des telles accusations. Ce qui révolte cette mère de famille:
"J'aimerais bien qu'on m'explique comment, à 3 ans, des enfants peuvent parler de masturbation ou d'érection. A 3 ans, un enfant ne tient pas ces discours-là. J'aimerais beaucoup que les juges m'expliquent quelle a été l'enfance de leurs enfants".
10 jours pour faire appel
Pour Valérie Chambet, avocate de plusieurs parents, la justice envoie avec cette décision le mauvais message aux prédateurs sexuels:
"Toute relaxe donne de l'espoir aussi à ces gens-là dans le sens où ils ont très souvent le sentiment qu'ils seront impunis puisqu'ils sont les adultes et que ce sont des enfants".
Les parents des enfants concernés n'attendent désormais qu'une seule chose: que le parquet fasse appel, et avoir ainsi le droit à un nouveau procès. Le parquet a dix jours pour faire appel de la décision.
L'enseignant avait comparu devant le tribunal correctionnel les 24 et 25 juin dernier. Il avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire le 11 novembre 2016 après l'ouverture d'une information judiciaire pour "agression sexuelle sur mineur de (moins de) 15 ans" à son encontre.
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