La fumée s'élève de la forêt amazonienne, le 21 août 2019, à Sao Gabriel de Cachoeira, au Brésil. (CHICO BATATA / DPA / AFP)
Les appels à agir de la communauté internationale se multiplient, et le président brésilien estime qu'il s'agit d'une "instrumentalisation" et dénonce une ingérence.
Des "interférences" étrangères qui ne plaisent pas au président brésilien. Alors que les appels à sauver l'Amazonie se multiplent, Jair Bolsonaro, président brésilien d'extrême-droite et climato-sceptique, a accusé jeudi 22 août Emmanuel Macron d'avoir une "mentalité colonialiste".
En cause, un rendez-vous donné aux membres du G7 par le président français, pour "parler de l'urgence" des feux en Amazonie lors du sommet de Biarritz ce week-end. D'après Jair Bolsonaro, qui s'est exprimé à deux reprises sur Twitter, Emmanuel Macron "instrumentalise une question intérieure au Brésil et aux autres pays amazoniens" avec "un ton sensationnaliste qui ne contribue en rien à régler le problème".
"Le gouvernement brésilien reste ouvert au dialogue, sur la base de faits objectifs et du respect mutuel", écrit le président d'extrême droite. "La suggestion du président français selon laquelle les affaires amazoniennes soient discutées au (sommet du) G7 sans la participation de la région évoque une mentalité colonialiste dépassée au XXIe siècle", a-t-il ajouté.
Dans la soirée de jeudi, une réunion de crise a été tenue à Brasilia. En matinée, il avait lancé une nouvelle charge contre les défenseurs de l'environnement, qui ont appelé à des manifestations vendredi dans le monde.
Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, a déclenché la salve d'appels à sauver l'Amazonie en se disant sur Twitter "profondément préoccupé" par les incendies qui détruisent la plus vaste forêt tropicale du monde, dont 60% se trouve en territoire brésilien.
Le président français a lui aussi fait part son inquiétude. Sur Twitter, il a cependant illustré ses propos par une photo ne datant pas des actuels incendies, à l'instar de beaucoup d'autres tweets.
"Notre maison brûle. Littéralement. L'Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20% de notre oxygène, est en feu. C'est une crise internationale. Membres du G7, rendez-vous dans deux jours pour parler de cette urgence."
De nombreuses célébrités, entre autres Crisitiano Ronaldo et Madonna, ont eux aussi interpellé le président brésilien sur les réseaux sociaux, et des manifestations sont prévues pour l'Amazonie vendredi, à Sao Paulo et Rio. Greta, tête d'affiche de la croisade contre le soi-disant réchauffement climatique, a également appelé à manifester devant les ambassades et consulats du Brésil à travers le monde. Une pétition pour "stopper l'incendie" a par ailleurs récolté plus de 2 millions de signatures.
L'avancée des feux en Amazonie est très difficile à évaluer. L'Institut national de recherche spatiale (INPE) a fait état de près de 2.500 nouveaux départs de feu en l'espace de 48 heures sur l'ensemble du Brésil. La déforestation, qui avance rapidement, est la principale cause des départs de feu. De son côté, Jair Bolsonaro évoque des "incendies criminels", possiblement de la part des "indigènes, martiens ou ONG", dont l'objectif serait de le renverser et de pénaliser l'économie brésilienne.
En cause, un rendez-vous donné aux membres du G7 par le président français, pour "parler de l'urgence" des feux en Amazonie lors du sommet de Biarritz ce week-end. D'après Jair Bolsonaro, qui s'est exprimé à deux reprises sur Twitter, Emmanuel Macron "instrumentalise une question intérieure au Brésil et aux autres pays amazoniens" avec "un ton sensationnaliste qui ne contribue en rien à régler le problème".
"Le gouvernement brésilien reste ouvert au dialogue, sur la base de faits objectifs et du respect mutuel", écrit le président d'extrême droite. "La suggestion du président français selon laquelle les affaires amazoniennes soient discutées au (sommet du) G7 sans la participation de la région évoque une mentalité colonialiste dépassée au XXIe siècle", a-t-il ajouté.
Dans la soirée de jeudi, une réunion de crise a été tenue à Brasilia. En matinée, il avait lancé une nouvelle charge contre les défenseurs de l'environnement, qui ont appelé à des manifestations vendredi dans le monde.
Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, a déclenché la salve d'appels à sauver l'Amazonie en se disant sur Twitter "profondément préoccupé" par les incendies qui détruisent la plus vaste forêt tropicale du monde, dont 60% se trouve en territoire brésilien.
Le président français a lui aussi fait part son inquiétude. Sur Twitter, il a cependant illustré ses propos par une photo ne datant pas des actuels incendies, à l'instar de beaucoup d'autres tweets.
"Notre maison brûle. Littéralement. L'Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20% de notre oxygène, est en feu. C'est une crise internationale. Membres du G7, rendez-vous dans deux jours pour parler de cette urgence."
De nombreuses célébrités, entre autres Crisitiano Ronaldo et Madonna, ont eux aussi interpellé le président brésilien sur les réseaux sociaux, et des manifestations sont prévues pour l'Amazonie vendredi, à Sao Paulo et Rio. Greta, tête d'affiche de la croisade contre le soi-disant réchauffement climatique, a également appelé à manifester devant les ambassades et consulats du Brésil à travers le monde. Une pétition pour "stopper l'incendie" a par ailleurs récolté plus de 2 millions de signatures.
L'avancée des feux en Amazonie est très difficile à évaluer. L'Institut national de recherche spatiale (INPE) a fait état de près de 2.500 nouveaux départs de feu en l'espace de 48 heures sur l'ensemble du Brésil. La déforestation, qui avance rapidement, est la principale cause des départs de feu. De son côté, Jair Bolsonaro évoque des "incendies criminels", possiblement de la part des "indigènes, martiens ou ONG", dont l'objectif serait de le renverser et de pénaliser l'économie brésilienne.
Source : https://www.francetvinfo.fr/monde/bresil/incendies-en-amazonie-jair-bolsonaro-sous-le-feu-des-critiques-internationales-reproche-a-emmanuel-macron-une-mentalite-colonialiste_3587283.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20190823-[lestitres-colgauche/titre1]
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