28 juillet 2019

La gauche contre le peuple. C’est sa nature


Quartier général des fascistes de Mussolini, des gens de « gauche », à Rome en 1934. 
 
Chers amis de gauche,

Le monde bouge, sa forme change. Vous le voyez bien. Mais les idées qui l’entourent changent encore plus rapidement. Ses définitions mutent, et ça, vous ne le voyez pas. Vous vous dites de gauche parce que c’est le camp du Bien. De gauche un jour, de gauche toujours ? Pas sûr.

De gauche en 1960, c’est être dans le camp soviétique ou bien le camp social démocrate, gardien vigilant de l’État providence issu du CNR. Opposant à de Gaulle le ‘dictateur’ de droite. Souvent adossé à une éthique ouvrière pas franchement féministe, plutôt homophobe – c’était la règle générale -, nationaliste (US go home !), presque toujours anti capitaliste ; les idées de Marx et de Lénine n’étaient jamais loin.

De gauche en 2019, c’est être anti-ouvrier (ceux qui restent sont considérés comme des fachos populistes qui s’ignorent), homophile, hyper-féministe, anti-raciste et pro-migrant, anti-nation, anti-frontière, anti tout ce qui faisait la gauche de 1960.

Avez vous accompagné ce basculement d’une réflexion approfondie ou bien l’avez vous laissé se glisser subrepticement dans votre fondement sans précaution ?

Amis de gauche, à quels idéaux avez vous été fidèles au cours de ces quarante dernières années hormis une étiquette de garantie bien pensante ? Si vous êtes vieux, je vous pardonne vos trahisons pour raison d’âge. Je vous concède que la réflexion radicale qu’elle soit philosophique, politique ou idéologique devienne pénible avec les ans. Ingurgiter de gros pavés sérieux est épuisant pour les yeux comme pour les neurones. Si vous êtes jeunes, je vous excuse aussi : vous êtes politiquement incultes. Mais quand même… un peu de dignité, que diable !

J’avoue que le dessillement ne va pas de soi : combien de fois me suis-je posé la question entre 1983 (la trahison libérale de Mitterrand) et 2007 : mais comment osent-ils faire ce qu’ils font ? 2007, c’est l’année d’une lecture révélatrice (Michéa) qui a apporté de nombreuses réponses à mes questions. L’abandon conséquent de l’étiquette ‘de gauche’ met un peu plus de temps à survenir. Michéa, ancien communiste, n’a d’ailleurs jamais pu sauter le pas et persiste à se réclamer d’une gauche qui n’existe nulle part, un mythe. Mais d’autres l’ont fait sans souffrance.

Cet étrange décalage causé par une indigestion d’informations ajoute ces effets à notre propre démarche, notre mouvement propre comme on dit en mécanique. Nos convictions idéologiques forment un montage délicat. Qu’une partie s’affaisse et c’est le point de vue global qui disparaît pour faire place à une autre.

Ainsi, dans ses Antimémoires, Malraux écrit : « Ce que je découvre depuis le dîner, c’est que l’aventure, qui m’avait jadis intéressée, n’est plus pour moi qu’un appartement abandonné. Quelques uns de mes amis ont rompu ainsi avec le communisme : ni à cause des procès de Moscou, ni du pacte germano-soviétique, ni d’un conflit sans remède. Le flot s’est retiré ». « La question est : comment devenons nous ce que nous sommes ? C’est sans doute le problème psychologique capital de notre temps. Le rival du problème de l’amour. Mais la moitié de la littérature mondiale concerne l’amour. Alors que ce dont vous parlez est à peine étudié, vous l’avez dit. Peut-être parce que l’amour aide à vivre alors que comprendre notre formation n’aiderait même pas à mourir … ». Malraux est passé du communisme au gaullisme sans trop savoir pourquoi – belle image : le flot s’est retiré.

Je suis passé de la gauche communiste à une gauche libérale avant de découvrir rapidement l’absurdité de cette métamorphose imposée par le haut. C’est une imposture, mais semble-t-il, amis de gauche, celle-ci ne vous gène pas. Ce n’est pas tant, en général, nous qui changeons que le monde qui se transforme. Notre temps biologique est rythmé par des constantes humaines, l’espérance de vie moyenne, le cadencement des générations autour de nous mais le mouvement matériel de la société capitaliste est entraîné dans une course folle par la rotation du capital … et celui-ci doit toujours tourner de plus en plus vite pour compenser la chute du taux de profit. Nous ne suivons plus, c’est trop rapide !

La gauche contre le peuple. C’est sa nature.

Ensuite, il est facile de démontrer le caractère fondamentalement anti-populaire d’une gauche dépouillée de sa composante socialiste. Pour faire très bref : il est couramment admis que la distinction droite/gauche est née de la position relative des groupes parlementaires de l’assemblée nationale élue en 1789. La gauche est issue des représentants du Tiers État, groupe bourgeois, capitaliste, archi-minoritaire dans le pays, d’inspiration franc-maçonne, bras armé du Progrès et des Droits de l’Homme, doté d’un objectif prioritaire : détruire la monarchie et l’Église Catholique. Cette gauche (les Bleus) parle au nom du peuple mais elle le déteste : elle massacre les paysans vendéens trop attachés à leur roi et à leurs curés, et promeut tout au long du XIXème siècle un anti-ouvriérisme militant depuis Isaac Le Chapelier jusqu’à Adolphe Thiers.

Les ouvriers n’ont eu d’autres choix que de créer leurs propres organisations (les Rouges) pour faire avancer leurs intérêts. C’est un français, Pierre Leroux, militant ouvrier typographe qui a défini le mot ‘socialisme’. On est loin des pitreries contemporaines d’un François Hollande. Aucun des grand noms qui ponctue l’histoire du mouvement ouvrier du XIXème siècle ne s’est jamais dit ‘de gauche’. Rouges et Bleus s’allient seulement lors de l’affaire Dreyfus (1894-1906). La guerre de 14 est un immense massacre de paysans européens (bras inutiles pour les intérêts du capital). Après 1918, le Bolchevisme semble ouvrir une nouvelle voie politique au prix du nouveau massacre de millions de paysans russes rétifs au Progrès.

Point positif cependant, jusqu’aux années 70, la pression du système soviétique maintient en vie une gauche socialiste occidentale (rouge-bleue) dont l’activité militante permet la défense des travailleurs et la construction des États Providence. Vous avez sans doute défendu cette conception du combat social amis de gauche, c’est honorable, mais elle n’est plus et vous n’avez pas pris toute la mesure de sa disparition : le mouvement socialiste s’est tardivement pervertit pour n’être plus qu’une étiquette commode et 1983 marque en France le divorce définitif entre ce dernier et la gauche libérale qui abandonne définitivement la défense des travailleurs pour passer à celle des « minorités ». Tout ceci a été très bien analysé par Michéa et sa lecture attentive pourrait utilement vous sortir de votre torpeur.

Quoi qu’il en soit, c’est ainsi [par cette séparation] que la gauche contemporaine a pu retrouver ses origines anti-populaire sous le masque du traître et qu’elle peut, conformément à sa nature, mutiler sans état d’âme les gilets jaunes à coup de LBD.

Amis de gauche, si vous êtes perdu, voici des cartes pour vous orienter.

Ce serait drôle si c’était sans conséquences : Hollande, le président qui avait épinglé son adversaire, ‘la Finance sans visage’, a ensuite sorti de son chapeau un banquier de la maison Rothschild et l’a mis sur orbite : Macron. Celui-ci élu par 18,19 % des inscrits du premier tour des présidentielles de 2017 est parvenu à détruire aussi bien la droite que la gauche parlementaire en ne conservant que les extrêmes mis en situation de se paralyser l’un l’autre. Véritable trou noir de l’échiquier politique, Macron a réussi le tour de force d’attirer les opportunistes de tous bords sans que sa politique ne soit pour autant une position moyenne, centriste à l’ancienne. Fortiche.

Puisque vous avez voté, amis de gauche, pour un individu qui va vous faire les poches, vous devriez étudier de plus près la question. L’existence du « trou noir » LREM est déjà problématique, mais la passerelle « rouge-brune » dénoncée par les journalistes biens-pensants ne l’est pas moins. Ceci suffit à inférer un modèle plus complexe qu’un axe unique gauche-droite pour représenter le champ politique. On peut trouver sur Internet des modèles statiques basés sur deux axes orthogonaux : Axe 1 gauche droite, axe 2 Libéralisme, souveraineté individuelle, marché, ancienne définition de la gauche/ Étatisme, dirigisme, constructivisme, planning, ancienne définition de la droite. C’est assez joli. Ceci permet un éclatement des données, mais on y gagne guère en compréhension globale.


Une analyse factorielle des correspondances (AFC) construite à partir d’un large panel d’individus définis selon des composantes (valeurs morales)(proximité avec un parti)(sensibilité droite-gauche sur une échelle 1-10) donnerait des résultats intéressants, mais c’est presque un travail de thèse en soi.

Une bonne carte (assez simple) proposée par A. Soral : axe 1 gauche/droite du capital, axe 2 gauche droite des valeurs (morales). La définition des termes semble aller de soi.

Ainsi cadran droite du capital, droite des valeurs : typiquement le régime de Bolsonaro au Brésil. Cadran droite du capital, gauche des valeurs caractérise bien les pays de l’Europe de l’ouest. Cadran gauche du capital, droite des valeurs : régime soviétique (en dehors de son hypocrisie élitiste et même s’il était athée). Enfin cadran gauche du capital, gauche des valeur : espace vide à ma connaissance à moins d’y mettre quelque chose comme l’État Suédois capitaliste mais compulsivement redistributeur. Peut-être y trouve-t-on aussi quelques anarchistes courageux et besogneux.

La constitution du macronisme s’explique alors assez bien : il est compatible avec la gauche 2.0 peu regardante sur les intérêts des travailleurs, il est compatible avec une droite pour laquelle les valeurs morales sont seulement une posture opportuniste pour capter l’électorat catholique. De même le pont « rouge-brun » (extrême droite/extrême gauche) représente un point de contact entre activistes populaires des deux bords écœurés par les pratique partisanes se retrouvant sur des valeurs communes anticapitalistes, populaires et morales.

Dernière carte établie récemment sur une collaboration E&R/Faits et documents (donc mouvance dite d’extrême droite), selon deux axes. Axe 1 : antiracisme/sionisme, axe2 : social/sociétal. Tous les sous ensembles de gauche y sont représentés. Vous devriez donc, amis de gauche, y découvrir votre emplacement préféré. On peut trouver un bon commentaire explicatif de cette carte en podcast sur ERFM. C’est un joli travail.


Noter que « La horde », site d’extrême gauche lié à des forces institutionnelles, a fait un travail symétrique sur l’extrême droite sans faire figurer cependant la signification des axes de référence.

Amis de gauche, vous craignez le retour du fascisme ? Eh bien vous ne regardez pas du bon côté !

Une définition à l’emporte pièce du fascisme : c’est la dictature brutale du capital. Le capital se moque de la démocratie. Son but ultime est de croître indéfiniment (!), et se rendre propriétaire de la planète entière et des hommes qui y vivent pour en faire ensuite ce que bon lui semble. Peu importe les moyens, le capital est amoral, mais lorsque sa politique est manifestement trop détestable, alors il lui faut faire diversion. Traquer le fascisme chez les petites gens comme le font vos antifas – ou les SJW aux USA- est donc une belle preuve d’inculture politique ou de stupidité. Qui est intolérant ?

La diversion actuelle porte le nom de défense victimaires des minorités. Si vous vous dites toujours de gauche, amis de gauche, ceci ne peut vous échapper. Ces théories ont lentement mûri depuis l’avant-guerre (École de Francfort, French Theory … et sont communément résumées sous l’expression de « marxisme culturel » bien que ce ne soit pas vraiment du marxisme), mais c’est fort récemment qu’on nous les a imposées en France.

Ainsi, vous devez sympathiser en toute circonstances avec les LGBTIQ+ (oui, tout va très vite, vous ne connaissiez pas ce mot il y a à peine 5 ans), les gens de couleurs proportionnellement à la densité pigmentaire de leur peau (bien qu’on vous explique par ailleurs que la race n’existe pas), et ce d’autant plus qu’ils vivent illégalement sur le territoire, les femmes même si ce sont les pires, les grosses, les handicapés et d’une façon général tout ce qui est récemment sorti de la normalité. Si vous ne faites pas partie de ces catégories protégées, sublimées, vous devez vous dénoncer comme cis-genre, reconnaître les privilège attachés à votre blanchité (ou blanchitude), vous contraindre à l’écriture inclusive, vous devez de façon plus générale abandonner toute estime de soi, tout respect pour ce qui vous constitue (votre famille, votre religion, votre pays, votre histoire, votre culture), en avoir honte et endosser pleinement et collectivement la responsabilité du colonialisme, de l’inquisition, des génocides et autres turpitudes de l’histoire. Ça va loin. Le paradoxe, c’est d’être accusé de haine de soi, non pas à cause l’attachement à la tradition, mais par celui du refus d’un monde imposé exotique et absurde. Quel sophisme est-ce là ?

Les gouvernement successifs -surtout depuis Sarkozy- ont mis en place une dizaine de lois répressives très contraignantes destinées à appuyer cette politique auprès d’une population rétive dès le départ. Les mal pensants sont d’abord censurés et salis par les médias ou dans les universités, ils perdent leur emploi, puis sont condamnés à payer des fortes amendes avant de finir en prison. Le délit d’opinion est rétabli (ref. «ce n’est pas une opinion, c’est un délit»). Il s’applique aux sous-entendus du second et troisième degré, à l’humour et aux réflexes d’humeur, à n’importe quoi si les juges l’estiment fondé. Je ne cite pas de noms ni de faits, cherchez les, c’est facile.

Ces minorités protégées se donnent avec fierté en spectacle sur YouTube et dans les médias dominants. Fierté bien mal placée ! Selon les cas, les gens normaux sans passé psychiatrique ne pourront trouver ces spectacles qu’exhibitions pitoyables, pathétiques, affligeantes, ahurissantes ou simplement obscènes. Officiellement, vous êtes obligés d’apprécier. Toute neutralité est devenue suspecte. On vous accuse d’être raciste ? Vous vous défendez ? Alors c’est que vous faites preuve de « fragilité blanche » (Robin DiAngelo, idéologue de l’antiraciste hystérique).

Justice privée : avec la loi Avia, les GAFA, Google et Facebook en tête vont devoir surveiller en permanence ce que vous dites sur internet et vous censurer en cas de doute. De toute façon, en cas de problèmes, ne comptez pas davantage sur un traitement décent du système judiciaire – en cours de féminisation massive – pour vous défendre. Il va bientôt falloir passer dans la clandestinité ou au moins sortir des réseaux sociaux, se faire discret et attendre patiemment le retour du balancier. Pour illustrer ce paragraphe, voyez ce cas emblématique : l’université d’Evergreen et les dérives du progressisme. Là, amis de gauche, vous avez l’exemple parfait d’une bien-pensance de gauche, vecteur d’une forme épouvantable de totalitarisme. Glaçant. Ça vient chez nous, … et chez vous.
Grosso modo, la pensée de la gauche sociétale est non seulement dominante au niveau des élites nationales, mais aussi dans l’UE, chez les GAFA et dans les institutions internationales.

… en revanche les peuples y demeurent massivement rétifs malgré l’intensité de la propagande qui leur est servie.

« Les pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes, autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle. » K. Marx. Et la classe dominante étant celle du capitalisme international, les pensées dominantes sont les siennes même si celles-ci sont estampillées « de gauche » et portées par vous. Il est dommage que vous ayez oublié ce grand texte – l’avez vous seulement lu ? -, véritable bréviaire des intellectuels de gauche du XXème siècle. Relisez-le ! Il reste d’actualité mais doit être interprété convenablement pour ne pas tomber dans le « marxisme culturel ».

Ne nous étonnons donc pas de retrouver ces déjections sociétales (principalement féminisme, LGBTisme et antiracisme) portées par l’Union Européenne, par l’ONU et ses métastases ainsi que par les multinationales d’Internet (les GAFA) et les ONG militant pour l’instauration de « sociétés ouvertes » (comme un sphincter accueillant) mais c’est par la gauche, donc par vous chers amis, qu’elles sont relayées au niveau individuel. Ce n’est qu’un aspect des choses.

Des tenants et aboutissants de l’idéologie qu’on nous inflige, je n’ai parlé que des seconds. En chercher les causes premières est infiniment complexe. Il faudrait parler des projets mondialistes. Comme le matérialisme historique a montré ses limites, il redevient admissible – pourquoi pas ? – de partir sur des bases idéalistes d’analyse, voir des bases eschatologiques. Il faudra alors parler de la lutte à mort entre l’Église et la Nouvelle Synagogue (pour reprendre l’expression de P. Hillard), c’est à dire le judaïsme talmudique ou rabbinique, l’alliance de l’Église avec la Royauté, le rôle des marranes dans les jeux de pouvoir européens, la Réforme, la Franc-Maçonnerie, les Lumières, la Révolution française et ses conséquences planétaires. Bien comprendre l’ensemble de ces processus est un travail à plein temps.

Considérez comment la Révolution Française a été la seule révolution victorieuse de l’histoire dans le sens où la bourgeoisie capitaliste a été la seule classe sociale à s’être emparé définitivement du pouvoir en occident : ni les esclaves, ni les paysans, ni les ouvriers seuls n’y sont jamais parvenus. Les révolutionnaires russes de 1917 étaient des petits bourgeois déguisés en ouvriers. Pas étonnant que la Russie soit redevenue capitaliste en 1989. Depuis, les capitalistes règnent sur la terre entière – sauf en Corée du Nord – à laquelle ils imposent leurs idées. La France a joué un rôle clé dans le processus créatif. Nous sommes très bons pour ça mais nous avons joué contre notre camp.

Ceci pour dire que si vous persistez à chercher les formes de domination dans le patriarcat macho, hétéro, blanc, vous restez loin de la réalité et vos vrais maîtres peuvent se frotter les mains. Dans ce combat politique millénaire, l’Église Catholique a perdu ; on a même incendié sa plus belle cathédrale. Elle est désormais assignée au rôle de bouc émissaire pédophile. Pire, elle est en train de succomber à l’idéologie bien-pensante de ses ennemis. C’est d’ailleurs la seule minorité qu’il est permis sinon même conseillée d’écraser sans vergogne. Familles et nations européennes sont en voie de destruction, les première grâce au féminisme, les secondes grâce à la mise en place par l’UE et les réseaux Soros d’une immigration africaine massive et durable. Du moment qu’il reste une vaste zone de libre-échange dévolue au consommateur, tout va. La Russie semble moins touchée par le mal, mais ça ne suffira pas à nous sauver. N’oublions pas que libéralisme économique et libéralisme sociétal vont de pair (Michéa).

Petits bourgeois de gauche -gentils bobos-, lorsque viendra le tour de vous faire dégager, il sera trop tard pour pleurer. Avant de vous faire trucider, vous vous ferez sans doute sodomiser ; ça ne devrait pas vous gêner si vous êtes encore homophile. C’est une pratique aussi légitime qu’une autre, hein ?

Antisémite : le gros mot qui fait mouche à gauche

Quand vous entendez le mot ‘antisémite’ amis de gauche, un relais ferme un contact dans votre cerveau, ça fait ‘clac’, une lampe rouge s’allume et vous n’êtes plus capables de raisonner correctement. Les propagandistes israéliens – ceux du CRIF en France – savent parfaitement que prononcer le mot ‘antisémite’ est un bon truc pour clouer le bec de leurs opposants. C’est même l’arme de destruction massive par excellence, la bombe H du terrorisme intellectuel. Ils en usent sans modération.

L’antisémitisme est un vieux problème. Un bon livre écrit par un juif retrace son histoire. Sur vingt siècles de conflits locaux plus ou moins exacerbés, la culpabilité des acteurs est bien partagée du fait de l’hétérogénéité sociale d’une communauté divisée. D’un côté une élite juive s’associe aux élites chrétiennes européennes dont elle partage et parfois inspire les politiques oligarchiques. De l’autre survit une population misérable et bigote tenue d’une poigne de fer par ses rabbins et subissant l’opprobre et le harcèlement de ses hôtes qui se vengent sur elle. Le dogme communautaire unificateur est le Talmud (au sens large, c’est à dire, Mishna, Guemara, Kabbale, Zohar, …), c’est une machine de guerre contre les goys (ou gentils) et contre l’Église.  La situation se complexifie à partir du XVIIème siècle avec l’apparition des marranes, juifs convertis plus ou moins sincèrement au catholicisme, puis au XIXème avec l’émancipation des communautés juives au niveau européen. Une partie de celles-ci oublie sa religion et propage l’athéisme, mais elle conserve un rapport communautaire particulier à son collectif d’origine. Race ? culture ? On ne sait pas. Longtemps occulté, le rôle majeur des intellectuels juifs dans la révolution bolchevique est maintenant très bien compris.

Au XIX siècle, ce rapport particulier cristallise dans le mouvement sioniste. En Europe et aux USA, les juifs sont divisés là dessus, d’autant plus que si certains vivent très mal, d’autres – comme les allemands ou les français – vivent très bien, alors à quoi bon partir. Mais voilà, la loyauté des élites juives a toujours été problématique.  La trahison des élites juives allemandes en 1914 est bien documentée : celles-ci activent les lobbys juifs américains pour faire rentrer les USA dans la guerre et permettre la défaite de l’Allemagne. Leur récompense sera la déclaration Balfour (1917) qui leur ouvre le chemin à la Terre Promise. Le coût de cette trahison est certes élevé (6 millions de morts parmi des pauvres gens qui n’ont rien à voir dans l’affaire quelques années plus tard) mais il aboutit in fine à la création de l’État d’Israël, 31 ans après. Bien joué ! Si la manigance a été envisagée depuis le départ elle est particulièrement machiavélique. Au passage, on a créé une nouvelle religion obligatoire pour les gentils : la Shoah. Attention ! ici pas de blasphème, sinon il vous en coûtera cher.

Parrainé à la fois par les USA et l’URSS – erreur de Staline -, Israël s’installe donc en 1948 sur des terres achetées, extorquées par la force ou « légalement » confisquées aux arabes. Israël étend ensuite son territoire primitif avec l’aide militaire des socialistes français et du Labour anglais. Revoilà la gauche, laquelle lui fournit l’arme atomique. Ça n’est pas rien. En fait, Israël vise à long terme l’objectif biblique de l’établissement d’un « Grand Israël » étendu du Nil à l’Euphrate. Pour cela, la politique de nettoyage ethnique la plus abjecte est mise en place. En France, cette politique terroriste, raciste, suprématiste et colonialiste se constate rapidement. La communauté juive française ne s’y associe pas encore particulièrement et la gauche de l’époque la dénonce justement. C’est bien la politique sioniste d’Israël qui est mise en cause.

Ensuite, sous la direction agressive de gouvernements d’extrême droite successifs – la vraie extrême droite, pas celle du RN -, Israël peaufine la mise en place de lobbys efficaces aux États-Unis et en France. Un terrorisme islamique se développe un peu partout. Il ne touche jamais Israël. Strange, isn’t it ? Le 11 septembre 2001 est cadeau béni pour l’État juif. Chez nous, l’insignifiant CRIF passe au devant de la scène. L’État laïc lui fait désormais allégeance chaque année avec une flagornerie affligeante autour d’un dîner fameux à 900€ par tête. Hormis le CRIF, une multitude d’officines communautaires montent en puissance, investissant la sphère politique et les médias. Bien sûr, le CRIF est en liaison directe avec le gouvernement israélien dont il est devenu l’émanation. Dans le même temps, comme votre gauche s’est métamorphosée à l’image du Grégoire de Kafka, elle ne critiquera plus Israël , condamnera le BDS  et appuiera du bout des mandibules l’assimilation de l’antisionisme à de l’antisémitisme. Que les sous-hommes palestiniens se démerdent ! Qu’ils crèvent en silence !

Plus ennuyeux, la pernicieuse loi Gayssot votée en 1993 – donc de gauche – qui a établi pour la seconde fois en France républicaine un délit d’opinion, a fait, comme on s’y attendait, des petits. Elle a servi de paradigme à une dizaine de lois tout aussi liberticides que j’ai recensées en début d’année. Et depuis, il y en a eu deux autres dont la loi Avia qui s’est discutée en juillet. Condamnation de la pensée et culpabilité par association. Voilà donc, amis de gauche, comment on passe de fil en aiguille, de la démocratie au totalitarisme avec les meilleures intentions du monde dont on sait que l’Enfer est pavé. Le commandement des anciens despotismes était : « Tu ne dois pas », Le commandement des totalitaires était « Tu dois », notre commandement est : « Tu es ». (G. Orwell). En fait de haine – haine antisémite -, celle que vous attribuez à vos opposants est d’abord celle que vous avez pour eux. L’inversion accusatoire ne vous est-elle jamais venue à l’idée ?

Conclusion

Amis de gauche, vous êtes confortés de constater que vos idées (dont vous avez déjà oublié l’origine récente), soient si universellement reconnues par des organisations prestigieuses comme l’UE, l’ONU ou les ONG géantes de Soros. Il vous sied agréablement de savoir que ceux qui ne pensent pas comme vous soient considérés comme fauteurs de « haine », et à cet effet, ostracisés, poursuivis, taxés ou emprisonnés. En fait, vous ne tolérez pas les idées contraires aux vôtres et vous ne voulez surtout pas les connaître. Mais si le système dominant vous explique ce qu’il faut penser, et que, comme par miracle, c’est justement ce à quoi vous croyez déjà, alors vous êtes tout contents et vous vous croyez libres ! Malheureusement, ceci n’a ni bon sens, ni logique. Que ferez vous lorsque vous le découvrirez ?

Notre ennemi principal se définit par une expression indicible de trois mots -Dieu me garde de l’écrire ici- mais les maîtres ne doivent jamais être désignés. Comme la curiosité est votre moindre défaut, vous ne voulez pas trop savoir, n’est-ce pas ?

Il existe une forte probabilité pour que notre civilisation industrielle s’effondre d’ici 2050, surtout si nos « esclaves énergétiques » disparaissent. Sur le plan humain, ce sera terrifiant. Le seul point positif, c’est que toutes ces constructions sociétales absurdes et contre-nature se dissoudront dans le naufrage. C’est le prix fort à payer pour que les sociétés retrouvent leurs fondamentaux.

Terminons par deux bons classiques : ‘Histoire d’un allemand’ de Sébastien Haffner et ‘Ils pensaient qu’ils étaient libres’ de Milton Mayer, deux témoignages sur la montée du nazisme, mais on y découvre que la nature de l’idéologie concernée n’a pas d’importance ; l’antifascisme fait tout aussi bien l’affaire que le nazisme : l’État totalitaire est le paradis des pervers narcissiques, peu importe sa couleur.

Aladin

Source :  https://lesakerfrancophone.fr/ce-nest-pas-tant-nous-qui-changeons-que-le-monde-qui-se-transforme

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