18 juin 2019

En Mer d’Oman…


Le voici carrément parmi nous, l’Amerloque, avec son éternel cigare et sa grande gueule de Missourien plein de blé. Curieuse coïncidence, il débarque en même temps que l’ex-président des Etats-Unis, vous savez, celui qu’il appelle « Bamboula », ce nauséabond , mais oui, enfin, le Premier-Président-Noir voilà, vous y êtes ! Il vient de prendre pied avec armes et bagages…enfin surtout bagages, je crois, les armes c’est juste pour les gardes du corps de Sa Majesté Barack-Hussein 1er. Imperator-Rex de la Bien-Pensance-Internationale. En revanche, les bagages c’est par camions entiers car la petite famille Obama, installée pour une semaine dans un mirifique domaine de Villeneuve les Avignon, palais de 1200 M² et verger de plus d’un hectare complanté de mille poiriers, ne rechigne pas devant le luxe immodéré…un petit côté potentat africain, tout de même, les chiens ne font pas des chats! Et simultanément, deux cent bornes plus à l’est, voilà l’ami Hank Hulley qui vient nous rendre visite, dites donc… toutefois, je me répète, pure coïncidence, ces deux-là ne prendront jamais leurs vacances ensemble! Eh oui, que voulez vous, en dépit d’une co-citoyenneté fondée sur l’appartenance commune à la plus ancienne des démocraties au sens contemporain du terme -je veux dire le bordel organisé- Hussein le Grand ignore totalement l’ami Hank, lequel lui rend la monnaie de sa pièce sous forme d’un mépris dégoûté à caractère abjectement raciste.

-« Please old frogs don’t break my balls about Bamboula, i’m on vacations! »(1) Du coup il en oublie même de nous causer dans la langue de Marcel E.Grancher (2), dont pourtant il use avec la plus grande maîtrise depuis ses séjours de jeunesse dans l’Hexagone. Son souci premier, à Hank, consiste pour l’immédiat à déguster le max de tranches de l’ineffable rosette dont Thérèse conserve en permanence un stock digne des réserves que les ménagères d’avant-guerre constituaient pour faire face à une éventuelle prochaine dernière, comme disait, justement, San Antonio (3). Et puis, Obama il s’en fout. L’avantage de la démocratie en Amérique, comme disait le camarade Tocqueville, c’est principalement le politicard à usage unique. Une fois utilisé on le jette…enfin on le remet à la disposition de la société civile, laquelle, lorsqu’il s’agit d’un past-president pas trop abruti (je veux dire pas le style Jimmy Carter…et encore) le couvre de millions de dollars, juste pour le voir passer quelque part et, encore mieux, l’entendre dégoiser deux ou trois conneries bien senties. Voilà pourquoi, l’illustre Barack se trouve aujourd’hui en mesure de jouer les nababs à deux pas du Pont d’Avignon. Le choix du lieu prête d’ailleurs à interprétations diverses. Peut être le côté symbolique de l’ouvrage d’art qui s’interrompt au beau milieu du fleuve, objet parfaitement inutile si l’on fait abstraction de la notoriété universelle qu’il confère à la Cité des Papes…un peu comme Obama dans sa catégorie, un gadget publicitaire de très haut standing! Même genre vous avez la Tour de Pise surtout connue parce qu’elle penche, et aussi un peu Emmanuel Macron pas tellement pour ses penchants, Dieu merci, mais bien plutôt pour son côté clinquant, jeune, joli, super-intelligent ou prétendu tel et, cela va sans dire, bien-pensant. N’oublions pas non plus que le secteur d’Avignon compte une population immigrée nombreuse et d’implantation désormais ancienne, la quatrième génération fleurissant dans les poussettes, ce qui n’est peut être pas étranger -passez moi l’expression- au choix de l’époux de la belle Michelle, celle chez qui certains mal intentionnés puants, crurent un jour déceler une ascendance arboricole (4).

Mais il s’en fout, Hank Hulley, pour lui comme pour ses semblables, amerloques, blancs et pétés de thunes, seul le présent compte, et le présent c’est Onc’ Donald, la terreur des media comme il faut, l’iconoclaste de la pensée convenable!
– » Vous savez, j’en ai vu des tas de présidents, depuis que j’ai l’âge de faire la différence entre un homme politique et le Père Noël. A commencer par Eisenhower –i like Ike– jusqu’à Trump, en passant par tous les autres, les oubliés comme Gérald Ford, malencontreusement chopé par un photographe a esquisser un sourire pendant un enterrement (un peu comme votre Poincaré, « l’homme qui rit dans les cimetières« ) jusqu’au divinisé John Kennedy, celui qui distribua généreusement, telles les reliques de nos ancêtres médiévaux, plein de petits morceaux de sa cervelle aux populations Texanes! Mais je vous avoue qu’un fucking bastard du calibre de l’actuel, je n’en avais encore jamais connu! Le type gère le pays comme il conduisait ses affaires, sans état d’âme! nous déclare l’Etasunien tout en engloutissant à la file une dizaine de rondelles de rosette. Et, pour bien marquer les esprits il ajoute, entre deux gorgées du divin Moulin à Vent qui accompagne avec un incomparable talent le fabuleux sauciflard, jamais les affaires n’ont si bien tourné, la bourse bat des records, on gagne du fric à la pelle et tout le monde en profite… enfin presque, vu qu’il y a toujours des branleurs et des crétins pour passer à côté des occases, ils sont l’exception qui confirme admirablement la règle! Les Chinetoques ne la ramènent plus, il les a à sa pogne, Donald! Vous voici revenus, vous autres Européens, à votre situation naturelle: des sous-fifres… et le Mexique, rentré dans le rang à grands coups de botte dans le troufignard, nous fait la chasse aux envahisseurs du Sud, tant et si bien qu’on n’aura même plus besoin de construire le mur! Jamais, vous dis-je, on n’avait connu ça, même pas sous Reagan! Moi, je vous l’avoue, je n’y croyais pas trop au gros rouquin, lorsque j’ai voté pour lui, parce qu’on n’avait pas le choix, faut pas oublier qu’en face on trouvait la mère Clinton, la chronique du désastre annoncé! Eh bien il m’a bluffé, le poussah, jusqu’au trognon, de même que des tas de millions de gens qui voient pour la première fois un élu tenir ses promesses!
Et je vais vous dire encore mieux, il sait tellement manœuvrer qu’il arrive à monter des combines pas possibles, on se demande où il va les chercher, le mec! Regardez un peu le coup de la mer d’Oman, par exemple, les pétroliers torpillés, faut le faire tout de même! L’Iran porte le chapeau -disons le turban- le pétrole monte en flèche et c’est pour qui, la bonne soupe? Ben oui, c’est pour nous, parce qu’on en a au rabe, nous, du pétrole cher…et on livre sans problème! Allez, à votre bonne santé, old frogs! Il sera réélu dans un fauteuil, le bouffi, vous allez voir, pour lancer sa campagne il ne pouvait pas trouver mieux! »
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-« Oh putain d’Adèle, fait Grauburle consterné, j’avais pas pensé à ça, dites donc! C’est vraiment les en Mer d’Oman qui commencent! »

Sur ces bonnes paroles, je laisse…vous savez la Fête des Pères…

Amitiés aux pères, aux mères et à tous les autres.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) « S’il vous plaît, vieilles grenouilles, ne me cassez pas les testicules avec Bamboula, je suis en vacances! »

(2) 1897-1976 Écrivain Lyonnais de langue française, inoubliable auteur du Charcutier de Mâchonville entre autres chefs d’œuvres. C’est lui qui, le premier, sut déceler en Frédéric Dard le San Antonio qui y sommeillait.

(3) « les futurs anciens de la prochaine dernière« , c’est-y pas génial, ça?

(4) Il existait une photo un tout petit peu retouchée…mais ne comptez pas sur moi pour publier une ignominie pareille!

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