En début de semaine, l’un de nos collègues CRS a été renvoyé en Cour d’Assises pour un « lancer injustifié » d’une grenade lacrymogène en septembre 2016 lors d’un maintien de l’ordre dans le cadre des manifestations contre la loi travail El Khomeri.
Notre collègue âgé de cinquante ans va être jugé pour violence volontaire ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente. Il encourt jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle.
Ce fait divers témoigne de l’insécurité juridique dans laquelle sont placés les policiers lors des opérations de maintien de l’ordre.
Pour avoir appliqué les ordres ultra-répressifs de l’exécutif visant à museler les Gilets jaunes, combien de nos collègues passeront dans quelques années au tourniquet judiciaire pendant que les politiciens donneurs d’ordres couleront des jours tranquilles bien au chaud ?
Le syndicat France Police – Policiers en colère a été le premier à dénoncer les mutilations et les blessures de guerre occasionnées aux Gilets jaunes. Au-delà de l’insupportable de voir des Français perdre un œil, notre syndicat de police pressentait le risque juridique encouru par nos collègues.
Les syndicats de police majoritaires ayant accompagné ou encouragé la politique ultra-répressive du gouvernement vis-à-vis des GJ ont eux-mêmes accru l’exposition de nos collègues à des sanctions pénales particulièrement graves.
Aujourd’hui, 240 fonctionnaires de police ont une épée de Damoclès au-dessus de la tête pour avoir appliqué les ordres de la Macronie lors des maintiens de l’ordre depuis le 17 novembre.
Concernant l’acte 28 des Gilets jaunes, France Police – Policiers en colère estime la participation à 55.000 manifestants dans toute la France, y compris sur les ronds-points.
1- Le nombre de manifestants n'a plus qu'un intérêt secondaire, maintenant que la colère se structure et que la prise de conscience est à l’œuvre, inexorable... Ce nombre ne représente que la partie visible de l'iceberg...
2- Que des CRS et policiers soient jugés pour des comportements criminels est tout à fait normal. Personne n'est obligé d’accepter d'obéir "connement" à des ordres qui vont à l'encontre de toute morale et surtout de toute humanité, sauf a y trouver du plaisir ou un espoir de promotion. Il est toujours possible, afin de leurrer sa hiérarchie, de tirer ailleurs que dans la tête ou le corps...
Nous espérons que la facture sera salée pour les plus impliqués, y compris la hiérarchie qui a donné ces ordres iniques, ministre et président compris !
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