Seule la Chine dispose encore de cette capacité, mais le département d’État US est en train d’élaborer des moyens pour lui fermer le marché latino-américain.
Dans ces conditions, les débats sur les avantages respectifs du libre-échange et du protectionnisme n’ont plus de raison d’être, puisque nous ne sommes plus en paix et qu’il n’y a plus de choix.
Identiquement, la construction de l’Union européenne, qui a été imaginée à une époque où le monde était divisé entre deux blocs irréconciliables, est devenue totalement inadaptée. S’ils ne veulent pas être embarqués par les États-Unis dans des conflits qui ne sont pas les leurs, ses membres doivent s’affranchir des Traités européens et du commandement intégré de l’Otan.
Ainsi, il est totalement hors sujet d’aborder les élections européennes en opposant progressistes et nationalistes, ce n’est plus du tout le sujet. Les progressistes affirment leur volonté de bâtir un monde régi par le Droit international que leur parrain, les États-Unis, veut éradiquer, tandis que certains nationalistes, comme la Pologne d’Andrzej Duda, se préparent à servir les États-Unis contre leurs partenaires de l’Union européenne.
Seuls certains Britanniques ont pressenti le basculement actuel. Ils ont tenté de sortir de l’Union, sans parvenir à convaincre leurs parlementaires. « Gouverner, c’est prévoir » dit-on, mais la plupart des membres de l’Union européenne n’ont rien vu venir.
Thierry Meyssan
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