Cette étude menée sur 23 patients américains traités avec une médication pour soigner la résistance à l’insuline pourrait bien faire évoluer le traitement de la fibromyalgie.
50% des patients ont connu une résolution complète de leur douleur
L’étude américaine rapporte que la fibromyalgie est “l'une des affections les plus courantes provoquant des douleurs chroniques et invalidités” et que son impact économique mondial est colossal, “environ 100 milliards de dollars par an” aux Etats-Unis. Une pathologie qui a d’ailleurs récemment fait l’objet d’un éclairage médiatique avec les stars Lady Gage et Lena Dunham, atteintes elles-mêmes de la fibromyalgie. Précisant la démarche de ce rapport scientifique, le Dr. Miguel Pappolla, professeur de neurologie à l’UTMB, a déclaré que « des études antérieures avaient montré que la résistance à l’insuline était à l’origine d’un dysfonctionnement dans les petits vaisseaux sanguins du cerveau. Comme ce problème est également présent dans la fibromyalgie, nous avons examiné si la résistance à l’insuline était le chaînon manquant dans ce trouble ». Et c’est grâce à un test test sanguin de résistance à l’insuline que les chercheurs ont pu, pour le première fois, différencier les patients atteints de fibromyalgie des individus sains. Par la suite, ces patients ont été traité avec de la metformine, médicament initialement prévu pour traiter le diabète, et la moitié d’entre eux ont connu une résolution complète de leur douleur. Un lien entre résistance à l’insuline et fibromyalgie qui a été “négligé”, selon le professeur, probablement dû au taux de glycémie (HbA1) un peu plus élevé mais toutefois dans la norme diagnostiqué chez les patients atteints de cette maladie. Enfin, si cette découverte semble ouvrir une porte d’amélioration, le docteur reste prudent en parlant d’une étude “préliminaire” qui demande à être approfondie.
La fibromyalgie, une maladie reconnue qui reste méconnue
Bien que cette pathologie soit reconnue et classifié en rhumatologie par l’O.M.S (Organisation Mondiale de la Santé) depuis 1992, elle reste encore aujourd’hui difficile à caractériser. Néanmoins, depuis les travaux de Hugh Smythe (1979), la majorité des experts s’accordent à identifier l’origine du syndrome comme “un désordre de la modulation de la douleur et plus particulièrement un dérèglement du seuil de la perception et de l’intégration de la douleur au niveau du système nerveux central”, selon une commission d’enquête parlementaire datant de 2016. Le plus souvent cette maladie se manifeste par une fatigue chronique, des troubles du sommeil, des douleurs articulaires, des maux de têtes… Elle se traite avec des antalgiques ou des psychotropes et par une prise en charge par des kinésithérapeutes, rhumatologues, neurologues... En cas de doute, il est important de consulter son médecin généraliste, qui après diagnostic, pourra vous orienter vers ces professionnels de santé.
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