(Photo: Keystone/Dominic Favre)
Une prolifération d'insectes pousse à bout des locataires, dont certains vont consigner leur loyer. La Ville, propriétaire, et la gérance cherchent des solutions.
Charlie Chaplin orne les façades des deux tours de l'avenue de Gilamont à Vevey (VD) sur de gigantesques fresques. Mais plus que l'esprit de l'illustre acteur, ce sont des essaims de mouches qui hantent les murs de l'une d'elles depuis le réveil du printemps. «A la fin de l'année passée, je suis allé voir chez un ami au 14ème. C'était un vrai rendez-vous spatio-temporel drosophilien! Le plafond était noir, il y en avait des millions!» témoigne un habitant du 1er étage. Les niveaux inférieurs, eux, ont été moins touchés.
Après l'hiver...
En hiver, l'insecte hiberne et se fait rare. Mais à l'arrivée des beaux jours, année après année, il est de retour. Cette année ne fait pas exception: la dernière intervention en date d'une entreprise, en septembre 2018, n'aura pas suffi. La bestiole a été identifiée comme étant une mouche de type «Chlorops grégaire». «Elles se sont propagées du 14ème étage au rez-de-chaussée. Selon les informations connues à ce jour, les mouches ont proliféré sous les plaques d'isolation», précise la Ville de Vevey, propriétaire des deux tours.
Des locataires s'impatientent et ont fait intervenir l'Asloca. La Commission de conciliation de la Préfecture de la Riviera a aussi été sollicitée. A partir du 1er avril, certains ont annoncé qu'ils consigneront leur loyer. «La gérance? Ils ne font rien!» s'agace une autre habitante.
«Ce n'est pas nous»
«Nous regrettons au plus haut point les inconvénients actuels. C’est la première fois en 40 ans que nous sommes confrontés à un problème tel que celui-ci», assure Bernard Nicod. Il rappelle, ainsi que le fait la Ville de Vevey, qu'une séance est agendée vendredi avec des spécialistes afin de trouver une «solution rapide» pour éradiquer une fois pour toute les insectes.
Mais le géant de l'immobilier prend tout de même des distances. «Comme les locataires et tous les Veveysans, nous sommes fiers de ces tours et faisons tout pour qu’il y règne une bonne ambiance. Ceci étant, ce n’est pas nous qui avons mis à l’enquête les travaux ni fait la direction locale des travaux», note Bernard Nicod.
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