Du cyanure ou des hydrocarbures directement déversés dans les égouts. Les salariés de la société SVR à Limay, dans les Yvelines, disent avoir été contraints par leur employeur d'opérer des nettoyages sauvages des cuves de camions, transportant des matières dangereuses.
"On déplore des conditions de travail déplorables et une façon de polluer le site avec des déversements de déchets dans des endroits où il ne faudrait peut-être pas qu'on stocke", explique à BFM Paris Bruno Proust, délégué syndical CGT dans l'entreprise.
Outre le problème environnemental, le déversement des cuves de camions aurait aussi un impact nocif pour les salariés. "Deux salariés ont des séquelles physiques, des brûlures suite aux produits chimiques (...). Des accidents du travail qui n'ont pas été déclarés", déplore Michel Forestier de la CGT.
Des photos prises par leurs soins montrent ces nettoyages des camions et le déversement de matières polluantes près des grilles d'évacuation des égouts. Leur entreprise qui fait partie du groupe SARP, filiale de Veolia, est pourtant spécialisée dans le traitement de ces produits chimiques.
BFM Paris - Le nettoyage sauvage de cuves de camions.
"On déplore des conditions de travail déplorables et une façon de polluer le site avec des déversements de déchets dans des endroits où il ne faudrait peut-être pas qu'on stocke", explique à BFM Paris Bruno Proust, délégué syndical CGT dans l'entreprise.
Outre le problème environnemental, le déversement des cuves de camions aurait aussi un impact nocif pour les salariés. "Deux salariés ont des séquelles physiques, des brûlures suite aux produits chimiques (...). Des accidents du travail qui n'ont pas été déclarés", déplore Michel Forestier de la CGT.
Une enquête interne ouverte par la direction
Selon les salariés, au lieu de traiter les cuves des camions dans un centre de traitement spécialisé, elles auraient été nettoyées directement au sein de l'entreprise, avec des rejets dans les égouts. En évitant cette étape, les dirigeants économiseraient 150 euros par machine. La direction assure pourtant que ce protocole est obligatoire et a décidé de mener une enquête interne.
"L'aspect environnemental fait partie du conflit, c'est un aspect qui se doit d'être traité avec le plus grand des sérieux surtout quand on s'appelle SARP et qu'on est au service de l'assainissement et de l'environnement. A l'intérieur de ce sujet, si d'aventure il y avait faute, il y aura sanction et il y aura traitement", promet Fabrice Erval, président de la société SARP-SVR.
La Direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie a également été alertée. Une enquête pourrait être menée par ses services dans les prochains jours.
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