Mardi 26 mars, la jeune artiste a publié sur ses comptes Facebook et Instagram une vidéo au cours de laquelle elle revient longuement sur ce violent épisode, des larmes dans la voix. La comédienne raconte que les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi "vers deux heures du mat'", alors qu'elle et son conjoint regagnaient leur domicile après une soirée "chez un pote".
"Un mec dans la rue m'a insultée de pute devant Arthur. J'ai répondu 'laisse-moi tranquille quoi'", rapporte Laura Calu, qui affirme que son agresseur n'a pas du tout apprécié de voir "une nana" lui tenir tête. C'est alors que son petit-ami, voulant la défendre, s'est interposé.
"Je n'ai pas eu le temps de souffler que mon copain était en train de se faire assassiner devant mes yeux. Il y avait trois mecs au départ, mon mec était au sol, qui ont lynché mon copain à coups de coups de pied très très fort dans la tête, très très fort contre les murs, contre des barres de fer", raconte-t-elle, avant d'ajouter: "j'ai cru qu'ils allaient le tuer. Je crois que c'était le but de cette agression".
"Mon mec a perdu ses dents"
Sans surprise, son compagnon n'est pas (du tout) ressorti indemne de ce lynchage en règle, auquel s'est prêté un quatrième homme. "On en est arrivés à un point où mon mec a perdu ses dents, entières avec les racines, ses dents de devant", poursuit-elle, dénonçant ces "quatre lâches qui frappent un homme seul devant sa copine".
C'est alors qu'un "mec sort de nulle part" pour leur venir en aide. "Il me pousse (...) il a aussi soulevé mon copain, nous a mis hors de danger(...) ce mec nous a sauvé la vie", continue-t-elle, décrivant l'état "extrêmement choquant" dans lequel se trouvait son compagnon.
Une fois hors de portée de ses agresseurs, le couple n'est pas au bout de ses peines. Pêle-mêle, Laura Calu décrit des pompiers et des policiers parfaitement inactifs, voire incroyablement inefficaces. Citons en exemple les pompiers qui se sont trompés d'hôpital, obligeant le couple en état de choc à rejoindre par ses propres moyens les urgence dentaires. Ou alors les policiers, qui leur ont annoncé que la plainte n'irait probablement pas à son terme.
"Le mec a essayé de tuer mon mec et il ne va rien se passer. Ça fait trois jours que je chiale, trois jours que ça va pas, qu'on se démerde par nos propres moyens, qu'on fait des allers-retours, qu'on dépense de la thune, qu'on n'est pas bien, qu'on a peur de sortir de chez nous (...) personne n'a rien fait", s'indigne-t-elle, précisant que c'est pour que cette situation change qu'elle a voulu témoigner.
"Dans quelque temps ce mec il insultera une autre fille dans la rue, peut-être que son mec s'interposera (...) au final il y aura un meurtre et il tuera quelqu'un", s'alarme-t-elle, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.
Au moment de la rédaction de cet article, la vidéo comptait plus de 450.000 vues et près de 15.000 partages sur Facebook. Mais nulle recherche de buzz pour celle qui a envisagé de prendre du recul avec les réseaux sociaux.
Contactée par LeHuffPost, la jeune artiste refuse d'en dire davantage sur cette affaire, considérant que tout a été dit dans la vidéo et qu'il faut maintenant passer à l'étape d'après: "vivre et monter sur scène". Pour autant, Laura Calu tient à répéter les raisons qui l'ont poussée à témoigner: "pour que ça change, pour que ça se partage, pour que les gens sachent. C'est juste pas possible de laisser passer autant d'agressions de femmes, de faire comme si c'était normal". Espérons qu'elle soit entendue.
Commentaire d'une lectrice :
"Bienvenue dans le monde réel chère Laura !
J'ai écouté la vidéo jusqu'au bout. A aucun moment elle ne précise l'origine de ses agresseurs. Mais elle dit habiter un quartier populaire par choix parce qu'elle est ouverte aux autres, blabla, blabla... Finalement elle va déménager. La fragilité des bobos n'est plus à démontrer. J'ai de la compassion pour cette femme et son compagnon qui, outre qu'ils sont traumatisés, viennent de tomber du haut de leurs certitudes.
J'ai écouté la vidéo jusqu'au bout. A aucun moment elle ne précise l'origine de ses agresseurs. Mais elle dit habiter un quartier populaire par choix parce qu'elle est ouverte aux autres, blabla, blabla... Finalement elle va déménager. La fragilité des bobos n'est plus à démontrer. J'ai de la compassion pour cette femme et son compagnon qui, outre qu'ils sont traumatisés, viennent de tomber du haut de leurs certitudes.
S'il est bon d'être ouvert aux autres, à minima, il faudrait en exiger la réciprocité.
Elle fait également le constat d'une société dysfonctionnelle : hôpitaux dépassés, policiers contraints de ne pas faire de vagues, une société brutale en voie de déshumanisation."
Elle fait également le constat d'une société dysfonctionnelle : hôpitaux dépassés, policiers contraints de ne pas faire de vagues, une société brutale en voie de déshumanisation."
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