14 mars 2019

Naufrage du "navire poubelle" Grande America au large de la Bretagne

 
Les associations de vigilance environnementales n’ont pas tardé à monter au créneau après le naufrage du cargo italien Grande America (214 m de long), à 330 km à l’ouest des côtes françaises.

Eau et Rivières : « risque d’une pollution massive »

À de nombreuses reprises, des déficiences ont été constatées sur le Grande America. Il est navrant de constater que ce genre de poubelles des mers naviguent encore.

Eau et Rivières de Bretagne rappelle que « ce navire transportait de nombreux véhicules, des déchets et des matières dangereuses. Quant aux risques de pollution, l’inquiétude est donc très grande ». « Le risque pour les milieux marin et côtier est important et nous nous inquiétons d’une pollution massive pour l’environnement ».

« À de nombreuses reprises, des déficiences ont été constatées sur le Grande America. Il est navrant de constater que ce genre de poubelles des mers naviguent encore ».

« Notre association sera très vigilante sur les opérations à venir. Nous nous tenons à disposition des autorités et du Cedre [Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux, basé à Brest, NDLR] pour aider à coordonner la mobilisation du public en cas de pollution », ajoute Arnaud Clugery, directeur opérationnel et porte-parole d’Eau et Rivières de Bretagne.

Vigipol : « le risque d’incendie est connu sur les porte-conteneurs »

Cet accident illustre malheureusement très concrètement le risque d’incendie à bord des porte-conteneurs.

Pour la directrice de Vigipol (Syndicat mixte de protection du littoral breton), Sophie Bahé, « cet accident illustre malheureusement très concrètement le risque d’incendie à bord des porte-conteneurs que Vigipol a pointé ces derniers mois dans une analyse détaillée de Yannick Le Manac’h, membre du Pool Experts de Vigipol, et au sujet duquel Vigipol avait interpellé le Préfet maritime [Cliquer ici pour accéder au document] ».

Vigipol suit donc l’évolution de cet accident avec la plus grande attention…

Mor Glaz : « rendre publique la cargaison »

De son côté l’association de défense de la mer et de ses usagers Mor Glaz s’étonne de la nature de la cargaison transportée et de la possibilité de certains armateurs de faire commerce de matériels inadaptés en Europe.
Il est probable que d’ici quelques jours, des déchets d’hydrocarbures et des déchets flottants se dispersent en mer et arrivent sur le littoral français, notamment de Bretagne sud, des Pays de la Loire et d’Aquitaine.

L’association Mor Glaz demande aux « responsables » de cette cargaison de la rendre publique, ainsi que le volume des hydrocarbures et autres produits qui se trouvent à bord de ce navire. « Une information précise est indispensable pour juger de la dangerosité des déchets qui vont progressivement s’échapper de l’épave. Il est probable que d’ici quelques jours, des déchets d’hydrocarbures et des déchets flottants se dispersent en mer et arrivent sur le littoral français, notamment de Bretagne sud, des Pays de la Loire et d’Aquitaine, d’ores et déjà les conteneurs à la mer sont dangereux pour la navigation ».

Enfin, conjointement, les Associations Mor Glaz et Robin des Bois constatent depuis un an « une répétition inquiétante des incendies à bord des porte-conteneurs et des rouliers ». « C’est le signe d’une perte de vigilance de la part des armateurs et des chargeurs ».

Robin des Bois : « matières dangereuses destinées à l’Afrique »

Il est, selon toute logique, bourré de voitures et autres véhicules roulants de seconde main, de remorques et d’engins de travaux publics, de déchets « à recycler », de remorques pleines de pneus, de quelques conteneurs transportant des matières dangereuses destinées aux grands chantiers en Afrique de l’Ouest ou aux mines

De son côté, l’association Robin des Bois, basée à Paris, attend une information précise pour juger de la dangerosité des déchets qui vont progressivement s’échapper de l’épave.

Concernant ce cargo victime d’un incendie qui a fini par l’envoyer par le fond, Jacky Bonnemains, précise que « ce porte-conteneurs et transporteur de voitures venait de Hambourg, se dirigeait vers Casablanca puis vers Dakar (Sénégal), Conakry (Guinée), Freetown (Sierra Leone). Il devait ensuite poursuivre sur le Brésil. Il est, selon toute logique, bourré de voitures et autres véhicules roulants de seconde main, de remorques et d’engins de travaux publics, de déchets « à recycler », de remorques pleines de pneus, de quelques conteneurs transportant des matières dangereuses destinées aux grands chantiers en Afrique de l’Ouest ou aux mines ».

« Le navire, construit en 1997, a été détenu en 2010 pour 35 déficiences dans le port de Tilbury au Royaume-Uni », poursuit le porte-parole de Robin des Bois. « Depuis, d’autres déficiences sont régulièrement relevées par les inspecteurs de sécurité maritime à Hambourg et à Anvers ».
 

Les occidentaux, rois de l'écologie-bobo, déversent toutes leurs matières dangereuses et non-recyclables sur Afrique...

"L’Afrique, dépotoir de l’Europe

Il y a de cela 4ans (Août 2006), le Proboquoula déversait des tonnes de déchets toxiques au larges des côtes Ivoiriennes faisant plusieurs victimes. Voici encore un navire Hollandais plein de déchets qui se dirige vers le plus grand dépotoir naturel au monde que Dieu a mis à la disposition de l’Europe."

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