18 mars 2019

La récré de Castapiane


Les plaisanteries les plus courtes sont les moins longues, affirmait un disciple de La Palisse au temps de ma jeunesse folle. C’est ma foi vrai, sauf que là, après le dix-huitième épisode de révolutionnette parigote, on commence à trouver qu’elle a suffisamment duré, la plaisanterie. Qu’est-ce-que c’est, en effet, que cette pantalonnade qui consiste à offrir, aux Black-Blocs, Antifas, Anars et autres trotskos de tout poil, l’occasion de foutre le bordel chaque Samedi que Dieu fait ?
Ils ne comprennent pas, les quelques pauvres andouilles qui s’obstinent à trimballer leur tenue de bord d’autoroute, qu’ils se déconsidèrent tout en servant la soupe à leur ennemi juré, le camarade Présipède? Parce qu’un coup comme celui d’hier, c’est pain bénit pour les media macronophores, l’occasion de bien expliquer aux populations médusées le côté un peu criminel sur les bords des défileurs du samedi. Ils foutent le feu, désormais! Hier il s’en est fallu d’un poil de ce que vous voudrez qu’ils n’assassinent une jeune maman et ses petits, sauvés de justesse par d’héroïques sapeurs pompiers tout pleins d’abnégation et de dévouement sans limite. Pendant ce temps-là il skiait paisiblement, Macrounette, le temps et les exactions des manifestants travaillant pour lui, il aurait bien tort de ne pas les laisser faire. Bien sûr, maintenant il écourte son séjour à la Mongie, abnégation et sens des responsabilités obligent! Et puis surtout, peu à peu, l’opinion publique commence à basculer, sinon en sa faveur, au moins contre les fauteurs de trouble assimilés vite fait aux « gilets jaunes ». Tout s’accorde à diaboliser un Mouvement qui s’éternise dans des soubresauts de grenouille décérébrée. Ça part en sucette! Pour réussir, ce genre de coup exige de la décision et de la vitesse, il n’y a plus désormais ni l’une ni l’autre, seuls les activistes gauchiards et les racailles de banlieues sauront tirer profit du gros bordel hebdomadaire. Il n’est que temps d’arrêter les conneries!

Tranquilles, cependant, les organisateurs du Grand Débat, le gros concours d’âneries pour gâtouillards en rupture d’Ehpad, se préparent à organiser je ne sais trop quelles conférences citoyennes à la con, pour extraire du tissu de billevesées récoltées, une substantifique moelle visant à anesthésier le bon populo. Une foutaise de première grandeur, forcément! Un certain Nicolas Lecaussin, un Roumain d’origine qui connut le régime de Ceausescu, déclarait récemment que ça lui rappelait les premiers temps après la chute du Conducator: tout le monde voulait de la démocratie et ça palabrait de tous les côtés, chacun disait la sienne, d’où une cacophonie de niaiseries sans queue ni tête. Ici c’est pareil…sauf qu’en plus les débats sont truqués! En substance le résultat final se révèle d’une simplicité biblique: on veut du pognon, faites payer les riches! Somme toute, exactement l’objectif que les media prêtent aux résidus de gilets jaunes qui continuent leur lutte dérisoire sans voir à quel point ils se foutent le doigt dans l’œil. Moi, je veux bien que le Peuple soit un peu limité dans sa compréhension du monde où nous évoluons comme des cafards sur du goudron fondu, mais tout de même! Pas un mot à propos de l’énorme malheur qui nous frappe, qui saute aux yeux et qui constitue la quasi-totalité du problème: l’invasion. Vous ne trouvez pas étrange, vous autres, que pas une question, pas une ligne de doléance, n’ait trait aux conséquences épouvantables de l’immigration massive qui nous est infligée depuis quarante-cinq ans? Faut tout de même pas déconner, tout le monde le connaît ce désastre, même le plus naïf des bisounours de beaux quartiers! Alors, le fait même que personne ne l’évoque, ne serait-ce qu’au détour d’une petite question relative aux dépenses publiques, retire toute légitimité à cette grossière diversion macronnienne. Pourtant, je me répète, il y a plus de milliards à récupérer par la remise à plat de ce qui se passe dans les quartchiers sans-cible, qu’en essayant de faire raquer tous les plein de sous de la création, GAFA compris. Naturellement le récent massacre de Nouvelle Zélande vient à point nommé nous rappeler à l’ordre: les salauds ce sont l’extrême-droite, les adeptes de Renaud Camus d’Eric Zemmour, voire de Michel Onfray, l’extrême-droitiste de gauche . Gare à celui qui parle ouvertement d’invasion ou de grand remplacement! Sous prétexte qu’un psychopathe des antipodes vient de cartonner un max de mahométans en faisant référence à l’envahissement de la France par leurs coreligionnaires, nous voilà, nous autres sales nauséabonds, encore mis un peu plus à l’index, comme le préservatif du Pape! Évitons surtout d’observer que deux mosquées à Christchurch c’est aussi saugrenu, au moins, qu’une cathédrale à La Mecque; nous ne ferions qu’aggraver notre cas.

Encore, donc, un bon coup de « conférences citoyennes » et nous morflerons en pleine gueule le résultat de tout ce patacaisse bien de chez nous. En gros, si j’ai bien suivi, tout cela devrait se traduire par une admirable augmentation d’impôts. On nous y prépare gentiment depuis des mois, sous couvert de « justice fiscale »… En d’autres termes ceux qui paient déjà paieront encore plus. Échapperont seulement au super-ratiboisage les très riches et les très pauvres. Les premiers parce qu’ils se révèleront toujours intouchables, les autres parce qu’ils vivent des impôts payés par les copains. Ah, pardon, j’oubliais une catégorie qui s’en tirera aussi: les petits futés qui bossent au black, ceux-là récupèrent toutes les aides sociales, à commencer par le RSA et en même temps se gavent tranquillement sans refiler le moindre kopeck au percepteur; les mêmes d’ailleurs qui vocifèreront contre la faiblesse de leurs retraites… pour lesquelles ils n’auront jamais cotisé!
Voilà donc le résultat attendu de la grosse révolte populaire qui partait du prix du gazoil. On aura du mal à me faire gober le bon côté de la chose, d’autant qu’à force de foutre le souk, ça commence vraiment à se voir et à faire assez mauvais effet. L’étranger nous regarde en rigolant creuser le trou dans lequel nous finirons par nous ensevelir. Il serait donc temps de siffler la fin de la récré. Oui mais non! Il n’est pas pressé Présipède, comme je vous le disais plus haut, son intérêt consiste à laisser perdurer pour qu’on finisse par l’implorer. Il l’a laissé entendre: « moi ou le chaos »! La voila sa stratégie. Du coup, après avoir fait voter sa fameuse « Loi anti-casseurs », il se dépêche de la déférer au Conseil Constitutionnel. Comme il est à sa main, le Concon, surtout depuis l’arrivée du brave Juppé, on va bien constater ce qu’il en sortira, pour le moins un retard dans la mise en place de mesures indispensables au maintien de l’ordre. Pendant ce temps-là, la chie en lit se poursuit de plus belles et, si les poulets arrivent à arrêter quelques Black-Blocs un peu moins rapides que leurs complices, on peut faire confiance à leurs camarades Magistrats pour les rendre aussitôt à la liberté. La déconsidération des « Gilets Jaunes » finira ainsi par être totale et le mignon de l’Élysée se sortira du pétrin mortel dans lequel il s’était mis comme un petit con prétentieux, ce qu’il est sûrement encore. En revanche, pour ce qui nous concerne, nous ne sommes pas près d’en sortir, on s’enfonce, on s’enfonce!

Et puis, pour terminer sur une note optimiste, on va jeter un coup d’œil du côté de Castapiane, notre bon Ministre le l’Intérieur. Alors lui, dans son genre, il parvient à porter encore plus loin les bornes du couillonnisme afin d’étendre son domaine, lequel le dispute en immensité et en désolation aux plaines de la Taïga sibérienne. Figurez vous que l’autre Samedi, histoire de se changer les idées après la dix-septième des Gilets, le type a décidé d’aller en boîte. Pas n’importe-où, au Noto, un lieu super-branché pour VIP friqués. Et là, tout tranquillement, notre estimé Ministre, un peu éméché, a retrouvé Clara, une bonne copine de la Répupu qui Marche, la trentaine bandante et le bisou facile. Les deux illustres marcheurs n’ont cessé pendant un bon bout de temps de se bécoter en se tripotant tendrement sur la piste de danse, faisant ainsi le bonheur de tous les smartphones alentour, lesquels n’en ont pas raté une miette. Un sacré tempérament, notre Premier Flic de France, lui au moins il maintient bien haut le flambeau de notre légendaire galanterie! En comparaison tous ses prédécesseurs, depuis Chevènement jusqu’à Gnafron de Lyon en passant par Pasqua et Cazevide, ont l’air d’impuissants prostatiques! Comme quoi, le combat sans merci contre les méchants en jaune criard, n’exclut pas le repos du guerrier. Dieu merci! Il a bien droit à sa petite récré, ce brave Castapiane… tout ce qu’on peut lui souhaiter c’est de ne pas s’en choper une pour de bon, il ne lui manquerait que ça!

Que la paix de la République qui marche (un peu en crabe) soit avec vous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

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