18 mars 2019

Et Pierre Bergé : Personne n'est au courant ? Révélations sur un scandale étouffé...


Attention, texte très violent, âmes sensibles s’abstenir.


L’ouvrage, tout récemment publié, de Fabrice Thomas, l’ex-amant de Pierre Bergé et Yves Saint Laurent, – Saint Laurent et moi : une histoire intime – dont nous venons d’achever la lecture, nous inspire quelques réflexions que nous voudrions partager avec vous ici-même. Mais avant de commencer, il est essentiel de souligner l’aspect apocalyptique des événements que nous venons de vivre, apocalyptique au sens étymologique du terme, tant il s’agit de dévoilement de choses jusque-là soigneusement occultées, ce qui est à la fois étrange et troublant. Il n’est pas aisé de savoir si la chute de ces idoles hollywoodiennes, politiques, artistiques, religieuses… résulte de la volonté d’une certaine élite ou tout simplement de la Providence…


La chute du réalisateur américain Harvey Weinstein, qui cumule aujourd’hui près de 100 plaintes, a entraîné une libération de la parole qui a conduit à la dénonciation d’un nombre effarant de sociopathes, agresseurs sexuels. Ainsi, de grandes stars hollywoodiennes ont également sombré et se sont effondrées dans le sillage de Weinstein, comme c’est le cas de Kevin Spacey. Seuls les politiques sont encore plus ou moins épargnés, alors que l’on sait leur penchant immodéré pour la gaudriole et la bagatelle, voire leur attirance quasi magnétique vers la débauche sexuelle (lire le livre Sexus Politicus par exemple). Pour Harvey Weinstein la question était très simple : si l’actrice voulait percer à Hollywood il lui fallait coucher avec lui. Quant à l’homosexuel Kevin Spacey, il estimait avoir le droit de cuissage sur qui il voulait et quand il le désirait, quand bien même le jeune homme était mineur ! Il s’agit ici ni plus ni moins que d’un d’excès de pouvoir et d’autorité manifeste.
Arrivent enfin, pour ce qui a trait à l’objet de cet article, les plaintes pour viols et agressions sexuelles, menaces et intimidations, visant le prédicateur des Frères musulmans, Monsieur Tariq Ramadan.Plusieurs plaintes ont été déposées ; l’apatride d’origine égyptienne, né en Suisse, habitant à Londres et travaillant en France, a été accusé de viol par deux Françaises. Une Belge a également témoigné dans ce sens, mais n’a pas encore déposé plainte. Un article de la Tribune de Genève, publié le 3 novembre dernier, reprenait les témoignages de quatre mères de famille qui racontaient comment à l’âge de 14 ou 15 ans elles avaient été amenées à avoir des rapports sexuels avec leur professeur de l’époque, Monsieur Tariq Ramadan ! Sans oublier les enregistrements audios où on l’entend dragouiller on ne sait quelle conquête du moment avec des penchants clairement affichés pour le sadomasochisme. On peut même écouter un message de menace adressé à l’une de ses ex. Une photo le représentant en caleçon, assis au bord du lit dans sa chambre d’hôtel, a été largement diffusée sur Internet ! À moins que ça ne soit pas son caleçon… Bref, les accusations très nombreuses, se multiplient et sont de plus en plus graves, rendant sa défense extrêmement malaisée et ardue, et décrédibilisant à jamais son discours. Tariq Ramadan a même fait la une du journal satirique Charlie Hebdo d’une extrême vulgarité, il est devenu la risée de tous les laïcistes athégristes et la honte des musulmans.

« Pierre Bergé était un homme de caractère, il a contribué à embellir par son action la vie de ses concitoyens. Il pouvait être intransigeant et parfois excessif, mais il était toujours généreux et profondément attaché à la dignité humaine… » dixit François Hollande.

C’est justement à travers cette brèche, que viendra se frayer l’inénarrable Caroline Fourest, venant expliquer à qui veut l’entendre, sur tous les plateaux télé, qu’elle savait tout, qu’elle était la première à dénoncer la duplicité, le double discours du prédicateur helvète… Hormis le fait que tout ceci est faux et que les musulmans ont toujours été les premiers à dénoncer la supercherie Tariq Ramadan, Madame Caroline Fourest devrait plutôt s’exprimer clairement et promptement sur d’autres affaires présentant une similitude avec celle de Harvey Weinstein et dont elle a côtoyé de très près les acteurs principaux. Il n’est que de citer l’époque où elle était journaliste chez Charlie Hebdo, travaillant avec Philippe Val, qui a lui-même été chansonnier pendant 20 ans avec le pédophile Patrick Font, condamné par la justice. On aimerait bien connaître aussi son avis personnel sur Roman Polanski, violeur récidiviste d’enfants, en cavale depuis 30 ans fuyant la justice US, et recevant tous les honneurs imaginables en France ! Comment, après avoir condamné Harvey Weinstein et Tariq Ramadan, peut-on observer un silence complice et honteux sur les crimes de Roman Polanski ?

Abordons, à présent, des faits encore plus graves, plus dégradants et humiliants. Une des plus grandes escroqueries médiatiques de l’intelligentsia française des 50 dernières années. La lecture du livre de Fabrice Thomas relatant sans complexe sa vie intime partagée avec aussi bien Pierre Bergé qu’Yves Saint Laurent, pendant une dizaine d’années, nous a permis de découvrir de nombreuses clés de lecture, voire carrément la pierre de rosette pour la compréhension de l’histoire contemporaine.

 
Dans une interview accordée à la télévision canadienne, l’auteur du livre, Monsieur Fabrice Thomas, explique que face à Pierre Bergé, Messieurs Harvey Weinstein et Dominique Strauss-Kahn font figure de petits moineaux inoffensifs. Justement, Monsieur Fabrice Thomas nous explique que lorsqu’il a signé son contrat d’embauche à la maison Yves Saint Laurent, comme chauffeur, Pierre Bergé, le soir-même, le reçut dans sa suite d’hôtel lui expliquant que la condition sine qua non de cette embauche est qu’il devienne son amant malgré une trentaine d’années de différence d’âge ! Il est fort peu probable que cette condition étrange puisse figurer dans le code du travail et encore moins dans la convention collective des chauffeurs privés mais passons. Monsieur Fabrice Thomas a accepté car il savait très bien comment fonctionnait la maison Saint Laurent étant donné que son propre père, Michel, avait été lui-même le chauffeur et l’amant de Pierre Bergé ! Son père d’ailleurs ne voulait absolument pas que son fils entre au service de Pierre Bergé, il lui avait même annoncé qu’il devrait passer par le « petit manège » s’il voulait décrocher un poste ! Il était issu d’un milieu pauvre, père violent et mère alcoolique, il cherchait donc un moyen de sécuriser son existence. Le premier rapport sexuel s’effectuera le jour même de la signature du contrat de travail au Plazza Athénée, dans la suite 3467, il s’agira d’une double fellation. Pierre Bergé occupait cette suite depuis le 3 mars 1976 le jour où Yves Saint Laurent avait failli le tuer avec un bronze de 10 kg.
– Tu te permets de me faire attendre, flaquasse ? dixit Pierre Bergé

C’est à partir du moment où Pierre Bergé a pu emmener Monsieur Fabrice Thomas au manoir Gabriel de Bénerville-su-Mer, qu’il l’initiera au sadomasochisme, rejoignant ainsi sa cohorte d’esclaves « dressés ». Oui vous lisez bien « dressés », terme que l’on croyait réservé aux seuls animaux, mais qui se retrouve utilisé, ici, en parlant d’êtres humains. Lorsque Monsieur Pierre Bergé affirme que : « Château Gabriel une maison studieuse consacrée à la lecture et à la promenade », il est permis aujourd’hui d’en douter.

Monsieur Fabrice Thomas livrera moult détails sur une séance de son dressage tenue dans la suite de Monsieur Pierre Bergé, donnant froid dans le dos. Cette séance se déroulera dans sa suite du Lutétia, après avoir été accueilli par un assistant maghrébin qui l’insulta d’emblée pour son retard de 10 minutes, ce dernier l’emmène dans la salle de bain pour une séance de lavage ; pendant que Pierre Bergé regardait un film pornographique dans sa chambre. Son esclave sexuel lui sera livré à quatre pattes avec à son cou une laisse, tel un chien – vive le progrès ! – ainsi les sévices pourront commencer entre coups de fouet, pinces à molette sur les tétons et inhalation de poppers tout en proférant copieusement des insultes, dans une volonté manifeste d’humiliation et de dégradation incompréhensible pour tout être humain normalement constitué. Pour finir, Monsieur Pierre Bergé va « uriner » sur son esclave et objet sexuel du soir.


La partie concernant Yves Saint Laurent n’est pas racontable, résumons-la en quelques mots déjà extrêmement vulgaires : fist-fucking, excréments, sperme, backroom, barebacking, alcools, cocaïne, poppers, héroïne, amphétamines, anxiolytiques, antidépresseurs, sadomasochisme, pédophilie, orgies… ce qui est encore plus effrayant c’est le fait que ce couple infernal Bergé/Saint Laurent, ne se protégeait jamais malgré une libido inextinguible ! Il est question de centaines de rapports sexuels par an avec des inconnus croisés dans des parcs glauques ou des backrooms pestilentielles ! Ainsi, lorsqu’on voit Pierre Bergé présider le Sidaction et parler de santé et de prévention, on se dit que c’est une des plus grandes supercheries médiatiques de tous les temps ! Lorsqu’en avril 2013, dans le cadre du Sidaction, Monsieur Pierre Bergé fait état de sa volonté de distribuer gratuitement des préservatifs dans les collèges de l’Hexagone[i], il oubliait de dire aux collégiens et à leurs parents que lui-même et ses compagnons n’utilisaient jamais de préservatifs ! Il serait d’ailleurs judicieux de se demander pourquoi voulait-il distribuer des préservatifs à des mineurs de 12 à 15 ans ! Justement, le livre de Monsieur Fabrice Thomas nous en parle.



Alors qu’il était l’amant attitré et officiel d’Yves Saint Laurent, Monsieur Fabrice Thomas, ira à plusieurs reprises séjourner à Marrakech dans la villa Oasis, mitoyenne du jardin Majorelle. Il affirme à plusieurs reprises qu’aussi bien cette demeure que celle de Bénerville n’étaient rien d’autre que des lieux de débauche et de bacchanales d’une rare décadence contrairement à ce qu’affirmait Pierre Bergé dans l’émission Stupéfiant ! face à Léa Salamé ! Encore un mensonge.

Lors d’un des séjours, il raconte avoir surpris l’intendant de la villa Oasis en train de pratiquer une fellation sur un gamin marocain prépubère, le petit regardant en l’air et tenant à la main un billet de banque ! Offusqué, Monsieur Fabrice Thomas le dira à Yves Saint Laurent qui lui expliquera que c’est une pratique tout à fait banale dans la palmeraie du jardin Majorelle. Ce dernier était d’ailleurs lui-même homosexuel et pédophile. Il ne faisait en cela que perpétuer la tradition…

Après avoir rompu avec Yves Saint Laurent, Monsieur Fabrice Thomas s’est exilé dans le sud de la France où il a commencé à suivre des séances chez une psychologue. Celle-ci était tellement décontenancée et effrayée par les récits de son patient qu’elle a dû le lui avouer. Elle lui annonça que son âme était « broyée » et qu’il devait aller dans un monastère pour se reconstruire, tout en avouant être totalement dépassée !

Ainsi, Madame Caroline Fourest devrait-elle s’attaquer avec virulence et détermination aux dérives de Monsieur Pierre Bergé dont le témoignage exhaustif et circonstancié de Monsieur Fabrice Thomas démontre qu’il a eu les mêmes comportements, sinon plus pervers, que ceux dont a été accusé Monsieur Tariq Ramadan. À moins qu’elle ne préfère défendre Monsieur Pierre Bergé au motif que celui-ci appartient comme elle à la même communauté homosexuelle, à l’instar des musulmans tribalistes qui défendent Tariq Ramadan en dépit des témoignages nombreux et accablants et quel que soit le nombre des plaintes déposées contre lui.

Pour Pierre Bergé, louer son ventre ou son rectum était comparable à un travail à l’usine !

Nous avons également relevé que des journalistes ont traité Tariq Ramadan de Tartuffe, car en tant que prédicateur, il ne se privait pas de faire ce qu’il interdisait aux autres au nom de la religion. Sauf que ce reproche peut tout aussi bien être fait au pape de la gauche Pierre Bergé qui a passé sa vie à faire la morale au monde entier, voire à imposer sa vision du monde en s’adonnant à un lobbying acharné pour le mariage gay par exemple, puis pour la PMA et la GPA. C’était un insupportable moralisateur de salon, qui se trahissait chaque jour à travers ses comportements quotidiens. Il n’était d’ailleurs pas le seul puisque ses amis Bernard Henri Lévy, François Hollande, A. Hidalgo, Jean-Claude Brialy, Frédéric Mitterrand, Line Renaud,… voire le président de la république François Mitterrand etc. étaient tous au courant de la réalité, hormis le peuple ! Pour Pierre Bergé, louer son ventre ou son rectum était comparable à un travail à l’usine ! On comprend mieux maintenant…

Que penser et comment réagir face à la pièce de théâtre jouée en 2009 par Pierre Bergé face à Paul Amar dans l’émission Revu & Corrigé, commentant la position du pape Benoît XVI exprimée lors d’un voyage au Cameroun, au sujet du préservatif ! Un vrai travail d’acteur. Il affirmait que les propos du pape étaient d’une inconscience totale, d’une irresponsabilité absolue… c’est absolument inacceptable selon lui. S’ensuit alors, face à un prêtre catholique camerounais, tout un débat dans lequel on voit suinter à travers l’écran toute sa morgue, sa suffisance et son autoritarisme. Du coup, les déclarations de Monsieur Fabrice Thomas concernant l’absence systématique de protection lors des rapports sexuels du couple Pierre Bergé et Yves Saint Laurent nous laissent pantois ! À quoi sert cette mise en scène, cette théâtralisation du risque de contamination au sida ? Fais ce que je dis mais surtout pas ce que je fais, telle aurait donc été leur règle de vie ! Il est de toute évidence complètement absurde de parler de protection aux préservatifs lorsque l’on a comme pratique sexuelle le fait d’uriner sur ses partenaires…

Pourtant, dans sa propre vie sexuelle, Pierre ne se protégeait pas du tout. Yves ne se protégeait pas plus…

C’est très bien Madame Caroline Fourest de dénoncer les escrocs, les violeurs, les menteurs, les manipulateurs, les pervers narcissiques… à condition de le faire pour tous et non pas à la tête du client. Sachez, Madame, que sur ce site, nous nous attaquons à toutes les supercheries, toutes les impostures, quelles qu’elles soient car seule la vérité nous intéresse, mais il est vrai qu’il vous sera très difficile de dire la vérité sur Pierre Bergé et Yves Saint Laurent, car il ne restera d’elle qu’une image nauséeuse que l’on imagine très inconfortable à raconter dans votre milieu sans perdre toute crédibilité et sans être rejetée pour désolidarisation. D’où le silence médiatique total sur la parution du livre de M. Fabrice Thomas, on imagine d’ailleurs mal le groupe Le Monde en parler pour une raison simple : Bergé avait, avec le banquier de chez Lazard, Matthieu Pigasse, et Xavier Niel, pris le contrôle du Monde depuis 2010 !

Celui qui avouait volontiers être un « mafieux », d’ailleurs condamné pour délit d’initié en appel en 1994, était l’un des personnages les plus influents de France dans le domaine de la culture, du journalisme et de la politique. Les liens qu’il avait tissés étaient tentaculaires.

Il a commencé très tôt, en étant, dans les années cinquante, à pas même 20 ans, mélangeant tous les genres, de droite comme de gauche, un ami de tous les « influenceurs » de l’époque, à la fois proche de Sartre, du « pape du surréalisme » André Breton, du stalinien Aragon, de Jean Cocteau (dont il deviendra le titulaire du droit moral de l’œuvre et le président du Comité portant son nom, bien que l’artiste fût, durant la guerre, un fanatique d’Adolf Hitler, comme le prouve son Journal), le secrétaire de Jean Giono (un pacifiste qui ne fut pas loin de défendre la politique du Maréchal Pétain lors des « heures les plus sombres ») et du peintre Bernard Buffet, dont il devint l’amant.

Côté théâtre, Bergé avait racheté L’Athénée, s’occupa du palais Garnier, de la salle Favart et devint le président de l’Opéra Bastille en 1988, dont il n’était pas rare, grand écart idéologique toujours étonnant à noter, que les programmes supportant un spectacle wagnérien fussent illustrés par des captures de films de Leni Riefenstahl, la cinéaste préférée du Führer.

Il aura atteint les sommets dans son propre métier, en devenant le président de la Chambre syndicale des couturiers et créateurs de mode, ainsi que celui de l’Institut français de la mode. Il était surtout le président de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint-Laurent, sise dans un hôtel particulier de la prestigieuse avenue Marceau, qui lui permettait de financer diverses opérations dont les « Dimanches deLa Règle du Jeu« , la revue de Bernard-Henri Lévy, ces causeries données chaque semaine par des intellectuels germano-pratins et des bobos bien en cour, par lesquels on retrouve un certain Yann Moix, romancier et critique chez Laurent Ruquier, et copain (dans la vie privée, pas juste à l’écran) de Christine Angot.
« Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant »

Ses liens avec BHL remontent à loin puisqu’il a été dans les années quatre-vingt l’un des financiers du mensuel Globe, cofondé par l’époux de Mme Dombasle et Georges-Marc Benamou, luxueuse revue sur papier glacé destinée à soutenir le grand bluff de SOS Racisme qu’il finança et la présidence de François Mitterrand, dont Bergé devint un proche grâce à Jack Lang, après avoir été giscardien, et bien que celui qu’on appelait « Le Florentin » ait été décoré de la Francisque durant la guerre. Depuis, à part un écart en 1995 où il soutint Jacques Chirac, celui qui devint président des Amis de l’Institut François-Mitterrand a toujours soutenu le Parti socialiste, y compris financièrement, en payant par exemple le loyer du local parisien de 150 m2 de la candidate Ségolène Royal pour la présidentielle de 2007, en soutenant Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris ou encore le franc-maçon Vincent Peillon, du GODF, obédience pour laquelle Bergé fit en 2011 une grande tenue blanche fermée.

Grâce à Mitterrand, Bergé était parvenu à frayer dans les allées du pouvoir, le lieu idéal pour faire la promotion de ses « causes », se créer de nouvelles relations dans l’État profond et recevoir une protection avantageuse, lui permettant de camoufler la partie honteuse de sa vie, ses côtés les plus sombres.

 
Le bras droit de BHL, Gilles Herzog, écrit de lui, et il sait de quoi il parle, que Bergé était « un des rois de Paris sans couronne, une institution à lui tout seul ». Institution nationale et internationale : ce multi-millionnaire, dont on estime la fortune à 180 millions d’euros au bas mot, en outre PDG d’une brasserie parisienne de luxe spécialisée dans le caviar (normal pour l’empereur de la « gauche caviar »), fut nommé Grand Mécène des Arts et de la Culture en 2001, Grand officier de la Légion d’honneur, Commandeur des Arts et des Lettres, officier de l’Ordre national du Mérite, mais il fut aussi propulsé ambassadeur « de bonne volonté » à l’Unesco, Grand Croix de l’ordre (marocain) de Ouissam alaouite et membre de l’Association des amis du Musée d’Israël à Jérusalem.


Dans le domaine journalistico-propagandiste, Bergé lança avec les fondateur d’Act-up le magazine Têtu, tête de pont de la cause homosexualiste en France et fut actionnaire de Pink TV, la « télé gay ». Cette « cause » fut sans nul doute la principale de sa vie, le seul centre de ses intérêts, l’élément qui orienta tout le reste, d’où ce mélange idéologique étrange et des relations qu’on peut trouver étonnantes et qui, en temps normal, auraient coûté leur carrière à plus d’un.

Partout, et en toute occasion, Bergé se fit le serviteur des intérêts du lobby rose. À ce titre, il fut cofondateur et président du Sidaction, où, sous couvert de lutter contre la maladie, il pouvait répandre ses vices préférés. En 2012, il avait fait scandale en déclarant : « Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant« . On se s’étonne pas qu’en 2013 il ait retweeté le message suivant : « Si une bombe explose sur les Champs à cause de #laManifPourTous, c’est pas moi qui vais pleurer« . Pacsé avec Yves Saint-Laurent en 2008 puis marié en 2017 au paysagiste américain Maddison Cox, il fut l’un des fers lance du « mariage pour tous », de l’idéologie du gender, et fit feu de tout bois pour assurer la promotion du GPA et de la PMA. On ne peut s’étonner qu’il fut l’un des principaux soutiens d’Emmanuel Macron en 2017 contre le prétendu « pétainiste « François Fillon, en réalité banni car trop critique envers la GPA.

L’une des ses dernières prouesses fut son arrivé au Monde en 2010, où le « milliardaire rose » devint président du comité de surveillance du « quotidien de référence », étant, en compagnie de Pigasse et Niel, l’actionnaire majoritaire du Groupe La Vie-Le Monde, qui détient aussi Télérama et Courrier international. Il n’eut de cesse de chercher à contrôler les articles concernant ses sujets de prédilection, de la mémoire de Mitterrand à la défense du Mariage pour tous.

Le livre de M. Fabrice Thomas nous aide à mieux comprendre quel est le lien qui relie toutes ces personnalités du pouvoir parisien, connecter les points afin d’avoir enfin un schéma global juste et précis.

[i] http://www.leparisien.fr/societe/sidaction-pierre-berge-voudrait-des-preservatifs-gratuits-au-college-04-04-2013-2696401.php

Source : http://www.lelibrepenseur.org/caroline-fourest-entre-tariq-ramadan-et-pierre-berge/

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