Selon des chiffres officiels dévoilés le 25 février et rapportés par l'AFP, les prix des carburants routiers vendus dans les stations-service françaises ont poursuivi leur montée la semaine du 18 février, avec des hausses proches de deux centimes le litre dans certains cas. Le gazole, carburant le plus vendu avec près de 80% des volumes, s'affichait à 1,4503 euro, soit 1,89 centime de plus que la semaine précédente, selon les données hebdomadaires publiées par le ministère de la Transition écologique.
Le litre d'essence sans plomb 95 (SP95) a augmenté de 1,74 centime à 1,4586 euros, et celui du sans plomb 95 contenant jusqu'à 10% d'éthanol (SP95-E10) a pris 1,99 centime atteignant 1,4360 euro. Le sans plomb 98 (SP98) s'affichait quant à lui à 1,5193 euro le litre, soit 1,82 centime de plus que la semaine précédente.
Depuis la fin de l'année 2018, le gazole a augmenté de près de sept centimes par litre. En novembre pourtant, c’était bien l'augmentation des carburants consécutive à des taxes décidées par le gouvernement, qui avait déclenché le mouvement des Gilets jaunes, qui organisaient leur quinzième acte ce 23 février.
Les prix des carburants à la pompe varient en fonction de plusieurs paramètres : le cours du baril de pétrole, le niveau des stocks de produits pétroliers et de la demande, ainsi que le taux de change euro-dollar, sans compter les fameuses taxes. Le brut est à la hausse depuis le début de l'année 2019, soutenu notamment par la réduction de l'offre de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole).
Le Premier ministre, Edouard Philippe, avait annoncé sur France 2 le 18 novembre que le gouvernement ne reculerait pas sur la question de la taxe carbone qui était initialement prévue pour l'année 2019, affirmant : «Le cap, il est bon et nous allons le tenir. Ce n'est pas quand ça souffle qu'il faut changer de cap.»
Mais après deux actes supplémentaires des Gilets jaunes, le ministre de la Transition écologique, François de Rugy avait finalement fait savoir sur BFMTV le 5 décembre que l'exécutif allait même abandonner l'idée de la suspension de six mois de la taxe le temps d'un moratoire, préférant renoncer totalement à faire augmenter artificiellement les prix à la pompe : «Comme ça il n'y a pas d'entourloupe. Le président, je l'ai eu au téléphone, il y a quelques minutes. Il m'a dit : "Les gens ont eu l'impression qu'il y avait une entourloupe, qu'on leur disait c'est une suspension mais, hop, ça reviendra après."»
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