Ce ne sont pas des signes typiques d’une économie forte.
Généralement, en période de forte activité économique, les recettes fiscales augmentent et les dépenses du gouvernement fédéral sont stables, voire en baisse. Les périodes de faiblesse économique (habituellement reconnues comme des récessions) voient l’effet inverse. Le graphique ci-dessous montre la variation d’une année à l’autre (sur une base trimestrielle) des dépenses du gouvernement fédéral (ligne bleue), des recettes fiscales fédérales (ligne noire) et de la valeur nette du patrimoine des ménages (colonnes jaunes), les zones ombragées qui représentent les récessions. La période actuelle d’explosion des dépenses du gouvernement fédéral, d’effondrement des recettes fiscales et d’augmentation de la richesse des ménages est « unique ».
En se concentrant sur la période de 1970 à 1994, le graphique ci-dessous montre l’interaction entre les dépenses fédérales et les recettes fiscales (et le ralentissement de l’activité économique). Cette situation est généralement associée à des périodes de déclin ou de faible croissance de la valeur nette des ménages.
En se concentrant sur la période allant de 1995 au troisième trimestre de 2018, le graphique ci-dessous détaille l’augmentation des dépenses fédérales, la réduction des recettes fiscales, coïncidant avec la baisse de la valeur nette des ménages … jusqu’à maintenant ?!? De 2011 à aujourd’hui, on a une période où la création de richesse a connu la plus forte croissance de l’histoire du pays, mais pendant cette période de vigueur économique, la croissance des recettes fiscales fédérales n’a cessé de ralentir … et même avant les réductions d’impôt de Trump, elles avaient déjà été négatives. Depuis les réductions d’impôt, les recettes fiscales s’effondrent alors que les dépenses fédérales sont en hausse […] caractéristiques de ce qui se produit habituellement en période de récession, et non de plus grande création de richesse de l’histoire de notre pays. Le gouvernement fédéral est déjà en train de redéfinir les mesures de stimulation […] avant même qu’un ralentissement ou une récession n’ait officiellement commencé.
Maintenant que l’économie ralentit, la Fed est susceptible de mettre fin aux hausses de taux, de réduire ou même de cesser de « normaliser » son bilan (bien que le bilan soit toujours supérieur à 5 fois la taille du bilan d’avant les Grandes crises financières). Et non, les problèmes économiques et financiers que nous voyons ne sont pas le résultat de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, mais en fait, la guerre commerciale est le résultat de la décélération de la croissance mondiale et de la guerre pour savoir qui obtiendra une plus petite part du gâteau mondial qui se réduit. De plus, j’ai déjà expliqué pourquoi la Chine ne peut accepter aucune réduction de ses exportations.
Ainsi, la croissance des dépenses fédérales US devrait continuer de s’accélérer et les recettes fiscales devraient continuer de diminuer. Des taux d’intérêt négatifs et plus d’assouplissement quantitatif sont certainement de bonnes probabilités.
L’émission déjà gonflée de la dette publique (négociable) depuis 2007 est sur le point de passer d’un angle abrupt à une trajectoire verticale ascendante explosive (puisque toutes les sources identifiables d’achats nets du Trésor sont devenues des vendeurs … ICI et ICI).
La crise de la dette que l’on craint tant est directement devant nous au moment même où la crise démographique frappe de plein fouet. Les graphiques ci-dessous détaillent la croissance de la population en âge de travailler par rapport à celle de 65 ans et plus, de 1966 à 2030. Notez les zones mises en évidence de 2018 à 2030 de croissance minimale de la population en âge de travailler par rapport à la prolifération de la population des 65 ans et plus.
Pour les 65 ans et plus, voir le tableau ci-dessous.
En termes simples, de 2018 à 2030 :
- La population âgée de 15 à 64 ans va croître de 4 millions de personnes, provenant principalement de l’immigration prévue (avec un taux d’activité de 75 %) ;
- La population âgée 65-74 ans va croître elle de 8 millions de personnes (avec un taux d’activité de 27%) ;
- La population âgée de 75 ans et plus va elle enfin croître de 12 millions de personnes (avec un taux d’activité de 8 %).
En termes encore plus simples, 73 % de la croissance de la population âgée de 65 à 74 ans et 92 % de la croissance de la population âgée de 75 ans et plus entreront directement dans la catégorie des « inactifs », tandis que le potentiel de croissance des réservoirs d’employés va caler. Et à mesure que l’immigration (légale/illégale) continue de ralentir, une partie ou la totalité de la croissance estimée de la population en âge de travailler va disparaître. Mais c’est un problème beaucoup plus large que les seuls États-Unis, comme nous le montre l’énorme ralentissement de la croissance de la consommation mondiale d’énergie.
Préparez-vous, la somme d’un grand nombre de mauvaises politiques et de systèmes en faillite est sur le point, malheureusement, de se concrétiser.
Chris Hamilton
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