La loi des villes, garantit l'anonymat au sein du nombre. C'est la loi du lâche certain de son impunité.
Dans les campagnes, les gendarmes cohabitent avec la population locale, qui les connait... Ce n'est plus la même donne, eux aussi ont des familles, ils oscillent entre les ordres et leur propre sécurité. Toute la différence est là. Les rats des campagnes sont identifiés.
L'uniforme uniformise, c'est fait pour. Les robocops attaquent désormais en meute, Castaner dégoupille, au besoin il attise le feu, il y a de la promotion dans l'air. De même pour les Généraux de notre armée, soumis, largement récompensés pour leur immobilisme. Au titre de la lâcheté, ils ont reçu la généreuse prime des vendus.
Iront-ils jusqu'à matraquer leurs enfants ?
Les forces de l'ordre l'expérimentent chaque jour dans leurs foyers, leurs enfants se dressent contre eux, ils sont Gilets-Jaunes de cœur, ils ont honte de leur père/mère. Cette situation devient conflictuelle au sein même de leurs foyers. Combien de temps vont-ils tenir ? Iront-ils jusqu'à matraquer leurs enfants ?
Qui nous a déclaré la guerre ?
De notre côté, GJ pacifistes mais pas moutons d'abattoir, nous avons conscience que nous sommes plus nombreux, 70% au moins de la population. Nous ne sommes pas des chiens dressés à l'attaque mais nous nous aguerrissons. La faute à qui ? Qui nous a déclaré la guerre ? Qui a peur de perdre ses avantages ? Qui déteste le peuple réputé Gaulois réfractaire ?
Si mai 68 fut printanier, nous GJ, n'avons pas de saison confortable et bourgeoise de prédilection, c'est tout le spectre temporel et géographique que nous occupons. Des ronds-points jusqu'à l'obélisque de la place de la Concorde à Paris. Des cabanes précaires installées aux carrefours, jusqu'à l’Élysée.
Aux gens-d'armes, fonctionnaires obéissants, rappelez-vous que nous sommes plus nombreux. Rappelez-vous que c'est parce que vous obéissez aux ordres que les zones de non droit prolifèrent. Votre uniforme est sale parce que les hommes qui le revêtent se comportent en sous-hommes.
Tout est encore possible. Nous pouvons agir avec ou sans vous.
C'était ma lettre ouverte aux robocops geignards et fatigués du samedi.
Je vous embrasse bien fort,
Liz
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