Il faut dire, en effet, que les hostilités se poursuivent de part et d’autre. Les Élyséens ne cessent de jeter de l’huile sur le feu, on fout Eric Drouet au trou alors qu’il n’a rien fait de répréhensible, juste pour la satisfaction d’en coincer un et de montrer où se trouve l’autorité. Et puis on envoie le petit Tête-à-Claques, alias Sourirniais, alias Griveaux, le Benjamin de ces messieurs-dames, le toutou-macronneux- inconditionnel, gloser sur les « agitateurs » fauteurs « d’insurrection« , « radicalisés, complotistes, conspirationnistes« , bref les Gilets-Jaunes, quoi! Le ramassis de racailles! Et c’est avec de petits trous de balle de cet acabit que nos gouvernants espèrent calmer le jeu. On imagine le charcutier de Mâchonville (1), le chauffeur livreur de Montauban, le maçon de Montbéliard ou la caissière d’un Carouf de banlieue, recevant en pleine poire les déclaration des petits mignons de la Répupu qui marche…vous imaginez l’effet produit?
Parce qu’il ne faut pas s’y tromper, c’est bel et bien à la révolte des « Petits Blancs » que nous assistons depuis la mi-Novembre. Même si beaucoup des manifestants du début sont rentrés dans le rang, tout le monde reste mobilisé contre cette caste ahurie de fils à papas incapables de rien capter à la mentalité du manard basique. C’est bien le même Griveaux qui évoquait naguère « les gars qui fument des clopes et qui roulent en diesel« ! Que voulez vous qu’ils y comprennent, ce bobo et son petit maître, aux beaufs un peu abrutis sur les bords des ronds-points et des manifs du Samedi? Et ces aimables petits bourges appellent au dialogue! Tu parles! Dialogue de sourds, oui, aucune chance, ça ne parle pas le même langage! Et les structures mentales formatées par Science-Pot apparaissent rigoureusement incompatibles avec les cervelles incultes finies au Ricard et à la Kronembourg, fût elle 1667!
Au bout du compte, à côté du Jupiter Présipédique, l’autre symbole éclatant du régime macrouillesque c’est désormais l’ineffable Tête à Claques, le porte blabla du Gouvernement. Il a tout pour ça, La Grive, l’air de toujours se foutre du monde, l’insulte feutrée à fleur de lèvres purpurines, la flagornerie clébarde, le passé de socialo qui caractérise l’authentique « Marcheur », celui qui a su prendre le vent au bon moment et qui s’est retrouvé tout soudain dans un costard trop large des épaules.
Du coup, à défaut de pouvoir investir un Élysée bunkerisé, c’est contre le Secrétariat d’État du Benjamin en question qu’ils ont lancé l’assaut, les affreux-méchants des artères parisiennes, pas plus tard qu’hier! Sacrée opération dites donc, en trois minutes c’était plié, un bon chariot à palettes lancé à pleine vitesse -ça va chercher dans les dix kilomètres heure, tout de même- contre la porte cochère du ministère, laquelle n’a pas manqué d’exploser en morceaux sous la violence du choc. La vache! Il a fallu l’exfiltrer en catastrophe, le petit Secrétaire d’État, « j’étais dans mon bureau en train de travailler avec mon collaborateur« …puis, un peu plus tard, rectification « …avec mon équipe« … Ah tiens, bizarre, ça s’est multiplié entre-tant…Bon, bref, la trouille de sa vie, il a ressenti, le pauvre biquet. Mais ça se remet vite, ces petites choses, quelques instants après il déclarait d’une voix qui ne tremblait plus: « ce n’est pas à moi qu’on s’en est pris, c’est à la République! » Et d’ajouter: « ils n’ont pas défoncé mon bureau mais la Maison-France! » Eh non, mon petit bonhomme, tu te fous le doigt dans l’œil jusqu’à t’en perforer le calbar, c’est bien à ta jolie personne qu’ils en voulaient. Bombe le torse mon vieux, ça y est, tu es devenu une sorte de mythe, te voilà entré dans l’histoire, voire dans la légende! La Mairie de Paris t’est promise, les Bobos vont te porter au pinacle (mais non, ça ne veut pas dire ça, voyons!) Alors, c’est-y pas magnifique, Grivette en majesté, symbole de la Macronnie en marche dérapante vers le gouffre béant du désastre annoncé? Il aurait tort de se plaindre, ce garçon, sa notoriété prend un grand coup de boost, sa fortune est faite…si les petits cochons ne le boulottent pas, bien sûr, et si les Gilets-Jaunes s’abstiennent de lui jouer le coup du père François…
Dites donc, faudrait surtout pas qu’il tombe par malheur sur le Gitan de Massy, vous savez, le champion de France des lourds-légers en 2007 et 2008… Ben oui, le boxeur de gendarmes de la Passerelle Senghor, ça y est, vous y êtes? Mince alors, le Gitan de Massy je l’ai reconnu au premier coup d’œil, à sa droite notamment, mais aussi à son jeu de jambes, une mobilité exceptionnelle, et puis la puissance, la rapidité des enchaînements, tout! Pas la peine de voir sa tronche, c’était signé! Et même Castapiane, notre fabuleux Ministre de l’Intérieur, surnommé « Le Boumian de Forcalquier », champion des Basses-Alpes d’escamotage de cartes à jouer, l’a retapissé aussi sec! « Vous ne respectez pas les règles« , qu’il lui a tweeté illico Casta diva, manière de lui rappeler qu’un pro ça ne frappe jamais l’homme à terre, s’agît-il d’un flic…en quoi il n’a pas tort le barbu, vu qu’on n’aimerait pas, reconnaissons-le, se retrouver en pâture à la grosse colère du Gitan survolté. Pour peu qu’il s’oublie il vous expédie ad patres, un cogneur de ce calibre!
L’atmosphère n’est donc pas, semble-t-il, à l’apaisement. Loin s’en faut. Et l’avenir immédiat s’annonce sous des auspices peu amènes, vu notamment les intentions affichées par nos merveilleux gouvernants. Les idées qui circulent laissent imaginer la suite. Le « Grand Débat National » avec ces fameux thèmes tout préparés, bien édulcorés comme il faut pour éviter les risques de glissade, le referendum à questions multiples, juste pour faire comme si on avait entendu le message tout en le squeezant complètement, les velléités d’alourdissement des droits de succession… Les ficelles apparaissent tellement grosses qu’elles n’échapperont pas au plus rudimentaire des péquenots de rond-point.
Or, comme je vous le disais tout à l’heure, ce sont à l’évidence les « Petits Blancs » qui se rebiffent. Et leur souci premier c’est quoi, à ces braves gens, à votre avis? Ben oui, les sous, d’accord, mais aussi et surtout ceux qui leur tondent la laine sur le dos, les riches, admettons, mais également les envahisseurs, non, vous ne croyez pas? Or, les questions relatives à l’immigration, pour dire clairement les choses, on n’en parle absolument pas. Présipède l’avait promis mais sa majorité de bobo-gauchiards refuse d’en entendre parler, circulez y a rien à voir.
Alors ça va ressembler à quoi, leur « grand débat » à la mords moi le nœud? On va discuter du sexe des anges, de la dose de proportionnelle à foutre dans les élections, du nombre des députés qu’il faut un peu baisser, ou pas… Vous pensez que ça va les brancher, ces trucs là, les révoltés du gilet? Vous l’imaginez suffisant pour leur modérer les ardeurs un tissu de bisounourseries de cette nature? Ce serait plutôt le contraire, non? Comment voulez vous qu’ils marchent dans la combine, ces braves gens, qu’ils n’aient pas au contraire le sentiment d’être pris, encore un peu plus, pour des jambons?
Moi qui pensais que ça se calmerait, je m’étais profondément mis le doigt dans l’œil… Avec Manu et son équipe de choc, les chances de sortir du boxon apparaissent de plus en plus ténues! Un garçon si triomphalement élu voilà une poignée de mois, porté aux nues il n’y a pas si longtemps encore… Que voulez vous, c’est la démocratie qui veut ça. C’est un luxe, la démocratie, le tout c’est d’avoir les moyens de se l’offrir!
Allez, bonne année quand même, faites bien attention à vous et à bientôt si tout va bien.
Et merde pour qui ne me lira pas.
NOURATIN
(1) Personnage éminent des œuvres de ce cher Marcel E. Grancher, témoin oublié des années légères…
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