En soutenant massivement le mouvement des Gilets jaunes, les Français ont découvert que la nation «vit encore» et que les communautés naturelles et immatérielles des manifestants, telles que la présence chaleureuse de la famille, la communauté de vie, «donnent corps au troisième pilier de notre devise, la fraternité», a écrit Marion Maréchal dans une tribune publiée sur le site de Valeurs actuelles dans laquelle elle réfléchit sur les changements que connaît la société française.
«Pour eux [des Gilets jaunes, ndlr], l'essentiel en période de Noël n'est donc pas l'abondance du repas ou le nombre de cadeaux mais bien la présence chaleureuse de la famille, communauté de vie, et de la nation, communauté de survie. Ces communautés naturelles et immatérielles qui donnent corps au troisième pilier de notre devise: la fraternité», affirme-t-elle.
Selon Marion Maréchal, contrairement aux deux premiers piliers, liberté et égalité, la fraternité «ne se décrète pas, elle ne s'impose pas par le politique: la fraternité se ressent» et une nation «saine et vivace engendre naturellement» de ce socle, servant lui-même de garant à l'harmonie.
En outre, pour la directrice de l'Issep, la nation française a «ressurgi de façon impromptue» ces derniers temps à travers le «soutien massif» des Français au mouvement des Gilets jaunes, «méprisé et caricaturé» par le pouvoir.
«Il n'y a plus ni riches, ni pauvres, ni urbains, ni ruraux, il n'y a que la compassion naturelle à l'égard de ceux avec qui nous construisons une histoire commune, que nous partagions ou non leurs difficultés matérielles. Malgré nos doutes, nous découvrons que la nation vit encore», résume Marion Maréchal.
Elle a également souligné que les Gilets jaunes sont apparus «de façon inattendue, soudaine, avec une force collective dont nous n'avions plus souvenir depuis longtemps en France». Et même quand ce mouvement expirerait avec le temps, les membres de ce mouvement «auront durablement marqué notre inconscient national en réveillant ce doux sentiment de fraternité nationale que nous croyions condamné».
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