Capture d'écran du compte Twitter @_0rbit, qui a publié des données personnelles de nombreuses personnalités politiques et publiques allemandes tout au long du mois de décembre, avant d'être fermé. © AFP/ -
Les
données personnelles de centaines de personnalités, dont Angela Merkel,
ont été mises en ligne durant le mois de décembre. Seul parti épargné :
l'AfD. De notre correspondante à Berlin, Pascale Hugues.
Des numéros de portables, des e-mails et des adresses privées, des documents d'identité, des coordonnées de cartes de crédit, des factures et même des photos… Des centaines d'hommes politiques, de journalistes, d'animateurs et d'artistes allemands ont été victimes d'un piratage informatique à grande échelle. Le gouvernement, qui a admis la fuite de ces données vendredi matin, dénonce une attaque massive et déclare prendre cette affaire « très, très au sérieux ». La ministre de la Justice, Katarina Barley, parle d'une « attaque très grave », qui a pour but de « nuire à la confiance qu('ils ont) dans (leurs) institutions et (leur) démocratie ». Selon le journal Bild, il s'agirait même de la plus grande fuite de données de l'histoire de l'Allemagne fédérale.
Le gouvernement a attendu jusqu'à aujourd'hui pour rendre publique cette affaire, qui dure depuis plus d'un mois. Tout a commencé le 1er décembre, à la façon d'un calendrier de l'avent. On ouvre une petite fenêtre chaque jour jusqu'à Noël. Un inconnu poste chaque jour sur Twitter au compte-gouttes un énorme volume d'informations concernant des personnalités en vue et des hommes politiques. Les députés du Bundestag et du Parlement européen, les dirigeants des Länder et des communes, même la chancelière Angela Merkel et le président allemand Frank-Walter Steinmeier sont touchés par ces publications sur Internet. Aucune donnée sensible émanant de la chancellerie n'a pourtant été dévoilée, fait-on savoir à Berlin. Les pirates ont réussi à mettre la main sur la correspondance entre élus et sur des documents internes aux différents partis politiques, par exemple leurs listes d'adhérents. Particulièrement touchés : les Verts. Les mails du chef des Verts, Robert Habeck, à sa femme et à ses enfants ont été mis en ligne. Un humoriste de la télévision a même retrouvé ses photos de vacances sur le Net.
Aucune donnée n'a plus été postée depuis le 28 décembre. Le compte Twitter, suivi par 17 000 personnes, a été fermé. Mais, pour le moment, on ignore tout sur l'identité des hackers et sur la façon dont ils se sont procuré cet énorme volume de données. Il n'est pas certain non plus que l'ensemble des informations communiquées soit encore valide. Certaines datent en effet d'il y a plusieurs années. Tous les partis sont concernés, sauf l'AfD, le parti populiste, ce qui pourrait laisser penser que l'attaque a été orchestrée par les milieux d'extrême droite en Allemagne, voire depuis la Russie.
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la Russie est soupçonnée de cyberattaques en Allemagne. En 2015 déjà, des données avaient été volées sur les ordinateurs du Bundestag. L'Office pour la sécurité de l'information (BSI) a immédiatement ouvert une enquête. Il travaille main dans la main avec le Centre cyberdéfense, les services de renseignements et l'Office de protection de la Constitution. Dans l'état-major des partis politiques, c'est le branle-bas de combat. Des directives sont envoyées aux députés pour les inciter à se protéger en changeant leurs mots de passe.
Des numéros de portables, des e-mails et des adresses privées, des documents d'identité, des coordonnées de cartes de crédit, des factures et même des photos… Des centaines d'hommes politiques, de journalistes, d'animateurs et d'artistes allemands ont été victimes d'un piratage informatique à grande échelle. Le gouvernement, qui a admis la fuite de ces données vendredi matin, dénonce une attaque massive et déclare prendre cette affaire « très, très au sérieux ». La ministre de la Justice, Katarina Barley, parle d'une « attaque très grave », qui a pour but de « nuire à la confiance qu('ils ont) dans (leurs) institutions et (leur) démocratie ». Selon le journal Bild, il s'agirait même de la plus grande fuite de données de l'histoire de l'Allemagne fédérale.
Le gouvernement a attendu jusqu'à aujourd'hui pour rendre publique cette affaire, qui dure depuis plus d'un mois. Tout a commencé le 1er décembre, à la façon d'un calendrier de l'avent. On ouvre une petite fenêtre chaque jour jusqu'à Noël. Un inconnu poste chaque jour sur Twitter au compte-gouttes un énorme volume d'informations concernant des personnalités en vue et des hommes politiques. Les députés du Bundestag et du Parlement européen, les dirigeants des Länder et des communes, même la chancelière Angela Merkel et le président allemand Frank-Walter Steinmeier sont touchés par ces publications sur Internet. Aucune donnée sensible émanant de la chancellerie n'a pourtant été dévoilée, fait-on savoir à Berlin. Les pirates ont réussi à mettre la main sur la correspondance entre élus et sur des documents internes aux différents partis politiques, par exemple leurs listes d'adhérents. Particulièrement touchés : les Verts. Les mails du chef des Verts, Robert Habeck, à sa femme et à ses enfants ont été mis en ligne. Un humoriste de la télévision a même retrouvé ses photos de vacances sur le Net.
Aucune donnée n'a plus été postée depuis le 28 décembre. Le compte Twitter, suivi par 17 000 personnes, a été fermé. Mais, pour le moment, on ignore tout sur l'identité des hackers et sur la façon dont ils se sont procuré cet énorme volume de données. Il n'est pas certain non plus que l'ensemble des informations communiquées soit encore valide. Certaines datent en effet d'il y a plusieurs années. Tous les partis sont concernés, sauf l'AfD, le parti populiste, ce qui pourrait laisser penser que l'attaque a été orchestrée par les milieux d'extrême droite en Allemagne, voire depuis la Russie.
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la Russie est soupçonnée de cyberattaques en Allemagne. En 2015 déjà, des données avaient été volées sur les ordinateurs du Bundestag. L'Office pour la sécurité de l'information (BSI) a immédiatement ouvert une enquête. Il travaille main dans la main avec le Centre cyberdéfense, les services de renseignements et l'Office de protection de la Constitution. Dans l'état-major des partis politiques, c'est le branle-bas de combat. Des directives sont envoyées aux députés pour les inciter à se protéger en changeant leurs mots de passe.
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