29 décembre 2018

Rouen...

Peinture jaune projetée sur les façades des banques
C'est sur les réseaux sociaux que l'appel à manifester avait été lancé pour un rassemblement ce samedi 29 décembre à 10h devant l'hôtel de ville de Rouen.

C'est ainsi que plusieurs centaines de personnes se sont regroupées en milieu de matinée avant de partir en cortège dans les rues du centre-ville. Rejoints par d'autres manifestants, les gilets jaunes (plus d'un millier) ont défilé en changeant d'itinéraire très fréquemment, comme pour joueur à cache-cache avec les forces de l'ordre.

Slogans hostiles à Emmanuel Macron, banderoles et cris, mais aussi jets d'œufs et de pétards : la marche des gilets jaunes a suscité la surprise et la peur des clients des magasins des rues piétonnes et du marché de Noël.

Barricades, incendies et gaz lacrymo

En fin de matinée, c'est en haut de la rue Jeanne d'Arc que les premiers heurts ont eu lieu quand les gilets jaunes ont voulu se diriger vers la gare.

L'accès étant bloqué par les gendarmes mobiles, les manifestants ont monté une barricade avec les barrières du chantier en cours sur le boulevard. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et tenté de disperser les gilets jaunes. Ceux-ci sont redescendus dans la rue Jeanne d'Arc où des poubelles ont été incendiées sur d'autres barrages installés au milieu de la chaussée.

Un peu avant 13h30 la banque de France a été prise pour cible par des manifestants et la porte d'entrée incendiée à l'aide de poubelles.

Des lancers de grenades, des jets de gaz lacrymogène et des charges de policiers et gendarmes se succèdent dans de nombreuses rues du centre-ville où les magasins ferment les uns après les autres, les rues se vidant de clients…

La manifestation du matin est prévue pour continuer cet après-midi avec un nouveau rassemblement à 14h devant l'hôtel de ville de Rouen, et un nouveau défilé dans les rues du centre-ville.  

Un journaliste frappé

Lors de la dispersion des manifestants en haut de la rue Jeanne d'Arc, un journaliste, notre confrère Simon Louvet, a été mis en joue par un policer armé d'un "flashball" avant d'être frappé de plusieurs coups de matraque.

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